Paris (AFP) – Un accord mondial pour contenir le réchauffement de la planète doit être conclu à la conférence de Paris à partir du 30 novembre: voici les principaux points d’achoppement des négociations, après une ultime semaine de discussions à Bonn.
Les financements
C’est le sujet le plus épineux.
Pour réclamer des engagements financiers aux pays développés, les pays en voie de développement s’appuient sur la Convention climat de l’Onu, signée en 1992, et sous l’égide de laquelle se déroulent les négociations.
Les pays du Sud voudraient voir garantie une augmentation des aides pour les projets climat à partir de 2020, date d’entrée en vigueur de l’accord, et exigent que les financements de ces projets viennent s’ajouter et non se substituer à ceux prévus par l’aide au développement.
Ils demandent aussi que l’aide +climat+ consiste principalement en des fonds publics, avec une visibilité sur leur évolution.
Les fonds débloqués actuellement allant principalement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les pays en développement veulent un rééquilibrage en faveur des actions d’adaptation aux impacts du changement climatique (sécheresses, inondations, hausse du niveau de la mer, etc.).
Les pays développés souhaitent que les pays émergents les plus prospères fassent partie des contributeurs, que soient comptabilisés les financement privés et que les aides au développement soient conditionnées à des investissements +bas carbone+.
Les discussions sur les financements se déroulent en l’absence d’un consensus sur le niveau actuel de l’aide.
En 2009, les pays développés se sont engagés à mobiliser de plus en plus d’argent pour financer des projets climat afin d’arriver annuellement à 100 milliards de dollars en 2020.
Mais quels financements comptabiliser? Fonds publics et privés? Prêts et dons? Rien n’avait été défini.
La prise en compte spécifique des pertes et dommages imputables au changement climatique est aussi un sujet qui divise fortement.
Des objectifs de long terme
Limiter la hausse au niveau mondial à 2°C est un objectif partagé, mais des pays comme les Etats insulaires défendent toujours 1,5°C.
Le respect de cette limite passe par une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre. Les formulations des pays pour traduire cette nécessaire trajectoire vont d’un objectif précis (comme une date butoir pour le pic des émissions ou un pourcentage de réduction en 2050) à des formulations plus floues (« transformation globale bas carbone », « neutralité carbone », « décarbonisation »).
La révision à la hausse des engagements
154 pays ont annoncé à ce jour leur objectif national pour réduire ou limiter les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2025 ou 2030. Cela couvre près de 90% des émissions mondiales.
Si ces engagements sont respectés, la hausse prévisible du thermomètre mondial serait ramenée de plus de 4°C à environ 3°C.
Pour combler l’écart entre 2 et 3°C, significatif en terme de bouleversements climatiques, un mécanisme obligerait les pays à prendre de nouveaux engagements, forcément plus ambitieux, tous les 5 ans. Certains refusent que cette disposition soit obligatoire.
La date pour un bilan global des politiques nationales climatiques fait débat, certains voulant un état des lieux avant 2020.
La répartition des efforts
Le principe de la « responsabilité commune mais différenciée » dans la prise en compte du changement climatique est inscrit dans la Convention climat de l’Onu, le texte de référence.
Cette formulation fait l’objet de nombreuses interprétations sur le partage des efforts entre pays industrialilisés, émergents et pauvres pour à la fois contenir et s’adapter au réchauffement.
© AFP
Un commentaire
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Claude Renaud
On discute, on tergiverse, on réfléchit, on prend son temps, on fait attention à ne pas faire plus
d’effort que son voisin. Tout cela serait risible, s’il ne s’agissait pas de la vie ou de la mort de
l’Humanité. Rien moins que ça.
L’Homme : tellement intelligent, tellement savant, tellement sûr de lui…Mais, incapable de se
sauver lui-même !!!
Comme il paraît misérable et sans défense, cet Homme, devant l’immense épreuve qui l’attend !
Il n’a aucune chance.
Claude