La Muela (Espagne) (AFP) – Le fabricant espagnol d’éoliennes Gamesa, un des plus importants au monde, a dévoilé mardi un prototype d’unité de production d’électricité hors réseau dont il espère 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020.
Le prototype inauguré par Gamesa à La Muela, près de Saragosse (centre) combine une éolienne, des panneaux solaires, un générateur diesel et des batteries pour stocker l’électricité.
La capacité totale de cette installation, présentée comme une première mondiale, est de 2 megawatts, de quoi couvrir la consommation de 800 familles, a assuré David Mesonero, directeur du développement.
Environ 1,2 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès au réseau de distribution électrique, selon Gamesa.
La production hors réseau (« offgrid ») permet à des particuliers ou des entreprises de couvrir leurs besoins en électricité sans être relié au réseau de distribution et sans dépendre uniquement de centrales diesel.
« Les principaux marchés où nous pensons vendre ce produit sont principalement des îles, comme les Philippines, l’Indonésie, des zones isolées comme c’est le cas pour une partie de l’Amérique latine, des mines également en Amérique du Sud, au Canada, en Afrique, et en général les personnes qui malheureusement n’ont pas accès à l’énergie », a détaillé David Mesonero.
Gamesa, qui se classe parmi les cinq premiers fabricants d’éoliennes au monde, évalue le marché potentiel pour les solutions « offgrid » à environ 2.000 MW en 2020. Gamesa table à cette date sur « des ventes supérieures à 500 millions d’euros » avec cette nouvelle offre, a ajouté M. Mesonero.
L’entreprise espagnole espère conclure ses premières ventes d’ici la fin de l’année, a-t-il précisé.
« Notre offre est plus intégrée verticalement que celle proposée par nos concurrents », en combinant le solaire, l’éolien, le diesel et des batteries de stockage, a assuré le président de Gamesa, Ignacio Martin, à l’AFP.
Gamesa fournit l’éolienne, le logiciel gérant l’installation et un onduleur permettant de transformer le courant continu fourni par les panneaux solaires en courant alternatif. Il achète les panneaux solaires et est en discussion avec quatre groupes pour produire des batteries, selon David Mesonero.
Les dirigeants de Gamesa sont restés muets sur l’état des discussions avec le groupe industriel allemand Siemens en vue d’un rapprochement qui donnerait naissance au numéro un mondial de l’éolien.
Siemens est intéressé par la forte présence de Gamesa dans des pays émergents comme l’Inde et la Chine et par ses activités dans l’éolien en mer.
© AFP
6 commentaires
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Grossmann
Avant d’acheter un tel dispositif, l’acheteur responsable de l’approvisionnement en énergie électrique d’une île isolée du réseau devra être vigilant. Un tel système peut en effet être qualifié d’HYBRIDE puisqu’il associe la combustion du gasoil avec les technologies modernes de production d’énergie électrique d’origine solaire. Son intérêt est donc d’être dans un premier temps méfiant, de s’informer et de faire la part des choses entre l’énergie produite annuellement par la combustion et celle produite par le soleil. Ceci bien évidemment en liaison avec le stockage vu le caractère intermittent jour-nuit de l’électricité voltaïque.
Les puissances indiquées étant loin d’être négligeables, il est évident que ces dispositifs ne sont recevables que pour les îles plates sans relief notoire. Ceci en raison du coût des batteries et de l’approvisionnement périodique sur le long terme de l’île en gasoil.
Quiconque commence à mieux comprendre l’énergie doit donc s’interroger. Un peu comme cela a été les cas lors de l’étude de la chaufferie HYBRIDE évoquée dans le livre « La chaleur renouvelable et la rivière » L’indépendance énergétique d’une île n’est pas obtenue si l’on doit l’approvisionner en gasoil à partir du continent. Ce dispositif ne présente donc un intérêt que pour les îles plates sans relief. Dès lors que le relief permet de mettre en place une petite STEP comparée à celle de Grandmaison il devient évident que cette dernière solution est préférable. Ceci pour la raison qu’elle supprime le besoin en gasoil en assurant une véritable indépendance énergétique de l’île.
Balendard mai 2016
THIERRY Bernard
Un tel achat doit être accompagné d’un contrat d’entretien!
THIERRY Bernard
Un tel achat doit être accompagné d’un contrat d’entretien !
Grossmann
EXCUSE JE COMPLETE
Avant d’acheter un tel dispositif, l’acheteur responsable de l’approvisionnement en énergie électrique d’une île isolée du réseau devra être vigilant. Un tel système peut en effet être qualifié d’HYBRIDE puisqu’il associe la combustion du gasoil avec les technologies modernes de production d’énergie électrique d’origine solaire. Son intérêt est donc d’être dans un premier temps méfiant, de s’informer et de faire la part des choses entre l’énergie produite annuellement par la combustion et celle produite par le soleil. Ceci bien évidemment en liaison avec le stockage vu le caractère intermittent jour-nuit de l’électricité voltaïque ET CELUI ALÉATOIRE DU VENT AVEC LES EOLIENNES
Oskar Lafontaine
Dans les îles et lieux isolés il n’y a actuellement, à quelques exceptions près, que les générateurs diesels pour disposer d’électricité, Ce système proposé par Gamesa permettrait au moins de consommer moins de gasoil. L’option se ramène donc à une question de prix de l’électricité ainsi mise à disposition.Et ces prix dépendront évidemment des quantités vendues. Si le succès est au rendez-vous et qu’il se vend des milliers de ces installations, leur coût unitaire sera forcément intéressant, mais, à quelques centaines seulement, ce sera bien moins intéressant, question de production en séries plus ou moins grandes.
Même en France il existe évidemment un prix, celui de mise à disposition, qui rendrait possible l’installation dans des campagnes pour des villages de quelques centaines d’habitants, mais EDF, pour continuer à pouvoir écouler sa sale électricité d’origine nucléaire, fera des pieds et des mains pour mettre des bâtons dans les roues à de tels projets, surtout s’ils permettent de disposer d’une électricité moins onéreuse que celle du réseau d’EDF acheminant de l’électricité produite à des centaines de kilomètres dans des centrales nucléaires de plus en plus onéreuses à faire fonctionner comme surtout de plus en plus dangereuses, en dépit des « avis » de l’ASN qui est, en réalité, juge et partie.
Jixo
L’Ile EL HIERO, à un système plus perfectionné, entièrement renouvelable, et qui fonctionne avec 5 éoliennes Enercon E-70 combinées à une centrale hydraulique réversible utilisant deux retenues d’eau douce avec un dénivelé important.
Résultat: L’ile ne consomme plus de carburant pour l’éléctricité.
Simple et efficace !