Washington (AFP) – La Cour suprême des Etats-Unis a infligé mardi un revers retentissant au président Barack Obama, en suspendant son ambitieux programme de lutte contre le réchauffement climatique.
La plus haute instance judiciaire américaine avait été saisie par plus de 25 Etats, pour la plupart à majorité républicaine, qui contestaient le plan de la Maison Blanche visant à fortement limiter les émissions polluantes des centrales thermiques.
Cet ensemble de mesures fédérales est au coeur des engagements qu’avait présentés Washington pour préparer la conférence climat de Paris et parvenir à l’accord adopté mi-décembre dernier par 195 pays.
La décision de la Cour suprême, à la majorité de cinq juges sur neuf, est un camouflet pour le président américain qui a fait de la lutte contre les gaz à effet de serre une priorité de sa politique.
Concrètement, les neuf sages suspendent l’application du « Clean Power Plan » (Projet pour une énergie propre), élaboré par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), qui impose aux centrales électriques des réductions draconiennes de leurs émissions de CO2, de 32% d’ici 2030 par rapport à 2005.
En pratique, les nouvelles règles que l’EPA aurait souhaité mettre en vigueur sont suspendues, vraisemblablement au moins jusqu’à l’été, le temps qu’une cour d’appel examine les arguments avancés par les Etats frondeurs.
Malgré cette déconvenue judiciaire, la Maison Blanche a réaffirmé mardi sa « confiance » dans la légalité de son plan de lutte contre le changement climatique.
« Nous sommes en désaccord avec la décision de la Cour suprême de suspendre le +Clean Power Plan+ », a souligné l’exécutif dans un communiqué, tout en affirmant sa conviction que le plan repose sur des bases « techniques et légales solides ».
Le candidat à la primaire démocrate américaine Bernie Sanders a lui jugé « profondément décevante » la décision de la Cour suprême.
Le procureur de Virginie occidentale, Etat en pointe parmi les détracteurs de la loi Obama, a au contraire salué une « victoire monumentale ».
Il s’agit d’une « victoire historique et sans précédent », a commenté sur Twitter Patrick Morrisey.
Le chef de la majorité républicaine de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, s’est félicité du coup d’arrêt porté à des mesures selon lui fondées sur un « abus de pouvoir illégitime ».
« Les règlements de l’administration (Obama) détruiraient des emplois, augmenteraient les coûts et entameraient la fiabilité de notre approvisionnement en énergie », a-t-il assuré.
Le « speaker » (président) de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, a lui enfin évoqué une « victoire pour la population et l’économie américaines ».
Depuis l’échec d’un ensemble législatif sur l’énergie au Congrès au début de sa présidence, M. Obama s’est largement appuyé sur l’EPA, vaste agence considérée avec méfiance, voire franche hostilité, par une partie du camp républicain.
La décision de la Cour suprême a surpris mardi par sa rapidité et aussi car il est rare que le temple du droit américain intervienne dans un dossier encore soumis aux juridictions inférieures.
Il est probable qu’en l’espèce les cinq juges conservateurs de l’institution aient voulu marqué leurs doutes sur la validité du processus réglementaire confié à l’EPA.
Les quatre juges progressistes de la Haute cour – Ruth Bader Ginsburg, Stephen Breyer, Sonia Sotomayor et Elana Kagan – ont exprimé leur désaccord avec cette décision.
Le retard induit par la décision de la Cour suprême signifie en tout cas que Barack Obama voit fortement se réduire sa fenêtre de tir pour mettre sur les rails sa réforme emblématique sur le climat, tandis qu’il lui reste moins d’une année à la Maison Blanche.
© AFP
6 commentaires
Ecrire un commentaire
Christophe BIZEUL
Voilà le pouvoir de l’argent,voilà ce que sont les républicains,les serviteurs du fric,assoiffés de pouvoir et d’argent au mépris des hommes et de la création:
Extrait de la tentation de Jésus dans le désert (à méditer tellement c’est impressionnant de vérité):
« Le diable, l’ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre,
et lui dit : Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux.
Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. »
Jean-René TSUDI PUNA
Nous comprenons dès que les Républicains privilégient l »économie au détriment de l’écologie qui durabilise celle-ci
eschbacher
C’est absolument lamentable de voir qu’un président de la république en exercice, à la tête de la première puissance mondiale ne peut même pas prendre des mesures raisonnables en faveur de la protection de notre environnement et de notre planète toute entière.
L’argent roi, tout puissant, finira par entrainer malheureusement notre perte si » Tous les Etres Humains sensibles et généreux » ne s’unissent pas pour lutter ouvertement et concrètement contre cette oligarchie égocentrisme et destructrice!
Il en va de notre survie à tous, mobilisons-nous tous ensemble, je vous en conjure!
Bernard Eschbacher
Grossmann
Les Lutins thermiques sont totalement en accord avec les 3 commentaires qui précèdent.
précédent.
En tout cas les Lutins sont déçus et perplexe sur la cohérence des décisions de ce grand pays en ce qui concerne l’énergie.
A l’occasion de la COP21, les USA prennent en effet conscience par la bouche de leur Président qu’il n’ont pas d’autre choix que de se ranger comme tout le monde dans le clan de ceux qui préconisent l’atténuation climatique. Ceci comme si ce grand pays regrettait d’avoir favorisé sur son sol l’exploitation du gaz par des méthodes non conventionnelle avec les risques environnementaux que cela comporte. Et puis voilà qu’à peine rentré au bercail, son Président risque de passer pour celui qui n’arrive pas à convaincre son propre pays du bienfondé d’une politique bas carbone. Faudra-t-il une gouvernance internationale pour solutionner le problème planétaire de l’énergie? On peut dès lors le penser. Si cela était le cas la France a, suite à la récente conférence de Paris sur le climat, une opportunité d’augmenter son influence sur le plan international en se positionnant en leader en tant que pays qui établit les règles. Il vaut mieux être le pays qui établit les règles que de faire partie de ceux qui font le choix de les adopter disait d’ailleurs à ce sujet le secrétaire général de l’OCDE.
Errare humanum est, certes, mais on ne donne pas sa confiance à un pays qui ne reconnait pas ses erreurs. Pour occuper cette position de Leader les Lutins thermiques estiment qu’il est nécessaire que la France reconnaisse la sienne :
Voir http://www.infoenergie.eu/riv+ener/LCU_fichiers/G-homme-energie.pdf
Et prenne les mesures pour la corriger dans la mesure du possible
Voir http://www.infoenergie.eu/riv+ener/ethique-et-performances.pdf
http://www.infoenergie.eu/riv+ener/LCU_fichiers/CONCLUSION.pdf
http://www.infoenergie.eu/riv+ener/complements/exemple-reseau.htm
Balendard 3 mars 2016
Grossmann
Les Lutins thermiques sont totalement en accord avec les 3 commentaires qui précèdent.
En tout cas les Lutins sont déçus et perplexes sur la cohérence des décisions de ce grand pays en ce qui concerne l’énergie.
A l’occasion de la COP21, les USA prennent en effet conscience par la bouche de leur Président qu’ils n’ont pas d’autre choix que de se ranger comme tout le monde dans le clan de ceux qui préconisent l’atténuation climatique. Ceci comme si ce grand pays regrettait d’avoir favorisé sur son sol l’exploitation du gaz par des méthodes non conventionnelles avec les risques environnementaux que cela comporte. Et puis voilà qu’à peine rentré au bercail, son Président risque de passer pour celui qui n’arrive pas à convaincre son propre pays du bienfondé d’une politique bas carbone. Faudra-t-il une gouvernance internationale pour solutionner le problème planétaire de l’énergie? On peut dès lors le penser. Si cela était le cas la France a, suite à la récente conférence de Paris sur le climat, une opportunité d’augmenter son influence sur le plan international en se positionnant en leader en tant que pays qui établit les règles. Il vaut mieux être le pays qui établit les règles que de faire partie de ceux qui font le choix de les adopter disait d’ailleurs à ce sujet le secrétaire général de l’OCDE.
Errare humanum est, certes, mais on ne donne pas sa confiance à un pays qui ne reconnait pas ses erreurs. Pour occuper cette position de Leader les Lutins thermiques estiment qu’il est nécessaire que la France reconnaisse la sienne :
Voir http://www.infoenergie.eu/riv+ener/LCU_fichiers/G-homme-energie.pdf
Et prenne les mesures pour la corriger dans la mesure du possible
Voir http://www.infoenergie.eu/riv+ener/ethique-et-performances.pdf
http://www.infoenergie.eu/riv+ener/LCU_fichiers/CONCLUSION.pdf
http://www.infoenergie.eu/riv+ener/complements/exemple-reseau.htm
Balendard 3 mars 2016
grossmann
Il nous va falloir veillez au fait que la baisse du prix de l’énergie en donnant une fausse impression d’abondance n’incite l’utilisateur à consommer l’energie de manière irresponsable.
Cette crainte est bien là du coté de l’atténuation climatique. La baisse actuelle du prix des énergies fossiles pourrait bien être en ce sens un piège redoutable dans le chauffage de l’habitat
Ceci au même titre qu’a été, il y a quelques decennies en France et avec l’effet joule, le piège de l’électricité bon marché du nucléaire pour le chauffage de l’habitat.
Il faut dire que l’on ne se préoccupait pas à l’époque du coût du démentèlement des centrales en fin de vie et du stockage des déchets radioactifs.
Il faut espérer, par le fait que l’on ne pourra plus maintenant continuer à ignorer économiquement ces facteurs, que nos hommes politiques vont enfin inciter nos législateurs à durcir leur position en ce qui concerne l’usage de l’effet joule et de la combustion pour assurer le chauffage de l’habitat. Ceci en favorisant pour le bien de tous l’emergence d’un chauffage collectif thermodynamique de l’habitat.
Les Lutins thermiques sont convaincus que cette forme de reflexion doit guider leur pas
Balendard août 2016