Eolien en mer: des associations contre le parc prévu à Fécamp-Etretat

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Des éoliennes à Wallasey, au Royaume-Uni, le 15 août 2016 © AFP PAUL ELLIS

Rennes (AFP) – Sept associations de défense de l’environnement ont annoncé mardi avoir déposé un recours contre le projet de parc éolien en mer prévu au large de Fécamp et d’Etretat (Seine-Maritime), piloté par l’électricien EDF.

Le recours a été déposé lundi 8 août auprès de la cour d’appel administrative de Nantes, a confirmé cette dernière à l’AFP.

Il est porté par l’association locale de Protection du site des petites dalles, la Fédération Environnement Durable, Belle Normandie Environnement, le réseau Vent de colère, ainsi que la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, Robin des Bois et Cap littoral.

Dans un communiqué commun, les associations disent avoir déposé ce recours « contre l’absurdité de ce projet pharaonique de 83 éoliennes géantes de 175 m de haut ».

C’est le second recours contre un parc éolien en mer enregistré après celui déposé fin juillet contre le parc prévu à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Les préfectures concernées avaient donné leur feu vert début juillet aux trois premiers parcs d’éoliennes en mer situés au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Fécamp (Seine-Maritime) et Courseulles (Calvados). Pour Fécamp, les opposants avaient jusqu’au 22 août pour saisir la justice.

Le parc éolien situé au large de Fécamp-Etretat doit compter 83 éoliennes à 13 km des côtes pour une capacité de production de 498 MW.

Dans leur communiqué, les associations disent vouloir « empêcher la destruction du site emblématique d’Etretat » et de ses falaises, « l’un des paysages naturels les plus visités en France ».

« Cet amas de 83 aérogénérateurs supplémentaires, qui industrialiseraient irrémédiablement le paysage de l’espace maritime cauchois, viendrait s’ajouter aux centaines d’éoliennes terrestres déjà installées dans la région, particulièrement meurtrie par ces machines », soulignent-elles.

Elles dénoncent également « l’insuffisance des études d’impact, l’atteinte à l’environnement riche de biodiversité (…) sans se soucier des effets néfastes des travaux de pose, des réseaux de câblage à forte tension et des champs magnétiques qui s’en dégagent sur les habitudes migratoires des poissons et leur reproduction ».

Les associations regrettent par ailleurs « qu’aucune analyse économique de ces programmes » n’ait été effectuée, notamment pour faire le compte des emplois supprimés et gagnés à l’issue de ce projet.

© AFP

5 commentaires

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    • Oskar Lafontaine

    De deux maux il faut savoir choisir le moindre, et, entre l’éolien et le nucléaire, il n’y a pas à hésiter longtemps. Une éolienne n’est pas radioactive, ne rejette aucun déchet, et peut disparaître du paysage en quelques jours ou semaines, et même être remontée ailleurs, ne laissant qu’un socle en béton, invisible et non dangereux et dont le temps viendra à bout. Une centrale nucléaire, de plus intrinsèquement très dangereuse, qui, de plus, ne fournit plus qu’une électricité maintenant plus onéreuse que celle de l’éolien, ne se démonte pas en moins de 40 ans, rejette des déchets mortels et hors de prix à enfouir, et, une fois construite, enlaidira le paysage pour un siècle au moins. De plus je crois savoir que pour les éoliennes de Fécamp, il n’y aura même pas de socle en béton, puisqu’elles seront flottantes. On en vient à se demander si certaines associations anti-éoliennes, ne le sont pas, par principe, et ne sont pas montées ou au moins soutenues, que par des partisans, rétrogrades, puisqu’ils avancent, en technologie, comme des crabes, des partisans du nucléaire.

    • Michel Vanquaethem

    Portons un regard dubitatif, voir suspicieux, sur ces nouvelles actions des opposants habituels à l’éolien.
    En effet, le développement en France de l’éolien terrestre en a souffert et c’est maintenant le tour de l’éolien en mer.
    Non pas que les recours des opposants écartent les projets attaqués de notre mix énergétique soutenable, propre et dé carboné, mais ils le freinent (en moyenne une perte de temps de un à trois ans pour délai des recours apurés, les décisions étant très majoritairement rendues finalement en faveur de la réalisation des projets)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_%C3%A9olienne_en_France
    Or, dans la situation d’urgence climatique et sociétale que nous vivons, ces quelques années pèsent lourd. Nous avons une vingtaine d’année pour changer le visage de notre Monde (lire à ce sujet le livre « Demain – Actes Sud  » de Cyril DION ou voir son film qui vient apporter un axe d’espoir après le film « une vérité qui dérange  » de Mr Al Gore…. pour ne citer que les plus médiatiques)
    Revenons au paysage Français avec juste un chiffre: Une année pleine d’exploitation Nucléaire en France génère 360 tonnes de déchets à longue vie (durée de vie = dangerosité se comptant en dizaine de milliers d’années!) or, il y a déjà plusieurs milliers de tonnes en attente d’un stockage sécurisé qu’Areva et que l’Andra peinent à trouver.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cig%C3%A9o
    Voyez comme le stockage profond est dangereux. Il ne peut être maitrisé sur d’aussi longues durées!
    http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post%2F2014%2F05%2F25%2FUSA-%3A-une-catastrophe-nucl%C3%A9aire-en-cours-%C3%A0-655-m%C3%A8tres-sous-terre-au-centre-de-stockage-de-d%C3%A9chets-radioactifs-WIPP
    Donc, messieurs les opposants,
    • Regard dubitatif: Ignoriez-vous les données de risques, de coût de maintien et de fin du modèle Nucléaire Français? Renseignez-vous alors sérieusement.
    • Regard suspicieux: Si vous ne les ignorez pas, pour quelle raison raisonnable vous opposez vous ?. Quel intérêt impérieux peut être supérieur à celui de laisser une planète vivable aux générations futures?
    Toujours prêt à débattre sur ces sujets et, ensemble, trouver des solutions d’avenir,
    Bien cordialement
    Michel vanquaethem

    • Eric Malrang

    Oui, de deux mots il faut choisir le moindre. On ne peut plus continuer ainsi dans le thermique et le nucléaire, et on ne veut pas non plus revenir à la chandelle. Alors il faut avancer, et les énergies renouvelables, y compris bien sûr l’énergie éolienne, sont une solution d’avenir. Pas les seules cependant : il faut produire propre, mais il faut aussi changer nos habitudes de consommations, de l’énergie et de tout le reste. Désolé d’être aussi dur, mais notre avenir en dépend. Alors d’accord avec les éoliennes, vraiment.

    • Rozé

    Les associations qui s’opposent à l’éolien en général et à l’éolien en mer en particulier ont trop souvent des arguments fallacieux. Néanmoins construire une ferme usine centralisée en mer (ou sur terre) est une aberration. En effet, tout comme avec la centrale (nucléaire, gaz ou charbon) il faudra transporter l’électricité sur des centaines de kms alors qu’il est souvent possible de placer les éoliennes au plus près des grandes métropoles consommatrices. Sous cette angle l’Ile de France est pauvre et dépendante de tout le reste du pays.

    • Jack Sparrow

    Les associations anti- éoliens sont souvent soutenues par les lobbies pétroliers , charbons ou nucléaires ou en mal de notoriété; elles sont anti -progrés et ne comprennent rien au respect des générations futures(déchets nucléaires de centaines de milliers d’ années et/ou réchauffement de la planéte); ils ne comprennent rien et ne veulent rien entendre sur les emplois créés dans les E.N.R., ni sur le fait que les énergies fossiles , nucléaires deviennent inéluctablement plus chers que la production électrique des E.N.R….
    ils ne veulent pas que l’éolienne située à plusieurs KMS de leur château vienne lui faire de l ‘ ombre…
    Ils sont de fait hors- jeu, ringards, mais constituent encore une capacité de nuisance dont ils font leurs choux gras.