New Delhi (AFP) – Le président du Giec, l’Indien Rajendra Pachauri, visé par une plainte pour harcèlement sexuel, a présenté mardi sa démission qu’il justifie par la nécessité pour l’organisme d’avoir « une direction forte », selon sa lettre de démission envoyée au secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon.
« Le Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat) a besoin d’une direction forte, du temps et de l’attention pleine et entière de son président dans un avenir immédiat, ce que, dans les circonstances actuelles, je pourrais être dans l’incapacité de fournir », souligne-t-il dans son courrier.
« C’est pourquoi j’ai pris la décision de quitter mes fonctions de président du Giec quelques mois avant la fin de mon mandat, effective à compter du 24 février 2015 », ajoute M. Pachauri, donnant comme exemple son « incapacité à se rendre à Nairobi pour y présider la session plénière » du Giec cette semaine.
A aucun moment dans sa lettre il n’évoque l’affaire de harcèlement sexuel qui a fait l’objet d’une plainte en Inde de la part d’une femme de 29 ans, chercheuse dans son centre d’études et qui a entraîné sa démission. Ses avocats ont demandé lundi sa mise en liberté sous caution à un tribunal de New Delhi, anticipant son arrestation.
M. Pachauri ajoute avoir eu l’intention d’annoncer qu’il quittait « volontairement » son poste en novembre dernier, au moment de la publication du 5e rapport du Giec, considérant que son « travail était accompli ». Mais « des amis proches et des collègues m’ont conseillé de ne pas le faire », explique-t-il.
Il se déclare « disponible pour aider, soutenir et conseiller » le Giec.
« Pour moi, la protection de la planète Terre, la survie de toutes les espèces et le caractère durable de nos écosystèmes est plus qu’une mission. C’est ma religion et mon dharma », ajoute M. Pachauri. Le dharma, une des principales notions de l’hindouisme, définit un devoir moral, conformément à la loi universelle de la nature.
© AFP
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jipebe29
Le GIEC a surtout besoin d’un Président objectif, non pollué par l’idéologie réchauffiste, avec une solide éthique scientifique, ouvert, honnête, acceptant de prendre en compte les publications dérangeantes pour le dogme en vigueur, et qui informe les citoyens de la planète de la réalité des observations et des doutes en ce qui concerne les thèses hypothétiques et non prouvées du GIEC.
Un anti-Pachauri, en quelque sorte…