Paris (AFP) – Manuel Valls affirme que « la Chine aura un rôle important à jouer dans la réussite » de la Conférence sur le climat qui se tiendra à Paris en décembre, estimant que c’est le « chantier principal » entre les dirigeants des deux pays, dans une interview à l’agence Chine Nouvelle publiée mercredi.
« L’année 2015 sera déterminante, avec la tenue de la COP21 à Paris, au cours de laquelle un accord ferme et durable devra être conclu pour répondre à l’urgence écologique. La Chine aura d’ailleurs un rôle important à jouer dans la réussite de cette conférence », affirme le Premier ministre à l’agence, selon la version en français communiquée à l’AFP par Matignon.
« En s’engageant à diminuer l’émission de ses gaz à effet de serre en novembre dernier, la Chine a déjà fait un premier pas. Réussir ensemble la conférence sur le climat de 2015, voilà le chantier principal qui va mobiliser toutes les forces des dirigeants français et chinois cette année », ajoute-t-il, à la veille d’une visite de trois jours en Chine, de jeudi à samedi.
Le chef du gouvernement rappelle qu' »un accord ambitieux qui préserve l’avenir de la planète devra être signé à l’issue de la conférence, permettant de limiter le réchauffement climatique à plus deux degrés d’ici la fin du siècle ».
D’ailleurs la « croissance verte », avec les questions d' »urbanisme durable » et de « vieillissement de la population » figurent au menu des « problématiques communes » de « la feuille de route du partenariat franco-chinois à venir ». « La France a, dans ces domaines, une expertise et un savoir-faire qui peuvent accompagner les évolutions actuelles que connaît la Chine », assure-t-il.
Sur le plan économique, M. Valls rappelle que « la France et la Chine ont à gagner mutuellement en favorisant leurs investissements croisés ». « La France, en se réformant pour être plus compétitive, souhaite attirer davantage d’investisseurs chinois. Ils sont les bienvenus », dit-il.
« Nous souhaitons davantage d’investissements chinois sur notre territoire », martèle-t-il. « J’ai reçu il y a quelques mois le président de Huaweï et je lui ai confirmé l’accueil très favorable que nous réserverions à l’ouverture d’un centre de recherche en France. Des investissements croisés, des partenariats technologiques et industriels, en particulier dans les technologies d’avenir, des entreprises communes : telles sont les formes que doit revêtir notre partenariat économique », définit le Premier ministre.
Il ajoute que « la France est plus que jamais ouverte à la Chine, à ses investisseurs, à ses étudiants et à ses touristes », ayant pour objectif d’accueillir « d’ici 2020, 5 millions de voyageurs venus de Chine » et « 50.000 étudiants dans les années à venir ».
© AFP
Ecrire un commentaire