Oxfam dénonce « l’indigence de la nouvelle politique climat » de Danone

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Le groupe Danone a selon Oxfam fixé dans sa politique climat des objectifs trop limités et trop lointains © AFP/Archives Charly Triballeau

Paris (AFP) – L’ONG internationale Oxfam s’est déclarée vendredi « déçue par l’indigence de la nouvelle politique climat de Danone », qui a selon elle des objectifs trop limités et trop lointains de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« Danone se contente de mesurettes. La planète ne peut pas se permettre d’attendre 10 ans pour que les entreprises agissent sur la crise climatique en cours », a estimé Jean-Cyril Dagorn, responsable à Oxfam France, cité dans un communiqué.

Pour Oxfam, « l’objectif principal de l’entreprise ne contient aucun engagement spécifique de réduction sur la plus importante source d’émissions de sa chaîne d’approvisionnement, l’agriculture, qui pèse pour près de 60% de son empreinte carbone ».

De plus, « avec une échéance à 2025 pour arrêter d’augmenter ses émissions réelles globales, l’entreprise s’autorise de fait d’émettre des quantités encore plus importantes de gaz à effet de serre pendant les 10 prochaines années », a ajouté l’ONG.

Danone s’est fixé pour objectif d’atteindre zéro émission de carbone nette  d’ici à 2050 pour tout son écosystème, c’est-à-dire non seulement pour ses propres activités, mais également pour celles des agriculteurs qui le fournissent ainsi que ses clients et les consommateurs.

Danone s’engage en premier lieu à « réduire de 50% en intensité ses émissions de gaz à effet de serre entre 2015 et 2030, et avant 2025 à commencer à réduire ses émissions en valeur absolue », a précisé le groupe.

« La faiblesse de la politique de Danone est d’autant plus nette au regard des engagements de General Mills, entreprise propriétaire de la marque Yoplait, autre géant du yaourt », selon Oxfam.

« Suite à la pression d’Oxfam et de ses soutiens, General Mills s’est en effet engagée à mettre en place un objectif reposant sur la réduction absolue de ses émissions, objectif qui couvre l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement du groupe », a assuré l’ONG.

 

© AFP

4 commentaires

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    • Grinberg

    Yoplait manigance pour rester l’unique laiterie (américaine), en coulant toutes les laiteries françaises ou européennes
    Yoplait s’est entendu sur les prix avec ses concurrents , a ensuite dénoncé ses potes – ( en devenant américaine), a ainsi échappé aux amendes colossales infligées aux laitiers français . Et elle continue ses attaques ! Protégeons nos laiteries françaises luttons contre ce monopole Yoplait qui nous guette

      • Mona

      +1
      Il en va de même pour toutes les sociétés côtées en bourse.
      Ils laissent s’installer des p.m.e et 4.5 ans après ils les coulent et récupèrent leurs fichiers clients.
      Pour la pollution… Il faudrait entrer en décroissance et ils ne pensent qu’à LEUR croissance. Ils sont si puissants que tout leur est permis. Ils dirigent tout….
      En ouvrant leurs capitaux aux actionnaires (dont leurs salariés….), ils les rendent complices obligés pour la rentabilité de leurs placements.
      Quand tous ces gens comprendront que l’argent ne fait qu’aggraver la situation, la vie sur la planète sera meilleure….

      • renard

      merci à toi de soutenir les entreprises emprisonnées par ces truands.

    • Annie Leymarie

    Les vaches laitières emettent beaucoup de méthane et, par leurs excréments, beaucoup de protoxyde d’azote – des gaz à effet de serre beaucoup plus néfastes que le CO2 (méthane: 86 fois plus puissant sur 20 ans, protoxyde d’azote près de 300 fois plus puissant). Une vache laitière produit en un an deux fois plus de ces gaz qu’une vache à viande – soit l’équivalent des émissions de plusieurs voitures. Il y a plein d’autres problèmes liés a l’élevage, la cause principale sur la planète de la pollution d’eau, de la perte de biodiversité et d’habitats pour la faune, des zones mortes dans les océans, de la déforestation, de la désertification, etc… Hélas, la consommation de laitages et de viande croît beaucoup plus rapidement dans le monde que la croissance humaine, à mesure que le régime occidental est adopté par des populations – dont certaines (en Asie du Sud-Est, en Afrique, dans les Caraïbes) n’avaient jamais jusqu’alors consommé de produits laitiers. En modifiant nos propres habitudes alimentaires et en adoptant un régime basé sur les plantes nous adoptons l’action qui a le plus gros impact bénéfique possible sur le climat et l’environnement, et nous aidons à stopper une tendance qui pèse le plus lourdement sur le climat à court terme.