L’Inde et la France veulent conclure d’ici fin 2016 les négociations sur la vente de six EPR

EPR

Le président français François Hollande (g) et le Premier ministre indien Narendra Modi à New Delhi, le 25 janvier 2016 © AFP STEPHANE DE SAKUTIN

New Delhi (AFP) – L’Inde et la France ont assuré lundi vouloir conclure d’ici fin 2016 les négociations de vente de six réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR à Jaitapur, sur la côte ouest de l’Inde, en discussions depuis décembre 2010.

François Hollande et le Premier ministre Narendra Modi ont pressé les entreprises concernées par le projet « de conclure un accord technico-commercial d’ici la fin 2016 pour la construction de six réactions nucléaires à Jaitapur », selon leur déclaration commune.

Ce projet, contesté localement, est mené alors que l’activité réacteurs d’Areva doit être reprise par EDF. L’électricien français va mener les négociations avec son homologue indien, selon la déclaration commune.

« Nous avons bon espoir que d’ici un an nous puissions conclure », a dit François Hollande lors d’une déclaration aux côtés du Premier ministre Narendra Modi.

Areva et l’électricien indien NPCIL avaient conclu en décembre 2010 un accord cadre portant sur l’achat de deux réacteurs, avec une option sur quatre supplémentaires.

Ce projet est dénoncé localement et Greenpeace a récemment mis en garde contre l’instabilité du terrain de construction situé en zone sismique.

L’Inde cherche à développer sa production d’électricité afin d’approvisionner les 300 millions d’Indiens dépourvus de courant.

© AFP

4 commentaires

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    • pierren

    Petite erreur de date, l’accord a été signé avant par Anne LAUVERGEON pour AREVA.
    C’était en février 2009, il y a… 7 ans!
    Quand on connaît les indiens, leur prudence décisionnelle (voir le temps passé pour les Rafales, et ce n’est pas fini), avec AREVA en état de mort clinique et EDF nouveau porteur du nucléaire qui n’arrive pas à finir son propre EPR, il va encore couler beaucoup d’eau dans le Gange d’ici le début du commencement d’une esquisse.

    • Oskar Lafontaine

    On enterre doucement le programme EPR. Aucun nouveau ne sera plus lancé en construction, ni en Angleterre, ni aux Indes, ni ailleurs. C’est trop long à construire en durée de travaux, de 7 à plus de 10 ans, d’où un calamiteux retour sur investissements, c’est beaucoup trop cher par mégawattheure d’électricité produit, face à la concurrence des renouvelables, et plus le temps passe et moins c’est concurrentiel, c’est aussi fondamentalement dangereux et les coûts cachés des démantèlements en fin de vie et d’enfouissement des déchets nucléaires mortels produits, achèvent d’enterrer tout espoir pour les derniers nucléocrateux pas encore morts de vieillesse et à la barbe longue d’avoir déjà tant attendu.
    L’essentiel demeure que le concept même de réacteur de troisième génération, donc capable d’ingurgiter comme combustible davantage de plutonium, que ce qui se fait déjà avec le « mox » actuel à pourcentage réduit en Pu, ce concept est apparu, grâce à des simulations sur de puissants ordinateurs modernes, dès 2010, comme erroné, car bien trop dangereux, le risque d’emballement de la réaction nucléaire, étant finalement bien plus élevé qu’imaginé au lancement du programme il y a plus de vingt ans déjà. Donc l’EPR restera un réacteur de deuxième génération au sens du type de combustible employé. C’est tellement vrai que le vague projet d’un EPR, moins onéreux à construire, repose sur l’abandon du blindage renforcé, qui devient inutile dès que l’on renonce au « mox » à teneur élevée en plutonium. Les 4 EPR en construction dans le monde ne seront pas »moxés » d’emblée, et s’ils le sont plus tard, alors ce sera avec du « mox » classique à teneur modérée en Pu. Les surcoûts et retards des EPR en construction, même en Chine, proviennent des modifications introduites au niveau de la cuve en cours de construction pour l’adapter au fonctionnement à l’uranium seul, donc non « moxé ».

  • Oui ça va prendre du temps mais l’enjeu est probablement plus important que les rafales.
    Pour combattre l’EI il me semble préférable de rendre le pétrole inutile plutôt que de construire des Rafales pour nos alliés. Il y aura moins de dégâts collatéraux
    AREVA n’est plus en charge de la construction des réacteurs puisque c’est maintenant EDF qui est le nouveau porteur mondial du nucléaire.
    Cette société conservera son avance sur le plan mondial si on lui laisse le temps de « bien faire » pour les deux premières machines.
    Certes le nucléaire ne sera pas il est vrai un long fleuve tranquille comme le Gange et il y aura certainement des progrès à faire.
    Particulièrement en ce qui concerne les combustibles et l’abandon du plutonium.

    Quoiqu’en dise Mr Delafontaine le programme EPR n’est pas enterré. Le nucléaire sera un mal nécessaire pendant 2 à 3 décennies.
    Le financement par la Chine des nouveaux EPR qui vont se construire en Angleterre, la remise en état de fonctionnement de 3 réacteurs au Japon quelques année après Fukushima le prouve.
    Le nucléaire est loin d’avoir dit son dernier mot.
    Une dizaine d’années pour construire un prototype de qualité (comme l’EPR finlandais) pour une durée de vie de 100 ans voire plus reste acceptable.

    Nous aurons besoin du nucléaire pour satisfaire QUANTITATIVEMENT le besoin en énergie électrique d’un monde énergivore pendant les prochaines décennies ce que ne pourra pas faire dans un premier temps le renouvelable.
    Pour l’instant quoiqu’on en dise c’est encore le nucléaire qui finance le renouvelable
    Quant à la production de l’énergie électrique par la combustion la COP21 nous a appris que nous n’avons pas d’autre choix que de renoncer aux combustibles fossile dans les meilleurs délais pour des raisons climatique.

    La concurrence des renouvelables c’est pour demain. Pour franchir cette mauvaise passe nous devons d’abord nous préoccuper de la façon dont nous consommons l’électricité.
    Arrêtons de perdre notre temps à nous chamailler sur la façon dont nous devrions la produire
    Un besoin en électricité 3 à 4 fois moindre pour chauffer l’habitât c’est un nombre respectable de centrales en moins. Surtout en France pays qui consomme près de 40% du besoin global en énergie pour chauffer un habitat difficile à isoler après coup ….

    OUI le renouvelable sera concurrentiel en production mais seulement demain.
    Profitons du fait qu’aujourd’hui, il pourrait être concurrentiel en consommation.
    Même en augmentant son prix, il peut probablement le rester et ceci même si l’on inclus dès à présent le démantèlements en fin de vie des réacteurs et d’enfouissement en couches profondes des déchets nucléaires.

    Ce qui me semble important de réaliser est le fait que nous avons dès à présent la possibilité de consommer beaucoup moins d’énergie primaire à besoin égal pour le chauffage de l’habitat.
    Les pays de l’OCDE sont, avec une consommation de près de 60 000 kWh par habitant des « gloutons énergivores »
    Ils vont devoir montrer la voie à suivre aux pays en voie de développement

    Balendard février 2016

    http://www.goodplanet.info/actualite/2016/01/25/linde-et-la-france-veulent-conclure-dici-fin-2016-les-negociations-sur-la-vente-de-six-epr/#sthash.m9TEB76C.dpuf

  • Méfions nous toutefois nous des décisions hâtives génératrices de déceptions amères.

    Si le concept de stockage de l’énergie electrique Airthium est commercialisé à un prix raisonnable et s’avère avoir un cycle de vie comparable au voltaïque, il se pourrait bien, vu le faible encombrement de ce dispositif de stockage et les rendements indiquées par nos amis polytechniciens que l’on puisse se passer du nucléaire au thorium et des STEP pour assurer en
    continu notre besoin en énergie électrique.

    Dans ce cas nous pourrions
    grâce à l’autoconsommation aux performances des nouvelles chaines énergétiques procurées par la SWE* assurer nos besoins en energie sans faire appel au réseau. En quelquesorte un dispositif air-terre-eau qui nous permettrait grace auw techniques avancées de respecter notre LTECV*

    *Solar Water Economy
    ** Méfions nous toutefois nous des décisions hâtives génératrices de déceptions amères.

    Si le concept de stockage de l’énergie electrique Airthium est commercialisé à un prix raisonnable et s’avère avoir un cycle de vie comparable au voltaïque, il se pourrait bien, vu le faible encombrement de ce dispositif de stockage et les rendements indiquées par nos amis polytechniciens que l’on puisse se passer du nucléaire au thorium et des STEP pour assurer en
    continu notre besoin en énergie électrique.

    Dans ce cas nous pourrions
    grâce à l’autoconsommation et à la modifications de nos chaines énergétiques procurées par la SWE* assurer nos besoins sans faire appel au réseau. Un dispositif air-terre-eau qui nous permettrait de respecter notre LTECV

    *Solar Water Economy

    **Loi sur la Transition Energetique et la Croissance Verte

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