Paris (AFP) – A travers la France, 29 projets de « fermes usines » sont à l’étude, ou déjà à l’oeuvre, à l’instar de la controversée « ferme des 1.000 vaches » en Picardie, selon la Confédération paysanne, syndicat agricole minoritaire, qui en publie vendredi une carte.
Deux mille deux cents animaux sur une exploitation laitière à Monts (Indre-et-Loire), 23.000 porcelets à Trébrivan (Côtes d’Armor)et à Poirou (Vendée), 250.000 poules dans la Somme… Le syndicat fondé par José Bové a recensé pendant un an des projets qu’il considère comme de l' »agriculture industrielle ».
Ces exploitations sont situées en majorité dans le Grand Ouest et au nord de Paris.
« Nous nous sommes aperçus qu’il y avait aussi des fermes usines végétales », comme ce projet de serres de tomates hors-sol sur 40 hectares en Charente-Maritime, alors que « 2-3 hectares c’est déjà beaucoup en maraîchage », a expliqué à l’AFP Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération.
« Ce qu’on nous vend depuis les années 60, c’est qu’il faut se concentrer pour résister. Ce n’est pas la solution: on sauve la production mais pas les producteurs », estime-t-il.
Ainsi, un centre d’engraissement de mille taurillons prévu dans le Limousin « risque de détruire de la main d’oeuvre », en empêchant d’autres petites fermes de pratiquer cette activité, alors que « le marché n’est pas infini », analyse-t-il.
M. Pinatel dénonce « l’ultra-spécialisation » de ce type d’agriculture et les conséquences en termes de transport routier « alors que l’on est en pleine année sur le climat ».
La Confédération paysanne défend une « agriculture diversifiée », entre les productions animales, céréalières et maraîchère, « basée sur l’agronomie ».
En termes de qualité, les productions des fermes usines « n’auront aucun souci sur les normes sanitaires, mais ce seront des produits standard, sans goût », regrette-t-il.
Selon lui, nombre de fermes géantes, bien que portées par des agriculteurs, font appel à des investisseurs extérieurs.
Sont cités entre autres Sofiprotéol (rebaptisé récemment Avril), le poids lourd des huiles et protéines végétales qui détient les marques Lesieur et Puget, SVA Jean Rozé (filiale d’Intermarché), ou le groupe de gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie Veolia.
L’extension d’une ferme laitière à Monts, bien que détenue par trois agriculteurs, « reste un projet industriel qui va faire disparaître des paysans », assure-t-il.
L’exploitation accueillera à terme 420 vaches laitières, 260 génisses, 210 taurillons, 1.300 chèvres, soit 2.200 animaux au total, selon le syndicat.
« Ceux qui disent qu’on peut se passer d’agriculture industrielle sont des gens qui se mentent à eux-mêmes », estimait pour sa part le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, lors d’un entretien mercredi à l’AFP.
« La ferme des 1.000 vaches, ce n’est pas mon modèle parce que derrière, c’est un investisseur et il n’y a pas d’agriculteur. Mais il ne faut pas qu’il y ait de faux débat. On sait qu’on a besoin d’une industrie agroalimentaire et on sait, pour la production d’un certain nombre d’aliments, qu’on a besoin d’une production suffisamment industrialisée pour qu’elle soit accessible », a fait valoir le ministre.
Le gouvernement a annoncé mercredi plusieurs mesures pour aider les agriculteurs: les exploitants pourront par exemple plus facilement créer ou agrandir les élevages de volailles.
La Confédération paysanne envisage des « actions publiques fortes » pour dénoncer les fermes-usines.
© AFP
5 commentaires
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c
Décidément ce MR le FOLL porte bien son nom !
Toutes ces fermes usines , c’est de la folie , comment peut on imaginer des vaches , des veaux , des taurillons , des chèvres qui ne verront jamais l’herbe verte des prés? est ce que l’on s’intéresse au sort de ces pauvres animaux alors que l’animal vient d’être reconnu « »être sensible « »?
Et pour mieux faire passer la pilule le gouvernement va aider les davantage les éleveurs et les agriculteurs , il faudrait que l’on devienne tous végétariens
je compte sur la Confédération paysanne pour faire des actions publiques fortes !
Ce va encore être le rendement au détriment de la qualité !
Bravo Mr LE FOLL , il est temps que tous ces bons à rien dégagent
CHAUMIEN
nos élus ont l’art de la démagogie pour nous faire croire qu’ils vont réinventer le monde.
Asez s’il vous plait!
DAMBRINE
Messieurs,
la ferme des « 1000 vaches » est un regroupement de six exploitations agricoles qui en totalité avaient déjà plus de 650 vaches. Les 350 vaches supplémentaires sont des génisses de remplacement. Pourquoi tant de haine envers des structures dont le respect des normes sur le bien être animal sont bien plus strictes que dans certaines fermes « dites paysannes », que le respect de la sécurité environnementale est bien plus maîtrisée que dans des petites fermes qui n’ont pas les moyens de faire les travaux d’adaptation nécessaires. Au lieu d’avoir six zones de stockage des effluents, il n’en a qu’une et elle est bien plus efficiente. Bien sûr, un des agriculteurs est le fils d’un entrepreneur du BTP. Ce dernier aide son fils et le projet comme n’importe quel père pourrait aider un jeune qui entreprend. Non seulement, il y a maintien des agriculteurs dont certains n’auraient pas entrepris des travaux de modernisation sans ce regroupement, mais en plus, il y a maintien des emplois totaux déjà existants et dans l’avenir, deux ou trois créations supplémentaires. Encore aujourd’hui, il a été dit que les agriculteurs sont des entrepreneurs qui doivent se développer pour avoir des marges qui se maintiennent et créent de la valeur ajoutée en France. 40 ha de serres c’est un minimum de 80 salariés pérennisés, sans compter le développement ou la sécurisation d’une filière. EN Allemagne, En Espagne, les projets de serres sont d’un minimum de 50 ha, Dans tous les pays concurrents de la France, et dans un marché ouvert ou le consommateur veut avoir un rapport qualité/prix le plus bas possible, il faut réduire les coûts fixes le plus possible et optimiser les coûts de productions. En Allemagne et en Russie, les deux plus grandes surfaces de maraîchage bio sont respectivement de 550 ha et de 1350 ha et fournissent selon les années entre 12 et 15% des marchandises bios vendues en France, avec des normes moins draconiennes que celles de l’agriculture conventionnelle en France.
Alors, laissons travailler tous les agriculteurs, gros et petits, en les respectant tous car sinon dans 20 ans ils ne seront plus que 200 000 au lieu du double aujourd’hui et ils seront hyper mécanisés, car cela coûtera moins cher que d’employer de la main d’oeuvre si on les empêche de faire des efforts de modernisation aujourd’hui
HUB
Merci à la Confédération Paysanne de nous informer des projets insensés que nous préparent nos hommes politiques. Après avoir parqué les humains dans des villes, dans des tours, dans un univers bétonné loin de la nature, ils vont faire de même avec les animaux. Les humains ont toujours la possibilité de se révolte,r pas nos amis les animaux… Fils et petit-fils de paysans, je suis désolé de constater ces évolutions que l’on nomme le PROGRES.
leroy
comme elle était belle ;et santé bon ma campagne durant mon enfance:en 2015,le progrés ,des fermes usines,ou vivent des bovins enfermés sans jamais sortir de leurs usines de production,de lait et de viande::comment peut ton voter,accepter que ses projets voit le jour!!!!!!!!l nous nous disons soit disant !!humain!!et le calvaire infligé aux animaux par notre espéce,pas important,le rendement,produire ,prix le plus bas,compter les liasses,tant d’animaux souffrent sous la main de l’humain,tout le monde ou presque sans fou ,résultat du progrés plus de cancers,malformations,manger 5fruits,légumes par jour,tous empoisonnés et ont nous caches comme toujours la vérité,nous sommes bernés et ont fait confiance,ont aiment etre bercés,pauvre de nous nous continuerons à descendre dans le gouffre,la tete en bas ,la fin!!!!!!!!!!!!!!!!!!!bravo::