Nancy (AFP) – Une campagne de comptage de loups par « hurlements provoqués » devait débuter mardi soir dans le massif des Hautes-Vosges où le canidé est réapparu en 2011, a annoncé la préfecture des Vosges dans un communiqué.
Organisées par l’Office national de la Chasse et de la Faune sauvage (ONCFS), trois autres soirées seront consacrées à ce recensement les 23 et 30 août et 6 septembre.
Le procédé consiste à émettre « des simulations sonores auxquelles les loups peuvent répondre », a expliqué la préfecture des Vosges, ajoutant que cela permettrait d' »identifier la présence de loups, leur nombre a minima et éventuellement la présence de louveteaux ».
Cela ne permet cependant pas de déterminer le nombre de louveteaux, a précisé la préfecture.
En 2013, quatre opérations similaires avaient permis d’avérer la présence d’une meute dans les Hautes-Vosges.
« Rien d’exceptionnel, c’est protocole classique », a commenté le président du Groupe d’étude des mammifères de Lorraine (GEML), Philippe Russo, déplorant toutefois la publication des dates et lieux des opérations de comptage, susceptible selon lui d’attirer des personnes hostiles au loup.
Le comptage s’effectue en août, période des premières sorties des louveteaux, généralement nés fin mai début juin en France, de leur tanière, rapporte le président de l’Observatoire des carnivores sauvages du massif des Vosges et du Jura alsacien, Alain Laurent.
En effet, c’est le seul moment où la voix des louveteaux est identifiable avant de devenir identique à celle des adultes, ajoute-t-il.
Les agents de l’ONCFS, accompagnés de correspondants du réseau loups-lynx des départements des Vosges, de la Haute-Saône, du Haut-Rhin et du territoire de Belfort, émettent ces simulations sonores à l’aide de cônes de chantier utilisés comme porte-voix.
Depuis 2011, les éleveurs de brebis vosgiens déplorent la perte de leurs bêtes qu’ils attribuent aux attaques de loups. Au premier août, la préfecture des Vosges a enregistré 156 victimes au cours de 56 attaques – 40 en plaine et 16 en massifs.
© AFP
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Danièle
En randonnée sur les sentiers vosgiens, j’ai déjà flippé lorsqu’un patou gardant un troupeau de brebis aboyait ! J’étais avec mon mari prêt à me défendre avec un grand couteau, si nécessaire… Amoureux de la nature et amateurs de photos animalières dans les Hautes-Vosges (cervidés en particulier) il nous arrive de quitter les sentiers et nous retrouver en pleins bois puis dans une zone à devoir traverser un pâturage. Cela devient alors impensable avec les patous qui ne sont pas que des gentils gardiens !!!