Paris (AFP) – Le niveau des eaux souterraines est globalement satisfaisant en France même s’il est inférieur à la normale dans une partie du sud-est et dans le nord-est du Bassin parisien, indique mercredi un bilan du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Au 1er avril, « 76% des réservoirs souterrains » affichaient « un niveau normal ou supérieur à la normale », grâce aux pluies des trois premiers mois de l’année, survenues « après une fin d’année 2015 marquée par un déficit pluviométrique notable », précise l’établissement public.
Ces pluies ont permis de « retrouver une situation plus habituelle, avec un taux de remplissage des nappes satisfaisant dans de nombreux secteurs », ajoute le BRGM.
La « période de recharge » des nappes s’étend sur un semestre, de septembre-octobre à mars-avril. La végétation est alors en sommeil et les précipitations en principe plus abondantes.
« Un déficit relatif » a toutefois été enregistré dans le Languedoc-Roussillon, a précisé l’hydrogéologue Philippe Vigouroux au cours d’une conférence de presse.
Des niveaux inférieurs à la normale ont aussi été observés en Champagne et dans les secteurs de Nîmes et de Montpellier.
Bien que la recharge hivernale soit « moins marquée que les deux années précédentes », le niveau actuel des réservoirs permet « d’envisager sereinement la prochaine période estivale, même si la vigilance reste de mise en fonction des régions », précise le BRGM.
On estime à 100 milliards de m3 en moyenne les ressources en eau dans le sous-sol de la France métropolitaine. Environ 30 milliards sont prélevés chaque année pour faire face à différents besoins. Les eaux souterraines représentent environ les deux tiers de l’alimentation en eau potable.
Pour mieux concilier l’offre et la demande et pallier les variations dues aux aléas saisonniers ou climatiques, le BRGM apporte son expertise pour la gestion des eaux, via des techniques comme « la recharge artificielle des nappes ».
Utilisée pour soutenir les nappes surexploitées, cette pratique vise à augmenter les volumes d’eau souterraine disponible par injection d’eaux de surface issues des cours d’eau.
A la différence de pays comme l’Australie, l’utilisation d’eaux usées, traitées dans des stations d’épuration, n’est pas autorisée en France pour cette opération, sauf arrêté préfectoral spécifique.
© AFP
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