Du porte-à-porte à Créteil à la recherche du moustique-tigre

moustique tigre

Photo d'un moustique-tigre, publiée le 26 mars 2013 par l'EID Mediterranée © EID Mediterranée/AFP/Archives

Créteil (AFP) – Des experts en démoustication faisaient du porte-à-porte jeudi dans plusieurs rues de Créteil pour localiser des spécimens de moustique-tigre, a-t-on appris auprès de l’Entente interdépartementale de démoustication (EID), chargée de lutter contre ce moustique capable de véhiculer la dengue ou le chikungunya.

« Les informations dont nous disposons laissent à penser qu’il est en cours d’installation sur quelques rues proches de l’avenue de Verdun », a indiqué à l’AFP Grégory L’Ambert, entomologiste médical à l’EID, précisant que 11 spécimens  avaient déjà été repérés dans 11 endroits différents à Créteil, essentiellement des jardins de maisons individuelles.

« Nous avons déjà procédé à des actions anti-larvaires et faisons du porte-à-porte pour savoir jusqu’où on peut trouver du moustique-tigre, car notre objectif est d’éviter qu’il s’installe durablement en Val-de-Marne » ajoute-t-il.

Dans un communiqué diffusé mercredi, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France avait indiqué que des moustiques-tigres avaient été détectés au Parc floral à Paris ainsi que dans des jardins ouvriers à Créteil, tout en précisant qu’il s’agissait d’une « présence ponctuelle ».

Une grosse opération de démoustication a été menée dès mercredi soir au Parc Floral pour venir à bout d’un moustique adulte et de larves qui avaient été localisés en trois endroits différents « très éloignés des habitations », selon la mairie de Paris.

Le problème est plus compliqué à Créteil, où il faut d’abord « bien définir la zone » avant de procéder aux traitements contre les moustiques adultes, selon M. L’Ambert.

Ce dernier précise toutefois qu’aucun des spécimens repérés à ce stade n’était porteur du virus de la dengue et du chikungunya et qu’il n’existe « pas de problème sanitaire » à ce stade.

Pour l’ARS d’Ile-de-France, « la probabilité de contracter la dengue ou le chikungunya lorsque l’on est piqué reste faible, compte tenu du fait que nous ne sommes pas en situation épidémique et que les mesures sont très rapidement mises en place autour des cas importés ».

Le moustique-tigre est déjà implanté dans 20 départements métropolitains, pour la plupart situés dans le sud de la France où plusieurs cas autochtones de dengue et de chikungunyas (contractés en métropole sans avoir voyagé) ont été observés ces dernières années.

Mais la très grande majorité des cas répertoriés jusqu’à présent sont des cas importés de zones où sévissent ces maladies virales (Amérique, Océanie, Asie).

© AFP

 

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