Le biogaz injecté dans le réseau réduit les émissions de gaz à effet de serre

biogaz

Le gaz naturel "vert" (ou biométhane) injecté dans le réseau de gaz permettra à l'horizon 2020 de réduire les émissions de gaz à effet de serre de près de 751.000 tonnes d'équivalent CO2 en France © AFP/Archives Jean-Christophe Verhaegen

Paris (AFP) – Le gaz naturel « vert » (ou biométhane) injecté dans le réseau de gaz permettra à l’horizon 2020 de réduire les émissions de gaz à effet de serre de près de 751.000 tonnes d’équivalent CO2 en France, selon une étude de GRDF, copilotée par l’Ademe.

« Les performances du biométhane en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont souvent mises en avant pour justifier un soutien à cette filière, sans que toutefois des valeurs détaillées et complètes de ces gains n’aient été calculées à l’échelle nationale » justifient les auteurs de l’étude, que l’AFP a pu consulter.

Et les résultats montrent « un impact très positif de la filière d’injection du biométhane », résume pour l’AFP Anthony Mazzenga, délégué à la stratégie de GRDF.

Les 751.000 tonnes évitées représentent les émissions annuelles de gaz à effet de serre d’environ 100.000 personnes en France.

Les gaz à effet de serre impliqués dans le cycle de vie du biométhane sont surtout le méthane et le protoxyde d’azote.

Le gestionnaire du réseau de distribution de gaz, GRDF, a étudié le bilan des émissions de gaz à effet de serre de toutes les filières possibles de méthanisation des déchets qui peuvent donner lieu à une injection de biométhane dans le réseau.

Il s’agit des unités de stockage de déchets, des ordures ménagères avec ou sans tri à la source, des déchets agricoles et agroalimentaires ou encore des stations d’épuration.

La production de référence choisie est de 4TWh, un volume « représentatif du développement de la filière à horizon 2020 », selon l’étude, mais qui ne représentera environ qu’1% de la consommation de gaz à cette date en France.

La France compte actuellement 16 sites d’injection de biométhane dans le réseau de gaz, contre 6 l’an dernier, marquant toutefois un vrai décollage en 2015.

L’Ademe estime le potentiel entre 12 et 30 térawattheures de biométhane injecté par an, soit l’énergie nécessaire pour chauffer 2,5 millions de foyers et alimenter 55.000 bus et camions, selon GRDF.

Cette étude a aussi permis à GRDF de développer un outil de simulation de l’impact environnement des projets de méthanisation, qui sera accessible dans les prochains jours sur internet à tous les porteurs de projets, a indiqué M. Mazzenga.

 

© AFP

2 commentaires

Ecrire un commentaire

    • Oskar Lafontaine

    Cette étude est d’abord représentative du gaspillage subit par notre économie, comme du mépris de la question des rejets de CO², question traitée dans l’Hexagone « par-dessus la jambe », depuis une bonne quinzaine d’années maintenant par la faute d’irresponsables politiques d’abord, d’administratifs ensuite, qui n’ont pas fait les efforts d’imagination nécessaires, ni même de simple copiage de ce que faisaient des Etats voisins, pour développer ce procédé de méthanisation, alors même que les exemples européens en ce domaine, démontraient amplement chaque année le bien fondé de cette technique finalement assez simple et largement à notre portée.
    Ce n’est pas parce que le calamiteux nucléaire autorisait, pour la France, un rejet global de CO² exemplaire, mais trompeur, car non durable, bien trop dangereux et polluant au plan radioactif, le pire de tous les aspects de la pollution, qu’il ne fallait faire aucun effort par ailleurs.
    Des milliers d’emplois ont ainsi été perdus en méprisant cette possibilité de méthanisation au seul profit de Poutine qui put ainsi écouler davantage vers la France, de son gaz issu et transporté, à grands frais, de gisements géologiques sibériens, et qu’il aurait mieux valu laisser sur place, et ainsi Poutine de se remplir accessoirement les poches et ses comptes occultes, aux quatre coins de la planète. Ce qu’il laissa d’euros et de dollars dans les caisses publiques de la Russie lui permit au final de financer, en despote qu’il est, sa méprisable politique territoriale militaire d’agression aux marches de son Empire en décomposition avancée et qui ne lui survivra pas, noyé dans des flots de vodka.
    Par ailleurs le non traitement en France des matières biologiques d’origine agricole ou provenant des ordures ménagères, entraînait et entraîne toujours, un renvoi massif vers l’atmosphère, d’un redoutable gaz à effet de serre, plus redoutable encore que le CO² pour aggraver le réchauffement climatique, le méthane justement.
    En un mot la France, en ne développant que peu et avec un énorme retard la méthanisation, a eu « tout faux » économiquement et politiquement, et cette étude ne fait que le confirmer.

    • chaumien

    Comme d’habitude, nos élus en bons conservateurs, vivent sur leurs lauriers, sans rien changer.
    Ils refusent de regarder en face,ce qui peut et doit être fait.Après eux la fin du monde.
    ILS se donneront encore bonne conscience en faisant payer des pénalités pour les émanations de CO2.

L'agence météo de l'ONU se choisit un chef pour renforcer la lutte contre le changement climatique

Lire l'article