New Delhi (AFP) – Des centaines de chauffeurs ont manifesté lundi à New Delhi contre une interdiction des taxis roulant au diesel, dernière initiative des autorités pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale la plus polluée du monde.
Samedi, la plus haute juridiction indienne a interdit la circulation aux taxis utilisant ce carburant très polluant, refusant du même coup le délai demandé par les industriels pour passer au gaz naturel comprimé (GNC), moins nocif pour l’environnement.
De nombreux taxis à Delhi roulent déjà au GNC, mais cette interdiction va toucher quelque 30.000 taxis traditionnels, ainsi que ceux qui travaillent pour les applications Uber et Ola Services, selon les exploitants de taxis.
La Cour Suprême fait pression sur les autorités pour réduire le brouillard et les poussières qui étouffent la ville. Elle a notamment émis l’an dernier une série de consignes, dont une interdiction des nouveaux véhicules diesel qui a affecté tous les usagers de la route.
Les chauffeurs de taxis en colère ont bloqué des carrefours importants de New Delhi et de la ville voisine de Gurgaon lundi matin, paralysant le trafic pour quelques heures.
« On ne peut pas avoir de solutions temporaires à des problèmes de longue date, » a déclaré à l’AFP Balwant Singh, président d’un syndicat de taxis regroupant 500 membres, pendant la manifestation dans le centre de Delhi.
La capitale indienne a été classée ville la plus polluée du monde selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2014, en partie en raison des près de 10 millions de véhicules qui y circulent.
L’interdiction de la Cour Suprême intervient quelques jours après la fin de deux semaines de circulation alternée, qui ont évité la circulation d’environ un million de véhicules dans la capitale.
Selon les analyses de l’institut de recherche TERI, basé à Delhi, les mesures prises n’ont toutefois pas réduit significativement les concentrations en particules durant la première semaine de circulation alternée.
© AFP
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tempgf
En pousse-pousse c’est bien aussi