Record de production d’électricité éolienne en décembre en France

éolienne

Des éoliennes dans la Manche en 2013 © AFP Philippe Huguen

Paris (AFP) – Le mois de décembre 2014 a connu un nouveau record de production d’électricité éolienne en France, sur fond de recul de la consommation, a indiqué mercredi le gestionnaire du réseau à haute tension RTE.

La production des éoliennes françaises a culminé à 7.238 mégawatts (MW) le 27 décembre à 04H00, au-dessus des 6.994 MW enregistrés le 21 octobre, a précisé la filiale d’EDF dans son aperçu mensuel sur l’énergie électrique.

Le facteur de charge, c’est-à-dire le taux moyen de fonctionnement, s’est élevé à 80% ce jour-là, « soit le plus haut niveau jamais enregistré jusqu’ici », a-t-elle ajouté.

Sur tout le mois de décembre, la production éolienne a atteint 2.085 gigawattheures (GWh), avec un facteur de charge moyen de 30,9%, contre une moyenne annuelle de 23%.

Au total, la production d’électricité s’est élevée à 54.703 GWh le mois dernier en France, dominée par le nucléaire (41.634 GWh, soit une part de 76%), pour une consommation totale de 49.374 GWh (ou 49,374 térawattheures), en baisse de 1,4% sur un an du fait notamment de la douceur des températures.

Cette météo clémente a d’ailleurs entraîné sur l’ensemble de l’année 2014 un repli de 6% de la consommation française d’électricité, à 465,3 TWh, pour une production en baisse de 1,8% à 540,6 TWh, avait indiqué RTE dans son bilan annuel publié mardi.

© AFP

 

Un commentaire

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    • Oskar Lafontaine

    Au delà de la démonstration de la montée en puissance des renouvelables en France, soit rien qu’en éolien la puissance, pour décembre 2014, de 4 réacteurs nucléaires de type EPR, dont toujours aucun n’a encore seulement délivré un seul petit kilowattheure, et n’est pas prêt de pouvoir le faire, les chiffres communiqués ici permettent une autre observation.
    La baisse de consommation, ce que l’article, à base de données fournies par RTE, qui est juge et partie dans cette statistique, ne mentionne pas, c’est que l’électricité auto-consommée ne peut tout tout simplement pas figurer dans cette statistique, sauf estimation. Or il y a, même en France, et il y aura, de plus en plus d’électricité auto-consommée et donc ne transitant plus par le réseau électrique des lignes d’ERDF et à fortiori de RTE. Et donc ne pouvant plus figurer dans une statistique, puisque production et consommation non connue ni surtout facturée par EDF et ses mini-clones.
    Donc ce qui a baissé, ce n’est probablement pas la consommation totale d’électricité, mais bien plutôt la facturation par EDF et consorts, facturation qui permet alors la statistique.
    En Allemagne c’est déjà plus de 10 % de la consommation d’électricité qui est auto-consommée et ne figure donc plus dans les statistiques, sauf estimation, fausse par définition,et pour ordre.
    L’évolution, ainsi lancée, va se poursuivre et de moins en moins d’électricité, parce que auto- consommée figurera dans les statistiques.
    L’électricité auto-consommée c’est celle que l’on a produite soi-même, par panneaux solaires ou éolienne et que l’on consomme en direct, sans la revendre au réseau,; donc à EDF et à ses filiales de distribution, ERDF et RTE.
    Comme, pour un particulier, le transport de l’électricité lui est facturé plus cher que le coût, pour EDF de cette production, il en résulte que, le particulier auto-consommateur de sa propre électricité, la paye moins cher au final, que elle qu’il achèterait sinon à EDF et consorts, d’où aussi l’inévitable et très heureux développement de cette pratique qui évite notamment pour EDF, les coûts de renforcement des réseaux, raison aussi pour laquelle ED, qui freinait des quatre fers depuis des années, pour empêcher le développement de cette pratique, en obligeant le producteur photovoltaïque individuel, à lui revendre toute l’électricité qu’il produisait, pour pouvoir ensuite lui facturer celle qu’il consommait, système en lui-même aberrant, a bien été obligée, réglementation bruxelloise oblige, de l’accepter. Et c’est ainsi le début de la fin pour EDF, qui finira par devoir mettre la clef sous la porte.