Loup: des éleveurs séquestrent le président du parc de la Vanoise

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Un loup au zoo de la Bourbansais à Pleugueneuc, en Ille-et-Vilaine, le 15 juillet 2015 © AFP/Archives PHILIPPE HUGUEN

Grenoble (AFP) – Une cinquantaine d’éleveurs séquestrent depuis mardi soir le président, le directeur et un agent du parc national de la Vanoise (Savoie) pour réclamer des mesures concrètes contre les attaques de loup, a-t-on appris de sources concordantes.

Le président du parc, Guy Chaumereuil, son directeur Emmanuel Michau, et un agent du parc, ont été retenus dans la salle des fêtes de Bramans (Savoie) à la suite d’une réunion publique sur la nouvelle charte du parc, a annoncé la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) des Savoie mercredi matin dans un communiqué.

« Les éleveurs demandent l’autorisation de tuer des loups dans le coeur du parc et la mise en place de moyens réels pour prélever cinq loups en Savoie d’ici à la fin de l’année », a indiqué à l’AFP Jean-Claude Croze, directeur de la FDSEA 73.

« Les éleveurs sont excédés, ils sont à bout. Etre toutes les nuits dans le stress permanent, ce n’est pas possible », a-t-il ajouté.

Dans un tract diffusé mercredi, les éleveurs réclament aussi « l’exclusion des loups de toute zone pastorale ».

La séquestration des responsables du parc, premier parc national créé en France, a débuté à 23H00 mardi et s’est déroulée sans violence jusqu’à présent.

Des discussions étaient en cours avec la préfecture mercredi matin mais aucune intervention des forces de l’ordre n’était envisagée à court terme. « Les discussions sont privilégiées », a indiqué à l’AFP la préfecture de Savoie.

Interrogé par l’AFP, Guy Chaumereuil n’a pas souhaité faire de déclarations.

Fin août, les éleveurs dénombraient 130 attaques de loups depuis le début de la saison d’estive, contre 105 sur l’année 2014, selon le tract de la FDSEA.

Trois loups ont été abattus cet été en France, dont un en Savoie, selon la préfecture.

© AFP

 

3 commentaires

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    • BESSE

    Si les hommes n’avaient pas réduit les proies naturelles du loup, ce dernier ne s’attaquerait pas aux troupeaux.
    Les éleveurs français doivent réapprendre à vivre AVEC le loup comme le font leurs homologues italiens ou espagnols par exemple !
    Cela ne sert à rien de tuer et d’indemniser par ailleurs la solution est dans le VIVRE ENSEMBLE
    ce pourquoi nous somme sur Terre…

    • Francis

    L’espèce en voie de disparition n’est pas celle qu’on croit.

    • chaumien

    Si l’on veut que les attaques de loups cessent, faisons en sorte de réintroduire leurs proies naturelles
    pour qu’ils se nourrissent.c’est tout de même évident Mmes, Mrs nos élus.