Strasbourg (AFP) – L’Union européenne « doit montrer l’exemple » en signant puis ratifiant rapidement l’accord sur le climat trouvé à Paris en décembre, a déclaré mercredi à Strasbourg le président de la COP21 Laurent Fabius.
« L’Union européenne a été l’une des premières à publier sa contribution nationale, en mars 2015. Elle doit continuer selon moi à montrer l’exemple, en signant l’accord de Paris dès le 22 avril, puis en le ratifiant dans les meilleurs délais », a plaidé le ministre des Affaires étrangères français, invité à débattre des résultats de la COP21 devant les députés européens.
L’accord de Paris doit être signé par au moins 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre, lors d’une réunion aux Nations unies à New York à cette date, a rappelé le ministre.
Puis en mai à Bonn se tiendra la première réunion chargée de préparer les décisions d’application.
Les 28 Etats membres devront plus directement s’atteler aux négociations sur la réforme du marché carbone ETS (le système européen d’échanges de quotas d’émissions) et sur le partage de l’effort dans les secteurs qui ne relèvent pas de ce système, dont le bâtiment, les transports ou l’agriculture.
« Il serait excellent que le Parlement puisse également avancer dans son processus décisionnel, en particulier pour la première lecture de la révision de la directive ETS », a souhaité Laurent Fabius.
En ce qui concerne le transport aérien et maritime, qui n’ont pas été traités dans le cadre de l’accord, il a appelé l’Europe à « être en pointe » sur le dossier et « promouvoir bien en amont des compromis ».
« Le respect des objectifs inscrits impose que des négociations s’engagent sans tarder », a souligné M. Fabius en évoquant des discussions au sein d’autres instances, comme l’Organisation maritime internationale.
L’accord historique pour lutter contre le réchauffement climatique a été adopté à Paris le 12 décembre, entérinant l’objectif très ambitieux de le contenir « bien en-deça de 2°C ».
© AFP
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Grossmann
Oui assurément l’Union Européenne se doit de montrer l’exemple. Il n’est pas difficile d’imaginer ce qui arriverait si tous les pays dits « en voie de développement » prenaient exemple sur l’OCDE, cette gloutonne énergivore avec ses 60 000 kWh de consommation par habitant !. Il ne suffit pas que 55 pays se soient mis d’accord pour signer un document validant la nécessité de lutter contre le réchauffement. Il faut maintenant passer aux actes au travers d’une action collective à l’échelle mondiale. Le fait que l’homme ait réalisé que le secteur de l’énergie est au cœur du problème posé par le kubik’s cube de l’atténuation climatique doit nous aider rapidement à faire quelque chose dans un domaine particulier qui soit significatif.
Pour réussir à respecter l’objectif de la COP 21 qui est de maintenir le climat dans des proportions raisonnables, il va falloir passer à la mise en oeuvre et FAIRE
Un livre » La chaleur renouvelable et la rivière » explique comment la France peut dans la pratique participer à cette action collective en progressant dans un secteur particulièrement énergivore : celui de l’habitat urbain. Cela grâce à la mise en place d’une infrastructure énergétique durable exploitant l’énergie renouvelable pilier de l’efficacité. Dans ce livre, Balendard explique étape après étape pourquoi cette infrastructure devra être celle tirant profit de l’eau et de l’énergie thermique renouvelable contenue en son sein. À cet effet, il démontre chiffres et arguments à l’appui pourquoi nos décideurs vont devoir mettre en place une politique favorisant l’implantation d’infrastructures assurant l’alimentation des immeubles de nos métropoles en eau non potable. La France pays de technicité a les connaissances pour le faire. Il prouve comment, en utilisant l’eau, vecteur thermique efficace et souvent disponible dans notre proche environnement, il est possible de chauffer économiquement l’habitat urbain.
Ceci en réchauffant nettement moins notre environnement, voire en le refroidissant localement
Au travers d’un « cas pratique », il apporte une réponse graduée sur la façon de procéder par étapes successives lors du remplacement d’une chaufferie obsolète et onéreuse à l’usage basée sur la combustion, par un mode de chauffage performant, économique et pratiquement décarboné. Rien ne s’oppose à cette mutation si ce n’est, la remise en cause de notre modèle économique, une meilleure cohabitation des hommes et des techniques ainsi que l’application de quelques règles simples. Une réelle transition énergétique au niveau européen allant dans le sens souhaité par la COP21 pourrait ainsi prendre place à relativement court terme en dynamisant notre économie, en diminuant la pollution de l’air dans nos cités, ceci pour le plus grand bien de notre portefeuille et de notre écosystème rivière. Il y a urgence, il nous faut maintenant FAIRE
Balendard