Allemagne: les éoliennes ont produit plus délectricité sur neuf mois cette année qu’en 2014

Allemagne éoliennes

Les éoliennes allemandes ont déjà produit plus d'électricité à fin septembre que sur l'ensemble de l'année 2014 © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives George Frey

Berlin (AFP) – Les éoliennes allemandes ont produit plus d’électricité de janvier à fin septembre que sur l’ensemble de l’année 2014, selon des chiffres publiés jeudi qui renvoient aux conditions venteuses des derniers mois.

Entre janvier et septembre, l’éolien sur terre et en mer en Allemagne a produit 59 milliards de kilowatts-heure de courant, selon un communiqué de la fédération allemande de l’énergie BDEW, contre 57,4 milliards en douze mois l’an dernier.

La part du vent dans le mix énergétique allemand devrait ainsi nettement grimper cette année. Entre janvier et juillet, dernier mois pour lequel le chiffre est disponible, elle était de 13%, contre 9% sur l’ensemble de 2014.

Une météo venteuse et le rythme soutenu d’installation de nouvelles éoliennes expliquent cette solide performance, selon la BDEW. L’éolien en mer, ou offshore, se développe de plus en plus, et a représenté près de 8% de la production éolienne sur la période.

Dans le cadre de sa transition énergétique, l’Allemagne veut faire des renouvelables sa principale source d’énergie – ils doivent représenter 80% de la consommation d’électricité à l’horizon 2050 -, et parmi eux le vent se taille la part du lion.

La part des renouvelables dans la production d’électricité est d’environ un quart, le charbon restant pour le moment la première source allemande d’électricité.

 

© AFP

Un commentaire

Ecrire un commentaire

    • Oskar Lafontaine

    La France qui dispose de plus de sites venteux que l’Allemagne, selon les météorologues, pouvait donc faire mieux si des obstacles, posés en série par le lobby immonde du nucléaire depuis quinze années, n’étaient venus contrarier le mouvement naturel.
    Rappelons que l’éolien terrestre produit l’électricité pour moins cher que le nucléaire neuf d’au moins 30 %, soit en moyenne en France 82 euro du mégawattheure éolien terrestre produit, contre, un minimum de 110 euros, peut-être 125, et pas avant trois ans, pour l »EPR de Flamanville, s’il fonctionne un jour, ce dont on peut légitimement douter. Une éolienne est en place et produit en moins de deux ans, et en comptant large, à la limite trois ou quatre mois suffisent, contre plus de huit ans au mieux pour un réacteur nucléaire et à Flamanville on arrivera même à 11 ans ! La différence a d’importantes conséquences financières très négatives pour le nucléaire, puisque le temps, c’est de l’argent. En comptabilité on parle de « retour sur investissement », donnée fondamentale, surtout quand les caisses sont vides et l’entreprise endettée au-delà du raisonnable, comme EDF.
    Notons encore que l’éolien offshore allemand qui a rencontré des difficultés techniques, dans les raccordements, dès 2014, produit lui aussi maintenant et de plus en plus; ses coûts, actuellement plus élevés que ceux de l’éolien terrestre baisseront mécaniquement par effet d’échelle.
    Quant au nucléaire ancien et amorti français, si ses coûts de production « officiels » donc mensongers, n’étaient, à cette date, et selon un rapport de la Cour des comptes de mai 2014 que de 59,80 euros du mégawattheure produit, notamment en minimisant à outrance, les coûts des démantèlements et de l’enfouissement des déchets, qui ne représentent, comptablement, et on se demande bien pourquoi, que le quart ou même le cinquième, de ce que les allemands ont calculé et réévalué encore tout récemment, ils ont forcément déjà grimpé depuis et, en tout état de cause des travaux coûteux seront nécessaires et programmés pour le maintenir partiellement en état de fonctionnement quelques années de plus. Dans une conférence de presse récente de septembre cette année, le Directeur général d’EDF, Jean Bernard Lévy a déjà précisé qu’une étude était en cours pour déterminer quelles centrales nucléaires bénéficieraient des travaux, façon d’avouer que les 55 réacteurs ne seraient pas tous « retapés », « rafistolés » et donc que l’abandon du nucléaire était bien programmé en France, au profit des renouvelables, donc aussi de l’éolien.