Grenoble (AFP) – Le PDG du groupe Pierre & Vacances a déclaré jeudi qu’il n’était « pas envisageable » d’abandonner le projet de Center Parcs de Roybon (Isère), après un nouveau revers judiciaire.
« Ce n’est pas envisagé et pas envisageable », a déclaré Gérard Brémond à l’AFP.
« On est sûr de la pertinence du projet, de la qualité de la localisation. On a un très beau projet, créateur de plus de 700 emplois en exploitation touristique, de plus de 1.000 emplois en bâtiment », a-t-il insisté. Or, « dans le bassin du canton, il y a 6.000 demandeurs d’emplois en instance ».
Pierre & Vacances va revoir son dossier pour prendre en compte les critiques de la justice concernant la compensation des zones humides détruites. Le tribunal administratif de Grenoble a annulé jeudi un arrêté du préfet de l’Isère qui autorisait le projet au titre de la loi sur l’eau, au motif que les mesures compensant la destruction de zones humides étaient inadaptées.
« Le seul motif d’annulation, c’est la localisation des sites que nous avons proposés. Ils ont considéré que les sites de compensation, pour partie, étaient trop éloignés du site sur lequel nous voulons développer ce projet de Center Parcs », a estimé Gérard Brémond, PDG du groupe.
Dans son jugement, le tribunal estime en effet que le groupe aurait pu envisager la « remise en état de plusieurs sites de zones humides détériorées, d’une soixantaine d’hectares, situés dans la Drôme (…) à une trentaine de kilomètres du projet ».
« On va prospecter (…) Nous allons nous employer à faire cette recherche et à surmonter cette dernière difficulté », a assuré M. Brémond.
Tout en faisant appel du jugement devant la cour administrative d’appel de Lyon, le groupe va donc modifier ses propositions de compensations afin d’obtenir une nouvelle autorisation préfectorale. « Tout peut être bouclé dans 12 à 18 mois d’une manière globale et définitive », selon M. Brémond.
Pierre & Vacances n’entend pas reprendre les travaux de défrichement dans la forêt de Chambaran avant d’avoir obtenu cette nouvelle autorisation relative à la loi sur l’eau. Même si « aujourd’hui, nous sommes tout à fait en droit de procéder au défrichement », estime M. Brémond.
L’avancée du chantier est bloquée depuis décembre par des zadistes. Au vu des délais de construction, le Center Parcs ne devrait pas ouvrir « avant trois ans », a-t-il dit en regrettant l’impossibilité de dialoguer avec des « opposants quelques fois simplement idéologiques », qui mènent une « guerre de religion » au nom d’une autre conception du tourisme.
« On attire pratiquement trois millions de clients par an en Europe, ça prouve que ça correspond à une vraie demande. Je ne pense pas que les clients de Center Parks en Europe sont tous des imbéciles et des bornés », a-t-il estimé.
Le Center Parcs de Roybon prévoit la construction de mille cottages, commerces et restaurants autour de l' »Aquamundo », une bulle transparente maintenue à 29°c, avec piscine et jacuzzi.
© AFP
2 commentaires
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Oskar Lafontaine
Ce PDG de Pierre et Vacances, encore un qui croît sauver le monde en le bétonnant, en massacrant des arbres, en asséchant les marais, en massacrant la faune et le flore. Encore un donc qui n’a rien compris et qui non seulement court à sa perte, mais surtout entraîne la planète dans sa chute. Les arbres précèdent et accompagnent les hommes, les déserts les suivent.
Thierry
Ce projet est nuisible en favorisant l’accélération du changement climatique et par la suppression d’arbres absorbant le CO2 et par les déplacements automobile qu’il engendrerait.