Bruxelles (AFP) – La Commission européenne doit présenter le 22 avril un processus d’autorisation à la carte pour faciliter les importations d’OGM principalement destinés à l’alimentation, a-t-on appris mercredi de sources européennes.
L’idée, calquée sur le modèle des cultures, est de laisser chaque État membre décider s’il autorise ou non l’utilisation sur son territoire des OGM importés dans le marché unique. L’objectif est d’éviter toute entrave à la libre circulation de ces produits dans le grand marché européen.
Si cette règle est acceptée par le Parlement européen et les Etats membres, comme elle l’a été en janvier pour les mises en culture, la Commission européenne pourra lancer les autorisations de commercialisation pour 19 OGM –17 pour l’alimentation et 2 fleurs– actuellement bloquées.
Cinq organisations environnementales, dont Greenpeace et Friends of the Earth, ont accusé mercredi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de s’apprêter ainsi à « trahir ses engagements », en renvoyant la balle dans le camp des États.
M. Juncker avait dénoncé en juillet 2014, avant son investiture à la tête de l’exécutif européen, « l’obligation juridique faite à la Commission d’autoriser l’importation des nouveaux organismes, même quand une claire majorité des États est contre ». Il s’était engagé devant le Parlement européen à mettre en place un système acceptable par tous les États.
Les autorisations d’importations, comme celles de mises en culture, doivent réunir une majorité qualifiée d’États, ce qui s’est toujours avéré impossible dans les faits. La Commission européenne est alors dans l’obligation d’imposer ces autorisations, dès lors qu’elles ont été approuvées par l’agence pour la sécurité des aliments (Efsa) basée à Parme (Italie).
Un seul OGM est actuellement autorisé à la culture dans l’UE, le maïs OGM MON810 de la multinationale Monsanto cultivé en Espagne (110.000 hectares), au Portugal (9.000 ha) et en République tchèque (3.000 ha).
Une cinquantaine d’OGM sont en revanche commercialisés dans l’UE, essentiellement utilisés pour l’alimentation du bétail.
La proposition soumise le 22 avril devrait libérer la Commission européenne du dossier OGM, devenu politiquement très sensible, en laissant les autorisations d’importations à l’arbitrage des gouvernements de l’UE.
© AFP
3 commentaires
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ricard
bonjour , en effet nous sommes trahis par m.juncker ! a son âge les neurones sont usés , monsanto a dû être trés généreux de ses » dessous de tables » pour empoisonés les consommateurs , m.lefol se fera un grand plaisir d’accepter cette abérance politique
la commission européenne coûte beaucoup trop chère aux peuples qui subissent leur décisions
Oskar Lafontaine
Il est clair que c’est là le résultat honteux et scandaleux du lobbying intense des producteurs et intermédiaires commerciaux de ces poisons.
Les OGM ne devraient être autorisés qu’à titre tout à fait exceptionnel, pour des volumes limités et surtout et seulement quand certains, très rares d’entre eux, présentent réellement un avantage clair et évident au plan de la santé humaine, c’est le cas pour certaines préparations médicamenteuses.
Surtout la nourriture des animaux d’élevage avec des OGM, cas du soja, devrait être rigoureusement interdite. Le commerce des OGM relève d’un trafic, tout comme celui des drogues.
Les producteurs d’OGM sont des criminels, la commission européenne devrait leur interdire
d’entrer eux-mêmes, tout comme leurs criminelles productions, en Europe.
Bousquet
Il s’agirait d’un principe de précaution, si cher en d’autres domaines qu, que de démanteler toutes les infra-structures matérielles et surtout bancaires de monsanto. Les abeilles et autres organismes en seraient les premiers bénéficiaires. Le tout étant de savoir si les bénéficiaires des « dessous de table »auraient cette même volonté.
Le risque humain potentiel n’étant que quantité négligeable chez des gens privés de tout scrupule lorsqu’il y a quelques malheureux dollars à la clé. Même s’il y en a des millions.