Climat : 80% des Français attribuent le réchauffement à l’homme


Vue prise le 14 mars 2009 d'immeubles de Miami-Dade, aux Etats-Unis, une des villes qui pourrait être parmi les plus affectées par la montée du niveau des mers due au réchauffement climatique © Getty/AFP/Archives Joe Raedle

Paris (AFP) – Le réchauffement de la planète est dû à l’action de l’homme pour 80% des Français, les 20% restant l’attribuant à des facteurs naturels, indique un sondage publié mercredi par Havas Paris-Ipsos.

Dans une enquête réalisée en 2010 par un autre institut de sondage, les climatosceptiques niant la responsabilité de l’homme dans le réchauffement  représentaient 26%.

Une écrasante majorité de personnes interrogées (89%) affirment aussi avoir « l’impression » que « le climat a changé » au cours des 20 dernières années: « oui tout à fait » pour 40% et 49% « oui plutôt ».

Interrogés sur leur perception du changement climatique, 75% des sondés disent avoir observé des inondations plus fréquentes et 56% affirment ressentir la hausse de la température moyenne.

Si l’augmentation du thermomètre est une constatation faite à l’échelle du globe, l’impact actuel du changement climatique sur la fréquence des inondations est moins évident, même à l’échelle de l’Europe.

Les scientifiques relèvent par exemple une augmentation des sécheresses en Europe du Sud mais aussi des épisodes de pluies plus intenses, qui peuvent se traduire par des inondations.

Les inondations sont par ailleurs très liées à l’urbanisation et aux pratiques agricoles (déforestation, etc.).

Concernant la conférence de l’Onu sur le climat fin 2015 à Paris-Le Bourget, seulement 22% des Français disent connaître précisément le but de ce rendez-vous, 35% en ont entendu parler sans savoir précisément ce dont il s’agit et 43% n’en ont pas entendu parler.

La conférence Paris-Climat 2015 doit aboutir à un accord universel entre 195 pays pour limiter la hausse du thermomètre de la planète.

Sur la possibilité d’agir pour freiner le réchauffement en cours, 71% estiment pouvoir agir personnellement, 29% estimant ne rien pouvoir faire au niveau individuel.

Quant aux grandes entreprises, peuvent-elles agir de manière efficace contre le dérèglement? « Oui tout à fait » pour 40% des sondés, « oui plutôt » pour 37% et non pour 23%.

A la même question mais appliquée aux PME, les Français sont 26% à répondre « oui tout à fait » et 45% « oui plutôt ».

Sur la mobilisation des entreprises françaises dans la lutte climatique, 65% estiment qu’elles sont peu mobilisées.

Le sondage a été réalisé par internet auprès de 995 personnes du 19 au 26 janvier 2015 selon la méthode des quotas.

© AFP

 

8 commentaires

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  • Aucune référence à l’augmentation de la population mondiale dans ce sondage, c’est dire le chemin qu’il reste à parcourir…
    Et pourtant, si entre 1900 et 2010, les émissions globales de CO2 ont été multipliées par 16, dans le même temps, la population mondiale a été multipliée par 4 : les émissions individuelles moyennes ont donc ainsi été multipliées par 4.
    Historiquement, la population et la consommation sont donc responsables à part égale dans ce fléau qu’est le réchauffement climatique. Les questions de population vont-elles être abordées à la COP21 ?… Et pourtant, que dirait-on (à juste titre d’ailleurs), si l’on n’y traitait que de population ?…

    • Oskar Lafontaine

    Le monde est ainsi fait qu’un équilibre finit toujours par se réaliser. Non sans « casse ». Ainsi les perturbations climatiques déjà bien enclenchées devraient conduire « naturellement » est-on tenté d’écrire, à une diminution de la population mondiale et donc, mécaniquement aussi à une diminution symétrique des rejets anthropiques de CO².
    Seulement le CO² n’est pas, n’est plus, seul en cause, il y a aussi et même surtout selon moi, le rôle d’aggravation du méthane, dont les rejets, qui ne sont que marginalement anthropiques, est pourtant, ainsi que les études sur les glaciations et déglaciation des temps géologiques, l’ont montré, le moteur principal de la sortie d’une glaciation, donc du réchauffement. La dernière glaciation, dite Würm 4 remonte à plus de 11.000 ans.
    Ce méthane est piégé par le froid dans le permafrost des sols perpétuellement gelés de Sibérie, du nord du Canada et de l’Alaska.Mais aussi en mer, dans l’arctique, où l’on peut voir, depuis quelques années déjà, des bulles de méthane remonter et éclater en surface, depuis le sol marin où le méthane, produit par la vie marine à partir du plancton, sous la pression et le froid, s’associe à l’eau et forme, une matière originale, riche en méthane et qu’une augmentation, même légère, de la température de l’eau, ce qui se passe actuellement, suffit à libérer. Le réchauffement lié au CO² entraîne donc actuellement la libération de tonnages de plus en plus importants de méthane et désormais, même l’arrêt total des rejets de CO² d’origine humaine, ne stoppera plus ce processus, maintenant enclenché et que seule une nouvelle glaciation, d’ici plus de 7000 à 10.000 ans, pourra inverser.
    Comme le pire n’est jamais certain, on peut espérer que la diminution, plus que probable, dans les 20 à 30 ans qui viennent des rejets de CO² d’origine anthropique, diminution liée à l’utilisation, enfin économiquement raisonnable, des renouvelables, suffira, et que d’autres processus climatiques restant à découvrir, contribueront à limiter le réchauffement. Actuellement seule une multiplication très importante des éruptions volcaniques, mais on ne voit pas pourquoi elle se produirait, serait de nature à contrer efficacement la montée des températures, en renvoyant directement un pourcentage plus important du rayonnement solaire, depuis l’atmosphère, vers l’espace, par simple réflexion sur des particules de souffre des volcans, transformées en acide sulfurique réfléchissant..L’espoir fait vivre.
    Ceci dit, même si la population mondiale diminuait fortement, du fait de catastrophes climatiques et de leur conséquences, ainsi aussi du fait de la montée des océans et donc de la submersion de zones peuplées, beaucoup d’humains survivraient et ce ne serait certainement pas la fin du monde.

    • jipebe29

    Compte tenu de la propagande lyssenkiste que subissent les citoyens, 20% ce n’est pas si mal. Sans cette propagande, et avec diffusion des informations dérangeantes, le rapport aurait été inversé.

    • jipebe29

    « Si l’augmentation du thermomètre est une constatation faite à l’échelle du globe… »
    Comment pouvez-vous donner de telles fausses informations sur les observations? La TMAG (température moyenne annuelle globale) est stable depuis 18 ans (mesures Hadcrut et RSS). Par ailleurs, ce plateau de TMAG a lieu alors que nous avons, sur cette période, émis plus de 40% de toutes nos émissions de CO2 depuis le début de l’ère industrielle. Voici des faits indiscutables, mais frappés d’omerta…
    Avec de telles fausses informations et « d’oublis » diffusés par la propagande médiatico-politique, il n’est pas étonnant que 80% des Français croient qu’il y a un RC et que l’homme en est responsable.

    • jipebe29

    Consensus? Vous avez dit consensus?
    639 noms, dont 3 prix Nobel Scientifiques, et un Nobel d’économie, réfutent les thèses du GIEC. Voilà qui a plus de poids qu’un sondage…

    Voir : http://jlduret.blog.sfr.fr/2015/02/scientifiques-giecosceptiques-commentaire-mis-si-deja-verifie-en-attente-de-verification-lien-direct-non-retrouve-derniere-mise-a-jo

    • jipebe29

    Il faudrait se poser deux questions :
    1) Comment est-il possible de déduire une relation de causalité CO2–> température sur la base de la seule courte période de covariation CO2-TMAG (température moyenne annuelle globale), de 1978 à 1997 ?
    2) Pourquoi n’y a-t-il plus de réchauffement global depuis 1997, alors que, sur cette période, nous avons émis plus de 40% de toutes nos émissions depuis le début de l’ère industrielle ?
    La supposée relation de causalité CO2–>température, préconfigurée dans les statuts du GIEC, et jamais scientifiquement prouvée, serait-elle une chimère « idéologique » ? La sagesse voudrait que l’on ne fasse rien jusqu’en 2020, car alors, en cas de non-RC ou de refroidissement, les thèses du GIEC seraient bonnes à être mises à la poubelle et les pays auraient économisé des dizaines de milliers de milliards d’euros qui n’auraient eu aucune utilité, sauf à provoquer une récession généralisée…mais, compte tenu de l’hystérie climatique collective, je crains que les politiques de sauvetage de la planète, pour traiter un problème qui n’existe pas, ne soient engagées au niveau planétaire…pour le plus grand malheur des citoyens…qui en paieront le prix douloureux… Compte tenu du fait qu’il n’y a plus de réchauffement global depuis 18 ans, quelle est l’urgence? D’autant que la part anthropique du CO2 est d’environ 5% (analyse isotopique) et que la durée de vie du CO2 atmosphérique, quelle que soit son origine, est de 5 ans environ, et jamais de 100 ans, comme le prétend le GIEC. Enfin, je rappelle que l’action supposée du CO2 sur la température est une hypothèse non prouvée, mise à mal par les observations et réfutée par plus de 1000 publications dans des revues à comité de lecture.

    • chapolin

    Cà fait 20% de gens à éduquer si tant est que cela soit possible, a-t-on étudié les habitudes de ces abrutis ? ne sont-ils pas les conducteurs de 4*4 et grosses berlines par hasard ?

    • Oskar Lafontaine

    Antarctique et Arctique fondent bel et bien, les glaciers de montagne aussi. L’année 2014 a été l’année la plus chaude depuis qu’il existe des relevés systématiques et globaux des températures.La vitesse du jet stream nord atlantique a quasiment doublé. Le nord du Canada et l’Alaska voient se réduire d’année en année la vigueur de leurs hivers, le permafrost dégèle, les ours blancs de l’Arctique ne savent plus que faire, la violence, comme le nombre des ouragans et typhons s’accroissent, et certains osent encore prétendre ici que la température moyenne n’aurait pas bougé depuis 1997 !!!
    « Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. »