Agir contre la pollution de l’air en France: les principales suggestions


La vitesse autorisée est réduite de 20 km/h pour lutter contre la pollution de l'air sur le périphérique de Lille le 10 avril 2015 © AFP/Archives Philippe Huguen

Paris (AFP) – La commission d’enquête du Sénat, qui a évalué mercredi globalement à 101,3 milliards d’euros le coût annuel de la pollution de l’air, a fait 61 propositions pour lutter contre ce fléau. En voici un florilège:

FISCALITE ECOLOGIQUE

La commission d’enquête du Sénat veut mettre à l’étude la mise en place d’une taxe sur les émissions d’azote, de dioxyde d’azote et de particules fines.

TRANSPORTS ROUTIERS

– Viser l’alignement progressif jusqu’en 2020 de la fiscalité de l’essence et du diesel pour sortir de « l’ambiguïté persistante des pouvoirs publics ».

– Déduire la TVA sur l’essence et l’électricité utilisée pour les véhicules hybrides et électriques.

– Promouvoir la présence et la mutualisation de bornes électriques dans les parkings privés et publics et faciliter le développement et le partage des infrastructures privées de recharge de véhicules électriques.

– Etudier les conditions d’une extension aux véhicules individuels de contrôles de pollutions obligatoires.

– Engager des « négociations au niveau européen pour une fiscalité commune sur les transports routiers de marchandises ».

– Financer la création d’une filière de bus électriques française.

TRANSPORTS FERROVIAIRES

– Encourager le fret ferroviaire.

– Inciter les opérateurs ferroviaires à réduire leur flotte diesel et à privilégier les moteurs électriques.

TRANSPORT AERIEN

– Promouvoir la technologie moteur électrique pour le roulage des avions.

– Fournir des alternatives à l’utilisation des groupes auxiliaires de puissance (APU), petits moteurs supplémentaires installés dans la queue d’un avion pour alimenter les systèmes électriques de l’appareil au sol mais qui sont sources d’oxyde d’azote et de bruit.

AGRICULTURE

– Etudier spécifiquement les causes de la surmortalité des agriculteurs et de mieux contrôler les dispersions de polluants.

– Mettre en place un programme de lutte contre l’azote d’origine agricole assorti d’un accompagnement technique et financier des exploitants agricoles.

– Elaborer avec les chambres d’agricultures des normes encadrant la dispersion des polluants par les exploitations.

– Evaluer les expérimentations existantes en matière d’agriculture respectueuse de la qualité de l’air et encourager les pratiques de cultures limitant les émissions de polluants.

CONSOMMATION

Intégrer l’impact sur la qualité de l’air dans les dossiers d’autorisations de mise sur le marché des produits phytosanitaires.

Instaurer progressivement sur trois ans l’étiquetage des produits d’entretien en fonction de leurs émissions de polluants volatils.

ENTREPRISES

– Limiter les transports professionnels en développant la visioconférence et le télétravail.

– Favoriser les prêts aux TPE pour la transition vers les activités non polluantes et accompagner la croissance des PME du secteur au travers des prêts verts (à taux d’intérêt réduit).

© AFP

2 commentaires

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    • Oskar Lafontaine

    Vaste programme ! Trop vaste sans doute et qui n’aura donc que peu de suites pratiques. Enfin et surtout, la pire des pollutions, étant celle résultant du développement, à un niveau aberrant, de l’énergie nucléaire en France, radioactivité, pollution chimique aux métaux lourds, tels l’uranium et le plutonium, mortels à des doses infinitésimales, n’est pas prise en compte, alors que les millions de tonnes de déchets radioactifs ingérables, déjà accumulées, et éternels à l’échelle humaine, devrait logiquement préoccuper en haut lieu, et même à des étages inférieurs.
    De plus promouvoir l’usage de l’électricité dans les transports, alors qu’aucune solution associée pour se protéger des champs électromagnétiques ainsi créés et multipliés, causes de cancers et de malformations congénitales multiples, spécialement sur le cerveau en constitution des foetus et nouveaux nés, est une aberration totale et même criminelle. Déjà l’allumage par bougies, des moteurs des voitures à essence, non protégé par une tôle en mu-metal, sous cet aspect champ électromagnétique, quasiment ignoré de tous, est déjà, et de longue date, une calamité, que seuls les moteurs diesels, dépourvus de ces bougies d’allumages, ils s’allument par simple compression, ont pu limiter.
    Passer aux transports électriques, plutôt qu’au diesel, c’est une fois de plus, aggraver les problèmes médicaux.

    • marie

    Avec l électricité nucléaire , on déplace le problème à demain , même si ça semble une alternative aujourd’hui .Ne demandons pas aux générations futures de réparer nos erreurs.
    Nous respirerons mieux mais nous serons grillés et nos voisins aussi de l intérieur en cas de problème .
    Mettre de l’argent TOUT DE SUITE pour trouver une autre énergie propre et renouvelable et ÉCONOMISER
    – défiscaliser toute production
    alimentaire , nettoyage BIO serait un début