Dijon (AFP) – Le préfet de Côte-d’Or Eric Delzant a refusé jeudi les permis de construire pour un parc éolien de sept mâts en raison d’un risque de « saturation » dans cette zone du département.
Le parc éolien « Val de Vingeanne Ouest » prévoyait l’implantation de quatre éoliennes à Bourberain et trois à Fontenelle. Porté par la société Eole-Res, qui n’a pas pu être jointe dans l’immédiat, le projet constituait un investissement de 30 millions d’euros, selon le site internet de l’entreprise.
« Outre les covisibilités avec les éléments patrimoniaux, et notamment le château de Fontaine-Française, la proximité de ce projet éolien avec ceux déjà autorisés du Mirebellois, du Val de Vingeanne Est et les Sources du Mistral (34 éoliennes au total) et sa situation au centre de ces projets crée un phénomène de saturation qui a été estimé trop important », explique le préfet dans un communiqué.
M. Delzant s’est cependant dit « attentif à poursuivre la mise en œuvre du schéma régional éolien pour rendre concrète la transition énergétique en Bourgogne et atteindre l’objectif fixé de 1.500 MW d’ici à 2020 ».
La région comptait fin juin 297 MW installés et raccordés, dont 178 MW pour la Côte-d’Or (90 mâts).
Le porte-parole du collectif Moratoire Eolien 21, Bernard Gilquin s’est félicité auprès de l’AFP d’une « bonne » décision face à « la multiplication des projets ».
« Je ne conteste pas l’intérêt de l’éolien mais celui de l’éolien en Bourgogne, qui est la région la moins ventée de France avec la Corse », a-t-il ajouté.
Autre membre du collectif, Perceval Verdon s’est inquiété de son côté de la « centaine d’éoliennes en train de naître en Bourgogne », qui entraînent selon lui, « des conséquences graves pour le tourisme, la dévaluation des maisons et des conséquences cachées sur la santé ».
Le 19 octobre, un autre projet de parc éolien, les « Genèvres », porté de la société Met Mont Ernault (groupe Maïa Eolis), s’est vu refuser par le préfet de Côte-d’Or la construction de quatre des huit mâts initialement prévus sur les communes de Missery, Fontangy et Noidan.
© AFP
4 commentaires
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odman
Tres bonne nouvelle. Habitante de cette region je constate en effet que le vent souffle rarement long-
temps assez pour produire un bon rendement energetique. Mais ces horrible moulins rapportent meme
sans tourner des fortunes aux businessmen du vent.. Alors que nous, consommateurs payons de plus
en plus cher ,tout en subissant les nuisances que produisent ces sites industriels. L’allemagne est la
preuve que cette folie ne va pas durer car elle n’arrive meme pas a faire baisser le CO2 que ces viles
machines augmentent au contraire ! Les francais sont de grands naifs..
Paul Sven
Quelqu’un peut-il donner plus de détails sur ces « conséquences cachées sur la santé » ?
Rozé
Le risque de « saturation » est pour le moins un argument nébuleux dépourvu de toute signification technique, scientifique ou même sociologique. Par ailleurs même si la Bourgogne est assez peu ventée, la doter d’éoliennes lui assurant une certaine autonomie en énergie électrique est à priori une bonne chose.
A l’inverse, on peut se demander si les autres régions de France davantage ventées sont enclines à fournir l’énergie éolienne à la Bourgogne ! D’ailleurs, même la fourniture d’énergie électrique d’origine nucléaire par la vallée du Rhône ou la région centre et ou même l’Alsace (Fessenheim) est sujette à caution: si la Bourgogne refuse un plan éolien suffisant, les autres régions pourraient faire de même non seulement dans l’éolien mais aussi dans le nucléaire !
A moins que la Bourgogne souhaite l’implantation d’un EPR sur son territoire ?
Francis
La conséquence cachée sur la santé est la production d’infrasons provoqués par le passage de chaque pale devant le mat de l’éolienne. Des problèmes dans des élevages sont déjà apparus.