Menace de marée noire sur la Riviera italienne et la Côte d’Azur

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Une nappe de pétrole, de quelque deux kilomètres de long et 500 mètres de large, menace la côte italienne vers Gênes mais aussi la Côte d'Azur en France, ont indiqué samedi les autorités italiennes © AFP/Archives VALERY HACHE

Rome (AFP) – Une nappe de pétrole de quelque deux kilomètres de long et 500 mètres de large menace la côte italienne vers Gênes mais aussi la Côte d’Azur en France, ont indiqué samedi les autorités italiennes, affirmant cependant que le risque d’une nouvelle pollution était écarté.

Le pétrole provient vraisemblablement d’une raffinerie au nord de Gênes (nord-ouest), où la fuite d’un oléoduc le week-end dernier a déversé de grandes quantités de brut dans un torrent voisin. Les secours avaient vite réussi à construire une digue provisoire pour empêcher le pétrole de se répandre et commencé à le pomper, jusqu’à ce que de fortes pluies dans la nuit de vendredi à samedi détruisent une digue.

La nappe qui s’est échappée se déplaçait lentement samedi vers l’ouest du port de Gênes, en Méditerranée, faisant redouter une pollution sur des plages de la zone frontalière entre Italie et France.

Les autorités portuaires de Gênes et le gouvernement ont affirmé que les barrières flottantes mises en place dans l’embouchure du torrent avaient ensuite été efficaces pour éviter d’autres fuites d’hydrocarbures.

« La situation est délicate mais sous contrôle », a déclaré le ministre des Transports et des Infrastructures Graziano Delrio, alors que des pluies intenses étaient annoncées pour samedi soir.

Le maire de Gênes, Marco Doria, a affirmé que la nappe la plus large, mais aussi plusieurs petites qui ont été repérées par des pêcheurs et des gardes-côtes en Méditerranée, étaient sans doute dues à l’incident de la raffinerie le 17 avril. Du pétrole s’était alors déversé dans le torrent Polcevera qui se jette dans la mer à l’ouest de Gênes.

« D’un point de vue environnemental, je suis tranquille. Il n’y a pas eu de nouvelles fuites vers la mer », a déclaré Gianfranco Benedettil, responsable sécurité de la raffinerie Iplom. « Il ne reste plus grand chose dans la Polcevera, le gros du pétrole a été pompé », a-t-il ajouté.

Gênes est située au milieu de la Riviera italienne, près de stations balnéaires célèbres comme Portofino et de plusieurs réserves naturelles, dont la région des Cinq Terres.

En France, la Préfecture maritime de la Méditerranée basée à Toulon (sud-est) a indiqué dans un communiqué avoir « immédiatement ordonné au Centre régional de surveillance et de sauvetage (CROSS) Méditerranée une vigilance renforcée et un suivi des conditions météorologiques dans la zone ».

Dans le même temps « un vol de surveillance maritime a été réalisé par un avion Falcon 50 de la Marine nationale » française, a indiqué la préfecture maritime. « Ce vol n’a permis de détecter aucune nappe de pollution dans les approches françaises et dans les eaux internationales jusqu’au large de Savone » (à l’ouest de Gênes), a-t-elle précisé.

De nouveaux vols sont prévus dimanche et les jours suivants.

© AFP

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