Pollution de l’air en Chine: du mieux à Pékin et Shanghai selon Greenpeace

shanghai
Les gratte-ciels de Shanghai au milieu du smog, le 28 mars 2016 © AFP/Archives JOHANNES EISELE
Les gratte-ciels de Shanghai au milieu du smog, le 28 mars 2016 © AFP/Archives JOHANNES EISELE

Pékin (AFP) – La pollution de l’air a nettement reculé à Pékin et Shanghai sur un an durant le premier trimestre, révèle mercredi une étude de Greenpeace, qui souligne cependant une dégradation dans l’ouest de la Chine.

Dans la capitale chinoise, la concentration moyenne de particules de 2,5 microns de diamètre (PM2.5) – très dangereuses pour les poumons car très fines – a atteint 67,7 microgrammes/m3 durant la période de janvier à mars, soit une baisse de 27% par rapport à la même période de 2015.

Le niveau reste cependant près de sept fois plus élevé que les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui préconise un niveau maximal de 10 microgrammes/m3 en moyenne annuelle.

Shanghai a également enregistré une baisse sensible (-12%) durant le premier trimestre, avec une moyenne de 60 microgrammes/m3.

Le smog nocif qui étouffe régulièrement les métropoles chinoises, provoqué par la combustion du charbon (utilisé pour la production d’électricité et le chauffage) et la circulation automobile, est devenu un sujet de mécontentement majeur de l’opinion chinoise.

Les politiques gouvernementales ont permis d’améliorer la situation dans l’Est urbain et côtier, note Greenpeace, mais elles « ont eu l’effet involontaire d’encourager les industries polluantes à rediriger leurs investissements » vers l’intérieur du pays.

En 2015, 75% des autorisations de nouvelles centrales au charbon ont été délivrées à des projets dans le centre ou l’est de la Chine, selon l’analyse de l’ONG, qui a utilisé les données du ministère chinois de la Protection de l’environnement.

Les cinq villes du pays présentant le taux le plus élevé de particules fines durant le premier trimestre sont toutes situées dans la région du Xinjiang (nord-ouest).

Kashgar, ancienne oasis sur la Route de la soie, affiche la pollution la plus forte, avec une concentration moyenne de PM2.5 de 276,1 microgrammes/m3.

Kashgar (+99%) et Hotan (+49%), une autre ville du Xinjiang, ont toutes deux enregistré une forte progression sur un an des niveaux de particules PM2.5 lors du premier trimestre.

Au total, sur 362 villes chinoises examinées par Greenpeace, 310 (soit 86%) n’ont pas atteint les standards nationaux fixés à 35 microgrammes/m3.

Pressé par son opinion publique, le gouvernement chinois a déclaré « la guerre à la pollution », affichant sa volonté de réduire la proportion d’énergies fossiles dans le mix énergétique national.

© AFP

Ecrire un commentaire