Châtres (France) (AFP) – La Champagne-Ardenne, première région éolienne de France, a conforté sa position dominante de producteur d’énergies renouvelables en inaugurant vendredi à Châtres (Aube) le troisième plus grand parc éolien national.
Érigées au milieu de la plaine céréalière champenoise, les 70 turbines du parc « Seine Rive Gauche Nord » (SNR) développent une puissance de 75 mégawatts pour une production annuelle estimée à environ 183.000 mégawatts par heure, soit l’alimentation de quelque 46.000 foyers, hors chauffage.
De par le nombre d’éoliennes et leur puissance, ce parc construit et développé par les sociétés Nordex France et H2air est le plus grand du département de l’Aube et le troisième de France après celui de Fruges en Picardie (140 MW et 70 éoliennes) et le parc « Les Hauts Pays » en Haute-Marne (80 MW et 39 éoliennes), selon l’association France énergie éolienne.
Selon les constructeurs qui ont investi 110 millions d’euros, le parc permettra une économie annuelle de 70.000 tonnes d’émission de CO2 par rapport à une centrale électrique au gaz.
Chaque propriétaire ou exploitant agricole pourra espérer des revenus sous forme de dédommagement et de loyers de l’ordre de 4.000 euros par an et par éolienne.
« L’éolien est une énergie centrale dans la transition énergétique et c’est une industrie porteuse de nombreux emplois non-délocalisables », a expliqué Anne-Catherine de Tourtier, présidente de Nordex France lors d’un point presse sur le site.
Selon elle, l’énergie éolienne mobilisait en 2014 près de 11.000 emplois en France.
Spécificité du parc SRN, la construction d’un poste de raccordement par les porteurs du projet plutôt que par ERDF, qui permet d’élever la tension pour limiter la déperdition d’énergie avant l’injection de l’électricité sur le réseau de transport.
Ce champ de turbines de 100 mètres de haut (150 mètres avec les pales) s’ajoute aux 86 autres parcs qui s’étendent sur la Champagne-Ardenne, première région éolienne de France pour la puissance installée avec 1.595 mégawatts raccordés et 786 mâts.
Selon le Conseil régional, la Champagne-Ardenne devrait produire 2.870 mégawatts (soit près du double) à l’horizon 2020.
© AFP
4 commentaires
Ecrire un commentaire
Oskar Lafontaine
Cette inauguration est l’occasion de constater, une fois de plus, que l’éolien terrestre en France, est moins onéreux et bien plus vite fonctionnel aussi, qu’un EPR.
Avec les chiffres donnés dans l’article, soit 110 millions d’euros pour 75 MW de puissance installée, il est aisé de comparer avec ceux de l’EPR de Flamanville.
75 MW x 22 = 1650 MW, la puissance(toute théorique à ce jour) de l’EPR
22 fois 110 millions d’euros font 2 milliards et 350 millions d’euros.
L’EPR de Flamanville a été annoncé par EDF le 3 septembre, à 10,5 milliards d’euros, donc plus de 4 fois plus cher et après 11 années de travaux au minimum contre moins de deux ans pour ce parc de 75 éoliennes, donc retour catastrophique sur investissement pour l’EPR par rapport à l’éolien. M
L’éolien terrestre, même en produisant le quart seulement, de ce que devrait produire un EPR à cause de la météo, d’électricité sur un an. En investissement de départ l’éolien fait au moins jeu égal avec l’EPR.
Mais le vent étant gratuit d’usage alors qu’il faudra de l’uranium importé à l’EPR, sans compter des frais de personnel bien plus élevés aussi pour l’EPR, en frais d’exploitation, l’éolien terrestre se révèle donc de 3 à 4 fois moins onéreux que le nucléaire, et en plus sans déchets à enfouir pour des fortunes et sans démantèlements hors de prix aussi sur des décennies et sans aucun risque apocalyptique enfin.
En conséquence le courant le l’éolien est moins onéreux que celui de l’EPR, soit 120 euros du mégawattheure pour l’EPR, sinon plus encore et pas plus de 85-90 euros pour l’éolien.
RICDAM
Fruges n’est pas en Picardie mais dans le Pas de Calais. Et les 70 éoliennes couvrent les 26 communes de l’ex canton de Fruges. De ce fait tout le canton est gagnant.
éric
Honteux!!
Eric Lhuillier
Sauf que ce n’est pas 70 éoliennes mais 30 (Nordex N100 de 2,5 MW) !!
🙂