Les pandas plus entreprenants s’ils choisissent leur partenaire

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Les pandas géants en captivité se reproduisent mieux lorsqu'on leur permet de choisir leur partenaire, constate une étude qui suggère de développer cette pratique © AFP/Archives MOLLY RILEY

Paris (AFP) – Les pandas géants en captivité se reproduisent mieux lorsqu’on leur permet de choisir leur partenaire, constate une étude qui suggère de développer cette pratique pour améliorer les chances de reproduction de cette espèce en danger, selon une étude publiée mardi.

La libido des pandas, déjà pas terrible dans la nature, est particulièrement en berne lorsqu’ils sont en captivité. Depuis des années, les spécialistes se creusent la tête pour trouver des solutions: Viagra, diffusion de vidéos montrant au panda ses congénères en train de s’accoupler… Et bien sûr l’insémination artificielle.

Mais des chercheurs ont eu l’idée – qui semble de bon sens – de leur donner tout simplement la possibilité de choisir leur partenaire sexuel.

En Chine, les Centres de recherche sur la conservation des pandas apparient soigneusement les pandas en fonction de critères génétiques. Pour chaque femelle mature, sont listés les mâles potentiels les plus appropriés pour la reproduction sur le plan génétique, afin d’éviter la consanguinité.

« Ces programmes sont souvent coûteux et le succès n’est pas garanti », souligne l’étude publiée mardi dans la revue britannique Nature Communications.

Une équipe de scientifiques menée par la biologiste Meghan Martin-Wintle, de PDXWildlife (Etats-Unis), a étudié le comportement d’une quarantaine de pandas de la base de Bifengxia, dans le Sichuan (centre-ouest de la Chine), gérée par le Centre de recherche et de conservation pour les pandas géants.

Les pandas des deux sexes ont eu la possibilité de choisir entre deux partenaires.

« Les accouplements et la naissance de petits ont été accrus de façon significative lorsqu’un panda avait montré une forte préférence pour l’un des deux partenaires proposés », souligne l’étude.

Les résultats ont été encore plus prononcés lorsque l’attirance entre les deux pandas impliqués dans l’accouplement était réciproque.

Une observation qui n’aurait pas étonné Charles Darwin (1809-1882) qui a écrit dès 1871 sur la sélection sexuelle.

« Cette méthode très simple permettant aux pandas de choisir entre plusieurs partenaires pourrait aider à améliorer les programmes d’élevage de pandas en captivité », relève l’étude.

En décembre 2015, la Chine comptait 425 pandas géants en captivité, un nombre en hausse de 7% par rapport à 2014. Il y a eu 43 naissances dont 40 petits ont survécu.

Trois zoos hors de Chine ont vu naître des petits en 2015: Kuala Lumpur (Malaisie), Washington (Etats-Unis) et Toronto (Canada).

Les pandas vivent à l’état naturel essentiellement dans les montagnes du sud-ouest de la Chine. Gros mammifère, le panda se nourrit exclusivement de bambou. Il pèse une centaine de kilos en moyenne et mesure jusqu’à 1,80 m.

En 2013, 1.864 pandas géants vivaient en Chine à l’état sauvage, une hausse de 17% en dix ans.

 

© AFP

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