La pollution fait 5 millions de morts dans le monde, la moitié en Chine et Inde

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Une avenue de Pékin lors d'une journée de forte pollution, le 26 décembre 2015 © AFP/Archives GREG BAKER

Washington (AFP) – La pollution est responsable de 5,5 millions de décès prématurés dans le monde chaque année, dont la moitié en Chine et en Inde, deux des pays qui connaissent la plus forte croissance économique, révèle une étude américaine.

« Actuellement, la pollution de l’air à Pékin et New Delhi dépasse certains jours les 300 micro-grammes de particules fines par mètre cube d’air, soit huit à dix fois la limite estimée nécessaire pour que la population puisse préserver des poumons et un système cardiovasculaire en bonne santé », a expliqué vendredi Dan Greenbaum, président du Health Effects Institutes à Boston (Massachusetts, nord-est).

Or, explique-t-il lors d’une conférence de presse en marge de la conférence annuelle de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), qui se tient ce week-end à Washington, « il est établi que la pollution de l’air (…) a des effets néfastes sur la santé dont des décès prématurés résultant de maladies cardiovasculaires et pulmonaires ».

Les centrales électriques, les usines, l’échappement automobile, la combustion du charbon et du bois produisent des particules très fines qui restent en suspension dans l’air et sont très dangereuses pour la santé, a poursuivi l’environnementaliste en présentant l’étude.

Celle-ci montre que la Chine et l’Inde comptent pour 55% des décès provoqués par la pollution de l’air, avec 1,6 million de victimes en Chine et 1,4 million en Inde en 2013.

Pour la Chine, la combustion du charbon est le plus grand contributeur de la mauvaise qualité de l’air. Cette énergie fossile est responsable de la mort de 366.000 Chinois par an, a déterminé Qiao Ma, une chercheuse de la faculté de l’environnement à l’université Tsinghua à Pékin.

Elle a aussi calculé que le nombre attendu de morts prématurées en Chine se chiffrera entre 990.000 et 1,3 million en 2030 sans des objectifs plus ambitieux que ceux fixés aujourd’hui pour s’attaquer à la pollution.

En Inde, la combustion de bois, de bouses sèches et d’autres biomasses dans les habitations pour cuisiner et se chauffer est une source majeure de la mauvaise qualité de l’air, ont déterminé ces chercheurs.

Des millions de familles sont ainsi quotidiennement exposées à des niveaux élevés de particules toxiques chez elles.

« La pollution de l’air est le quatrième plus grand facteur de mortalité mondialement et de loin la première cause environnementale de maladies », a précisé Michael Brauer, professeur à la faculté de santé publique de l’Université de Colombie-Britannique à Vancouver au Canada. « Réduire la pollution de l’air est de ce fait un moyen extraordinairement efficace d’améliorer la santé publique (…) et nous savons quoi faire », a-t-il plaidé.

Au cours des cinquante dernières années, l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale et le Japon ont fait d’énormes progrès pour combattre la pollution en optant pour des carburants et des véhicules plus propres et en limitant la combustion du charbon, a poursuivi Dan Greenbaum.

 

© AFP

4 commentaires

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    • Oskar Lafontaine

    Les causes de la pollution atmosphérique sont parfaitement connues et les solutions existent, ce qu’on observe actuellement, au niveau de cette pollution en Chine, aux Indes et probablement ailleurs aussi, c’est ce qu’on pouvait déjà observer dans certaines villes en Occident il y a plus e 50 ans.
    Ainsi dans le Science et Vie N° 523 d’avril 1961, en pages 90 à 94 figurait un gros article sur la pollution atmosphérique, qui accusait d’abord l’automobile et l’exemple fourni était celui de Los Angeles, alors, selon cet article de 1961 la ville « la plus polluée au monde », et pourtant tous les véhicules individuels y roulaient alors à l’essence et pas au gazole.
    Des remèdes ont été apportés et Los Angeles est redevenue, et depuis plus de 25 ans au moins, une ville où l’air est redevenu respirable. De même pour Pittsburg, autre ville américaine citée dans l’article.
    On notera que, dans cet article, en page 94 figure un paragraphe intitulé, ce qui peut apparaître aujourd’hui incroyable et même scandaleux, mais c’était une autre époque, un paragraphe donc, intitulé carrément, je cite : « Le diesel idéal en ville » Suivaient les explications avec Londres et Paris en exemples pour nous expliquer pourquoi le diesel, bien réglé quand même, était « idéal ».Oui je sais c’est incroyable de relire ça aujourd’hui !
    Depuis sont apparus les pots catalytiques et les filtres à particules et maintenant à Nox et d’autres causes que la circulation automobile sont responsables, en ville, de bien plus de particules fines, et donc de pollution atmosphérique, que la circulation des véhicules et les rejets de chaque moteur. Ainsi les feux de cheminées pour le chauffage en hiver, y compris, voir même surtout, au bois, les usines et les chantiers. Ou encore l’usure des pneus et des plaquettes de freins.
    Tous ces problèmes de pollution atmosphérique sont donc solubles sans pour autant devoir renoncer à notre confort et le coût des solutions techniques, est au final moins élevé que celui lié aux problèmes médicaux et aux décès prématurés qui les suivent trop souvent.

  • Oui l’Europe et particulièrement les pays de l’OCDE se doivent de montrer l’exemple à des pays comme la Chine et l’Inde. Il y a environ une dizaine d’années et bien avant 1961 une société comme Volkswagen pourtant actuellement loin de tout reproche commercialisait une voiture diesel à pot catalytique nommé Passat qui consommait moins que ses concurrentes dans la mesure où son réservoir de 60 litres permettait de relier Paris à Berlin et de rouler ensuite un ou deux jours dans le centre de Berlin sans appoint. Elle avait été honorée à l’époque d’une pastille verte antipollution !
    Vu l’accroissement considérable de véhicules en circulation depuis cette époque les normes se sont durcis. La solution de survie pour les constructeurs va être bientôt l’abandon du moteur à explosion seul. Pour rendre l’atmosphère de nos grandes cités respirable ces moteurs vont être remplacés dans un premier temps par des voitures de petite taille à motorisation hybride essence-électrique comparable à la Yaris de Toyota. Il est probable que par la suite ces motorisations hybrides vont évoluer progressivement vers la motorisation électrique seule au fur et à mesure que les batteries vont progresser.
    De même les chaufferies collectives de nos immeubles vont évoluer dans un premier temps vers des chaufferies hybrides associant le gaz et l’électricité pour le plus grand bien de l’air de nos cités.
    Les choses vont évoluer au fur et à mesure que l’homme va réaliser que la chaîne énergétique lui permettant d’obtenir l’énergie de son choix n’est pas immuable. Voir

    http://www.infoenergie.eu/riv+ener/chaines-energetiques-general.htm

    Pour exemple, la fourniture de l’énergie thermique dans nos pièces de vie ne sera plus obtenue uniquement par la combustion mais dans un premier temps par l’association de la combustion et de l’enthalpie. Les raisons de cette évolution en ce qui concerne le chauffage de l’habitat urbain sont multiples et ne concernent pas que la pollution mais aussi le progrès social et l’économie.

    Balendard février 2016

  • De plus L’Europe autorise de polluer plus au véhicules diesel !!!
    Stop au diesel automobile en France.
    Le gazole est le pire carburant auto… (30 ans de perdu)
    Il est urgent de régulariser les taxes des carburants. Il est parfaitement anormal de voir un gazole moins cher alors qu’il est plus coûteux à produire & plus polluant!

    Signons la pétition « essence-gasoil, mêmes taxes »

    _lien:_ http://chn.ge/1JTTsq8 _

    Merci

  • Lors de la COP 21 le Premier Ministre indien conscient des problèmes de pollution rencontrés par la Chine et son pays avec les centrales à charbon a signé avec la France en présence de François Hollande et dans le cadre de l’Alliance solaire internationale (ISA) un embryon de marché commun du solaire voltaïque allant du tropique du Cancer à celui du Capricorne.Ce projet d’alliance international porté par l’Inde intéresse le MEDEF ( Mouvement des Entreprises de France) qui a signé dans ce cadre un protocole d’accord avec l’organisation Terrawatt . Ceci afin de fédérer le secteur privé autour d’une vision partagée d’un marché commun mondial de l’énergie solaire ».

    La France n’est pas le seul pays à s’intéresser à ce marché puisqu’une bonne centaine de pays sont en train de se mobiliser autour de cet ISA

    LE SOLAIRE CHANGE D’ÉCHELLE
    Les chiffres annoncés par BATIACTU à ce sujet montrent bien l’importance que va prendre le solaire pour la production d’énergie électrique dans le monde à relativement brève échéance. Lorsque l’on sait qu’ il y a 1000 MW soit la puissance moyenne d’une centrale nucléaire dans 1GW (ou 1000 MW) on réalise que 1.000 GW de capacité solaire additionnelle d’ici à 2030 représente l’équivalent en puissance d’un millier de centrales nucléaires actuelles. Ceci alors que les quelque 500 centrales nucléaires en activité dans le monde fournissent une puissance voisine de 370 GW
    Il faut bien sûr être prudent mais au travers de ces chiffres, on mesure l’importance mondiale que va prendre le solaire voltaïque et sa compétitivité par rapport au nucléaire pour la production d’électricité. Ceci d’autant que l’investissement estimé à près de 900 milliards d’euros ne représenterait sensiblement que 1/10 de ce qu’il serait avec le nucléaire vu le prix moyen d’un réacteur EPR de 10 milliard d’euros

    Pour comprendre les TW, GW, MW
    Voir
    http://www.infoenergie.eu/riv+ener/LCU_fichiers/LT-idee-recu.pdf

    Balendard septembre 2016

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