Téhéran (AFP) – La pollution de l’air a atteint des niveaux très élevés lundi à Téhéran et son immense agglomération, où les autorités ont conseillé aux quelque 14 millions d’habitants de rester chez eux.
La capitale iranienne était recouverte d’un épais brouillard gris de pollution rendant la visibilité faible. Les montagnes enneigées de la chaîne de l’Alborz qui dominent Téhéran, n’étaient ainsi pas visibles du centre-ville.
« La qualité de l’air est néfaste à la santé de tous » sans exception, a indiqué le ministère des Transports et de la circulation dans un communiqué. Les habitants, surtout les plus fragiles, sont encouragés « à ne pas sortir de chez eux sauf en cas d’urgence », a-t-il ajouté.
La journée de lundi est la pire en terme de pollution de l’air depuis le mois de mars. L’index de la qualité de l’air atteignait le niveau rouge, soit 162, voire 180 dans certaines parties de la mégalopole, alors que le niveau normal est de 0 à 50 selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les écoles pourraient être fermées si cet index devait atteindre 200, a indiqué Mohammad Rastegari, un responsable de la surveillance de la pollution.
Les particules en suspension les plus polluantes sont « sept fois supérieures à la normale », a précisé le chef de l’Organisation de contrôle de la qualité de l’air, Vahid Hosseini.
La pollution est en règle générale élevée à Téhéran, ville partiellement entourée de montagnes située entre 1.100 mètres d’altitude au sud et 1.700 mètres au nord.
La pollution est provoquée à 80% par les gaz d’échappement des cinq millions de véhicules circulant quotidiennement dans la ville embouteillée de manière quasi permanente et dont les effets sont amplifiés en hiver.
Le gouvernement tente de faire baisser le niveau de pollution en fournissant une essence aux émissions moins nocives correspondant aux normes Euro 4, a déclaré dimanche soir à la télévision la vice-présidente Masoumeh Ebtekar, chargée de l’environnement.
Il y a un an, 400 personnes avaient été hospitalisées à Téhéran pour des problèmes cardiaques et respiratoires provoqués par la pollution de l’air. En 2012, cette dernière avait contribué à la mort prématurée de 4.500 personnes à Téhéran et 80.000 dans tout le pays, selon le ministère de la Santé.
© AFP
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Oskar Lafontaine
On notera bien que la pollution est causée par les véhicules à essence, comme elle l’était aussi à Los Angeles il y a une vingtaine d’années, où les véhicules diesel sont et étaient pourtant quasiment inexistants au niveau des voitures particulières. Les véhicules à essence aussi rejettent des particules, et en plus ce sont des véhicules anciens, dépourvus de filtres, l’Iran, gros producteur de pétrole, produisant de l’essence, elle est là-bas presque donnée et peu d’efforts ont été réalisés pour diminuer les consommations, et aucun pour lutter conte la pollution, comme en Chine.