Paris (AFP) – Les trois quarts des Français se déclarent favorables à l’introduction d’aliments bios, locaux et de saison en restauration collective publique, selon un sondage IFOP pour l’association Agir pour l’environnement.
76% des sondés se disent favorables « au vote d’une loi imposant l’introduction d’aliments issus de l’agriculture biologique, locaux et de saison dans la restauration collective publique » (écoles, hôpitaux, maisons de retraite…): 35% « tout à fait », 41% « oui plutôt ».
Ils sont 87% dans la tranche des 50-64 ans. Et 80% des femmes, quel que soit leur âge, sont pour.
En revanche, 15% des interrogés sont « plutôt pas favorables », et 9% « pas du tout favorables ».
A Paris et dans son agglomération, 81% des personnes sont en faveur d’une telle disposition; 77% en communes rurales, selon ce sondage réalisé en ligne du 4 au 7 janvier, auprès de 1.006 personnes, selon la méthode des quotas.
Une proposition de loi portée par la députée écologiste Brigitte Allain, prévoit l’introduction dans la restauration collective publique « dès 2020, de 40% de produits issus de l’alimentation durable, locaux, de saison ». Le texte doit être examiné jeudi en première lecture à l’Assemblée nationale.
Pour Agir pour l’Environnement, cette loi est « une nécessité »: « Huit ans après le Grenelle de l’Environnement et les promesses des gouvernements successifs, la part de terre agricole dédiée à la bio ne dépasse pas 4% et la part de la bio en restauration collective ne représente que 2,7% des achats alimentaires », dit l’association.
« En stimulant les circuits courts et une agriculture respectueuse de l’environnement, cette loi créera une dynamique locale favorable à l’emploi, le climat et la santé », ajoute l’ONG.
© AFP
4 commentaires
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Jean-Pierre
Alors il faut comprendre que « les Français » sont tous favorables à ce qu’on distribue dans les cantines des fruits et légumes qu’eux n’achètent pas habituellement ? Décidément, on ne sera peut-être pas intoxiqué par les pesticides, on le sera par la presse et les instituts de sondage…
NKARR
Comment fera-t-on pour maintenir un prix « correct » dans les cantines sachant que le bio est (un peu) plus cher, voire nettement si l’on donne (enfin) un salaire décent aux maraichers bio.
Par ailleurs il serait intéressant de ne pas parler de circuits courts (maximum 1 seul intermédiaire entre le producteur argentin et le consommateur français… oups) mais plutot de circuits locaux.
Kressmann Gil
Cette idée d’introduire massivement des produits bio de façon obligatoire risque d’apparaitre comme moins opportune par les consommateurs si on leur demande de payer des suppléments de prix pour permettre cette mise à disposition de produits bio locaux dans les menus. Si ce ne sont pas les familles qui paient ce supplément, ce seront les collectivités locales qui devront en assurer le coût, donc le contribuable: En effet les produits bio sont vendus plus chers que les produits issus de l’agriculture conventionnelle, la majoration de prix étant de 20 à 50 %.
Michel CERF
Jean Pierre est sans doute un partisan de l’agriculture chimique pour tenir des propos aussi stupides . Comment un quart des Français peut -il choisir d’empoisonner leurs enfants ? quant au coût des produits bio avec circuit court il est tout à fait raisonnable .