Toulouse (AFP) – Les écologistes de Greenpeace ont accroché samedi matin une banderole de 200 m2 sur la façade d’un hypermarché Leclerc près de Toulouse, pour dénoncer sa politique de bas prix, qui implique, selon eux une « omniprésence des pesticides » dans les produits agricoles, a constaté un photographe de l’AFP.
Dans un communiqué envoyé à l’AFP, le distributeur Leclerc a rejeté les accusations de Greenpeace en soulignant notamment que « l’ensemble de ses fournisseurs sont dans l’obligation de respecter les réglementations françaises et européennes en vigueur quant à l’utilisation des pesticides ».
« Pesticides pour tous », pouvait-on lire sur cette banderole installée dans la matinée par une dizaine de militants en rouge, transformés en grimpeurs sur la façade du bâtiment de plusieurs étages. Le tout, sous le regard goguenard des gendarmes et d’une trentaine d’autres militants de l’organisation internationale.
« Avec cette action, Greenpeace caricature le ton militant souvent employé par Leclerc dans ses publicités », proclame un communiqué de l’organisation.
« Nous le faisons pour révéler son vrai visage : la conséquence de son acharnement à acheter de gros volumes de fruits et légumes au prix le plus bas, c’est l’omniprésence des pesticides dans les champs et les assiettes », est-il ajouté dans le texte.
Greenpeace indique avoir lancé cette campagne le 15 octobre dans plusieurs villes de France pour sensibiliser les clients de ce distributeur « en utilisant ses codes de pub, comme il l’avait fait lui-même en détournant des affiches de mai 68 », explique à l’AFP un responsable de communication, Cédric Gervet.
Il affirme avoir testé les deux produits frais les plus consommés de France, produits en France, la pomme de terre et les pommes. Certains de ces produits frais vendus dans l’ensemble des supermarchés ont des résidus de pesticides et à divers degrés, sauf pour ceux issus de l’agriculture biologique.
S’il est légal d’utiliser certains pesticides, fait remarquer à l’AFP Anaïs Fourest, chargée de la campagne agriculture au sein de l’organisation, on ne connaît pas les conséquences de « l’effet cocktail » des différentes molécules de pesticides observées.
Mais le distributeur Leclerc rétorque que non seulement il se soumet à la législation européenne dans ce domaine mais affirme avoir « pris les devants des réglementations à venir (ecophyto, loi de transition énergétique) qui visent à réduire de manière drastique l’usage des produits phytosanitaires d’ici 2020 ».
L’enseigne indique aussi avoir recours à des audits et des laboratoires indépendants pour contrôler ses produits en magasin.
Leclerc souligne aussi que l’enseigne est engagée à développer le bio dans ses antennes et à renforcer ses relations avec les producteurs locaux en nouant des alliances et partenariats depuis 2010.
Forte de 20% des parts de marché, l’enseigne Leclerc se trouve, aux côtés de Carrefour, en tête de la distribution en France.
© AFP
5 commentaires
Ecrire un commentaire
Greenpeace accuse les hypers Leclerc: derrière les prix bas, "l'omniprésence des pesticides" - Mes Actus
[…] Lire la suite sur http://www.goodplanet.info… […]
Paul Sven
Encore une fois, Greenpeace dessert la cause que l’organisation prétend soutenir. Pour la majorité des personnes qui se lèvent le matin pour gagner leur vie à la sueur de leur front, les « bas prix », ne sont pas un luxe, mais une nécessité au quotidien. Si Leclerc, Carrefour et tous les autres favorisent les pesticides, la stratégie à suivre n’est certes pas de leur reprocher les « petits prix », cela ne fera que dresser beaucoup de monde contre ceux qui — comme moi — prônent l’agriculture biologique.
Non ! La marche à suivre, au contraire, devrait être de manifester contre tous ceux, trop nombreux, qui conçoivent le biologique comme pour niche commerciale et pratiquent des prix inabordables pour le commun des mortels. C’est sur ce terrain que Greenpeace doit se battre. Les organisations environnementalistes ne doivent pas tomber dans le piège d’une réthorique socialiste simpliste d’un autre siècle (du type les gros sont les méchants). L’enjeu ici est de forcer le biologique sur la table du plus grand nombre en en faisant une nourriture pour le peuple et non pas uniquement pour ceux qui ont la chance d’avoir les moyens de choisir. Je soutiens Greenpeace par principe, mais il y aura toujours des gens à droite et des gens à gauche dans une proportion plus ou moins égales, si l’organisation choisit de se placer dans l’un ou l’autre des deux camps, l’autre camp refusera tout de go d’entendre parler d’environnement.
Certains vont encore certainement se demander si, comme Nicolas Hulot et d’autres, Greenpeace n’est pas à la solde du pouvoir actuel — au détriment de sa propre raison-d’être.
Francis
Ce serait encore mieux si Greenpeace et Paul Sven démontraient sur le terrain comment on peut produire du bio en quantité et pas cher.
Paul Sven
@ Francis, en pratiquant l’agriculture biodynamique, vous supprimez les pesticides et les herbicides chimiques et industriels qui entrent pour une large part dans les couts de production , vous réduisez les problèmes liés à la santé, vous favorisez la vie du sol, des abeilles et des oiseaux ; bref, l’un dans l’autre, non seulement vous êtes content de vous, mais vous êtes aussi gagnant sur le plan économique.
laverty
moi je peut te le dire:
-les ventes de produits frais directement à la ferme; tracabilité impec’, moins cher, et un vrai echange à la clé=> a généraliser.
-acheter des produits variés et non transformés: cf le prix au kilo, exemple pour les céréales de petit dejeuner: kellogs, c’est 14/15 euro le kilo pour un produit pointé du doigt pour son apport en sucre et graisses etc… au contraire, les flocons d’avoine (bio ou non) snt irréprochables nutritivement parlant et en plus ca reviens à… 2 euro le kilo (1paquet= 90cent.)=à promouvoir
-ne pas acheter n’importe quoi: l’argent que tu met dans des sauces bbq et des paquet de biscuit tu peut l’economiser pour acheter du bio… et faire les biscuit toi meme moins cher si tu as le temps! de meme il est prouvé que les oranges de supermarché aujourd’hui ne presente plus aucun apport en vitamine C par apport aux orange d’il y a 50 ans: le bio nourrit mieux et fais depenser moins.
entre autres, voilà