La température dans le Golfe pourrait dépasser la limite supportable d’ici à la fin du siècle

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Si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter, des pics de chaleur humide pourraient dépasser la limite supportable par l'homme dans le Golfe d'ici à la fin du siècle © AFP/Archives Karim Sahib

Paris (AFP) – Si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter, des pics de chaleur humide pourraient dépasser la limite supportable par l’homme dans le Golfe d’ici à la fin du siècle, selon une étude parue lundi.

Le corps humain peut s’adapter à des températures extrêmes grâce notamment à la transpiration, à condition que la température de condensation, qui mesure à la fois la température et l’humidité, « reste sous un seuil de 35 degrés », écrivent les auteurs de l’étude publiée dans la revue Nature Climate Change.

« Ce seuil définit la limite de la capacité de survie pour un homme en bonne forme dans un milieu extérieur bien ventilé et il est plus bas pour la plupart des gens », écrivent les chercheurs Jeremy Pal, professeur à la Loyola Marymount University à Los Angeles, et Elfatih Eltahir, du Massachusetts Institute of Technology de Cambridge (USA).

« Au-delà de ce seuil, le corps ne peut pas se rafraîchir et la survie en extérieur d’individus mêmes jeunes et en bonne santé est sérieusement menacée », estiment-ils.

S’appuyant sur des simulations climatiques régionales, les chercheurs estiment que « des pics de température humide dans la région du Golfe vont probablement frôler et dépasser ce seuil critique » si les émissions de gaz à effet de serre restent sur leur trajectoire actuelle.

Ces dépassements ponctuels interviendraient dans de grandes villes comme Abou Dhabi, Doha, Dubaï, Dhahran et Bandar Abbas, précisent-ils.

« D’ici à quelques années », ils pourraient « avoir un impact important sur les rituels du Hadj », à La Mecque, au cours duquel des millions de pèlerins musulmans prient dehors.

Ces rituels « vont probablement devenir dangereux », en particulier pour la santé des pèlerins les plus âgés, lorsque le pèlerinage a lieu en été, ajoutent les chercheurs.

Si le réchauffement n’est pas réduit de manière importante, l’habitabilité de ces régions pour l’homme « pourrait à l’avenir être gravement impactée », estiment-ils.

 

© AFP

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