Engie se renforce dans l’énergie renouvelable en acquérant Solairedirect

engie

Engie annonce avoir acquis une participation de 95% du capital dans le producteur d'énergie solaire Solairedirect pour devenir le numéro un du secteur en France © AFP/Archives Frederick Florin

Paris (AFP) – Le groupe énergétique français Engie (ex-GDF Suez) a annoncé mercredi avoir acquis une participation de 95% du capital du producteur d’énergie renouvelable Solairedirect pour un peu moins de 200 millions d’euros.

« Ce rapprochement entre les deux sociétés permet à Engie de renforcer sa position dans le solaire en devenant le numéro un du secteur en France avec une capacité installée totale brute de 383 mégawatts (MW) », indique l’entreprise dans un communiqué.

« Il permet également de renforcer ses positions dans le monde, la société Solairedirect développant des projets dans 15 pays, où le groupe Engie est également présent », ajoute le document.

L’acquisition « s’est faite a une valeur légèrement inférieure à 200 millions d’euros », a indiqué Gérard Mestrallet, PDG d’Engie, lors d’une conférence de presse.

« Mais l’accord comporte également une augmentation de capital de 130 millions d’euros », a-t-il ajouté.

Il est par ailleurs prévu que la participation de 95% au capital donne droit à 100% des droits de vote.

« Engie est engagé dans les énergies renouvelables depuis de nombreuses années. Déjà leader de l’éolien en France, nous devenons aujourd’hui le numéro un du solaire », s’était auparavant félicité M. Mestrallet dans le communiqué.

Pour Thierry Lepercq, PDG de Solairedirect également cité dans le document, il s’agit d’un « saut stratégique majeur ».

« Ce rapprochement va donner à Solairedirect à la fois les moyens financiers et la taille critique pour accélérer son développement », a-t-il remarqué.

Solairedirect avait prévu en avril de se lancer en Bourse pour une capitalisation boursière d’environ 386 millions d’euros mais avait dû renoncer à son projet faute d’un intérêt suffisant.

Créé en 2006, Solairedirect a développé au total 57 parcs solaires, soit un total de 486 MW. L’entreprise exploite actuellement une capacité brute de 224 MW en France, avec l’ambition de développer 125 MW par année.

 

© AFP

Un commentaire

Ecrire un commentaire

    • Oskar Lafontaine

    Le solaire devient clairement l’énergie qui monte et les gros industriels de l’énergie, qui voient fondre, depuis deux ans déjà, les bénéfices qu’ils tiraient de leurs activités traditionnelles de producteurs d’électricité par le thermique au gaz, au charbon, ou au nucléaire, se recentrent, ou du moins essaient, vers les deux renouvelables qui comptent vraiment, l’éolien et le solaire.
    Ainsi on apprenait déjà, voir le journal économique et non pas écologique, « Les Echos » du mardi 30 juin 2015, page 21 qu’Engie (ex GDF Suez), songeait en Belgique où elle exploite 7 réacteurs nucléaires à, je cite :  » entamer le retrait de ces activités qui non seulement nuisent à son nouveau profil, mais plombent aussi ses comptes ». Fin de citation. Car ces sept réacteurs exploités en Belgique, je cite toujours l’article des Echos, « l’encombrent ».
    Retenons de cet article révélateur qu’Engie, (ex GDF Suez) perd de l’argent en Belgique par dizaines de millions d’euros en exploitant 7 réacteurs nucléaires, dont deux en pannes qui lui font perdre 40 millions d’euros par mois, des réacteurs de même type que ceux exploités en France, et n’a guère d’espoir que cette situation s’inverse.
    Dans ces conditions économiques nouvelles, de plus en plus défavorables au nucléaire, puisque les prix de l’électricité de gros ne cessent de baisser en Europe sous la poussée des renouvelables dont le « coût marginal de production », terme d’économie, est plus faible que celui du nucléaire au moins parce que le « combustible », vent et soleil, y est gratuit, les industriels de l’électricité tentent, voir ce qui se passe aussi en Allemagne, de se recentrer, avec plus ou moins de succès et à grands frais.