Hollande: oui à la chasse au loup, non à l’avantage fiscal pour les chasseurs

chasse au loup

François Hollande défend la révision annuelle des quotas de chasse au loup © AFP/Archives Miguel Medina

Paris (AFP) – François Hollande défend la révision annuelle des quotas de chasse au loup, mais se dit opposé à la création d’un avantage fiscal pour les chasseurs, dans un entretien inédit au mensuel Chasseur français à paraître mercredi.

« Chaque année, il sera décidé du nombre de loups à abattre en fonction de l’évaluation des risques et de la croissance de la population de loups », déclare le président de la République en rappelant que le quota a été porté de 24 à 36 par an.

« Je voudrais également insister sur les sangliers (…) Ils provoquent des accidents, des dégâts aux cultures, aux forêts. Nous devons en tirer les conséquences », ajoute-t-il dans le premier entretien accordé par un président de la République à ce magazine mensuel de la ruralité, qui fête ses 130 ans.

Pas question en revanche de geste fiscal pour les chasseurs.

« Acquitter une redevance cynégétique représente plusieurs centaines d’euros par an. Mais le gouvernement fait la +chasse+ aux niches fiscales, il ne va pas en créer une nouvelle pour les chasseurs », prévient le président.

Dans un plaidoyer pour la ruralité à moins de deux mois des élections régionales, M. Hollande rappelle qu’il « s’est battu pour garder son appellation autour des produits » qui font la renommée de Laguiole, le couteau et le fromage, et dit avoir « beaucoup de considération pour ceux qui défendent la nature », dont « les chasseurs font d’ailleurs partie ».

« Mais en même temps, je n’admets pas qu’au nom de la nature, on empêche un certain nombre d’installations », ajoute le chef de l’Etat en rappelant le drame de Sivens dans le Tarn.

Un jeune manifestant, Rémi Fraisse, était mort le 26 octobre 2014 dans l’explosion d’une grenade lancées par des gendarmes lors de heurts autour du barrage controversé de Sivens.

« En revanche, je m’oppose à ce que des atteintes intolérables soient portées à l’environnement au nom du gigantisme sans limite ou du modernisme », poursuit-il.

 

© AFP

2 commentaires

Ecrire un commentaire

    • Lasne

    Autoriser les chasseurs à tuer plus de loups en augmentant les quotas, avec des arguments aussi fallacieux que ceux qui légitiment la chasse de conservation.
    Des solutions non létales et plus éthiques existent comme la stérilisation des mâles ou le déplacement de meutes de loups dans des zones où les sangliers sont en surabondance, ce pourraient faire d’une pierre deux coups. Ce n’est certainement pas encore une affaire de lobbies et de politiciens, non!

      • Francis

      Malheureusement,les moutons sont des proies beaucoup plus faciles à attraper et à tuer pour les loups que les sangliers.Ceux ci savent se défendre.