Climat: « des zones de convergence identifiées »

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Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et le ministre de l'Environnement péruvien Manuel Pulgar Vidal lors de consultations informelles sur la COP21, le 6 septembre 2015 à Paris © AFP ALAIN JOCARD

Paris (AFP) – La réunion ministérielle informelle sur le climat qui s’est tenue dimanche et lundi à Paris a permis d' »identifier des zones de convergence », notamment sur le financement, entre les représentants des 57 pays présents, a indiqué lundi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

« Cette réunion a servi à identifier des zones de  convergence sur les grandes questions politiques du futur accord », a déclaré M. Fabius, futur président de la conférence de Paris (COP21) qui doit sceller un accord universel pour freiner le réchauffement climatique.

Concernant le financement, « il a été rappelé par les uns et les autres sans exception que l’engagement des 100 milliards de dollars en 2020 devait être respecté », a indiqué M. Fabius.

En 2009, les pays riches s’étaient engagés à fournir aux pays pauvres 100 milliards de dollars par an à partir de 2020, pour leur permettre d’affronter les impacts du dérèglement climatique et de se développer de manière plus propre.

Mais cette promesse n’est toujours pas formalisée.

Le président Hollande a souligné lundi qu’il n’y aurait pas d’accord à Paris s’il n’y avait pas d’engagement sur les financements.

Un rapport de l’OCDE sera présenté le 9 octobre à la réunion du FMI et de la Banque mondiale, a précisé M. Fabius.

Ce document, demandé par la France et le Pérou (qui avait présidé la précédente COP à Lima en 2014), « permettra de situer où nous en sommes », avec « une vraie clarté sur les chiffres et les méthodologies », a-t-il ajouté.

« Si nous voulons éviter des débats infinis, il faut que nous ayons une étude très claire et incontestale », a-t-il souligné.

« Cela donnera de la crédibilité à l’engagement et à la trajectoire que devons choisir pour aller vers les 100 milliards de dollars par an en 2020. Car s’il y a des contestations permanentes sur les chiffres, cela rend la discussion très difficile ».

« A Lima, nous examinerons ensemble ce qui a été  fait depuis Copenhague pour en avoir une vision partagée et bien cerner ce qui reste à faire », a-t-il ajouté.

La question des pertes et dommages subis par les pays déjà touchés par le changement climatique, qui « dans le passé avait soulevé beaucoup de controverse, apparaît maintenant beaucoup plus consensuelle, même s’il y a un certain nombre de sujets précis à traiter », a ajouté M. Fabius.

Enfin, la question de l’adaptation au changement climatique et celle de son atténuation « sont placées sur le même rang par les différentes délégations et cela va se traduire dans l’accord de Paris », a-t-il assuré.

Ces consultations ministérielles se sont tenues dans la foulée d’une session de négociations de l’ONU à Bonn qui s’est achevée vendredi sans avancée réelle sur le texte de négociation.

 

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