Rome (AFP) – Abaissement de 20 km/h des limitations de vitesse en ville, remplacement des autobus obsolètes: le gouvernement italien a annoncé mercredi une série de mesures en réaction à la pollution aux particules fines qui sévit depuis lundi dans la péninsule.
Plusieurs grandes villes, dont Milan et Rome, ont été contraintes cette semaine de limiter la circulation automobile en raison d’une pollution exceptionnelle de l’air.
En l’absence de pluie ou de vent depuis des semaines, la pollution aux particules fines dépasse largement en ce moment, dans de nombreuses zones d’Italie, le niveau d’alerte de 50 mg/m3 recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ainsi, à Milan et Pavie (nord), la circulation a été interdite de lundi à mercredi de 10h00 à 16h00.
A Rome, où la mesure n’a été appliquée que lundi et mardi et sur des plages horaires différentes, la municipalité avait opté pour la circulation alternée.
Enfin, à Naples (sud), seuls les véhicules aux normes européennes d’émission Euro 4 et supérieures peuvent circuler cette semaine. Et la plupart de ces villes ont instauré un ticket journalier à 1,50 euro afin d’inciter les usagers à emprunter les transports publics.
Le ministre de l’Environnement, Gian Luca Galletti, avait annoncé lundi une table-ronde pour mercredi, avec les présidents de région et des maires des principales agglomérations, afin de coordonner les mesures à prendre.
Elles sont de plusieurs types: gratuité des bus, abaissement des limitations de vitesse de 20 km/h dans les villes, réduction de deux degrés du chauffage dans les bâtiments publics et privés, remplacement des autobus obsolètes par des neufs, limitation de la biomasse pour un usage civil là où sont présents des systèmes alternatifs de chauffage…
M. Galletti a également accompagné ces mesures d’une enveloppe de 12 millions d’euros, « disponible immédiatement », afin d’aider les communes à inciter les citoyens à prendre les transports en commun.
« Après sept jours » de dépassement des niveau d’alerte à la pollution aux particules fines, a expliqué le ministre, « les municipalités pourront adopter les mesures qui ont été décidées aujourd’hui: pour moi, elles devront le faire mais ce seront toujours elles qui décideront ».
Par ailleurs, un « comité de coordination environnementale » a été créé, plus spécifiquement chargé de définir « une stratégie à moyen terme » de lutte contre la pollution de l’air, dotée d’un budget de 405 millions d’euros sur trois ans.
Selon le dernier rapport de l’Agence européenne de l’environnement cet automne, les particules fines ont provoqué 59.500 décès prématurés en 2012 en Italie, un record en Europe.
© AFP
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