Rome (AFP) – Quarante-sept opposants au chantier de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin ont été condamnés mardi à des peines de prison par un tribunal de Turin pour des heurts violents avec la police italienne en 2011, ont rapporté les médias italiens.
Un total de 150 années de prison leur ont été infligées par le tribunal, selon le quotidien La Stampa. Six autres opposants surnommés ont été acquittés.
Les condamnés, tous surnommés par les médias italiens « No Tav », de l’acronyme TAV (Treno alta velocita, l’équivalent du TGV français) ont protesté dans la salle du tribunal: « ils ne nous enterrerons pas avec ces condamnations », ont-ils hurlé.
En juin et juillet 2011, de violents affrontements avaient opposé des centaines de manifestants encagoulés venus de toute l’Italie aux forces de l’ordre sur le chantier de Chiomonte, dans le Val de Suse, une vallée alpine italienne.
L’écrivain italien Erri De Luca, qui avait pris position pour les « No Tav », sera en procès à partir de mercredi à Turin. Dans une interview en 2013, il s’était prononcé pour le sabotage de la ligne à grande vitesse. Ces montagnes que l’on éventre pour une voie de chemin de fer sont « pleines d’amiante », a-t-il expliqué à l’AFP.
© AFP
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Oskar Lafontaine
Cette ligne est une aberration économique totale, les calculs démontrant amplement qu’elle ne pourra jamais être rentabilisée par le passage de trains, de marchandises ou à grande vitesse. En conséquence ceux qui s’opposent à cette ligne sont dans le vrai, ils ont raison, et ceux qui la défendent, des « forces du désordre » en pratique, se rendent coupables de complicité dans une entreprise mafieuse. Les juges qui condamnent les anti-TAV, seront condamnés, car ces condamnations sont une honte. Les opposants au contraire, devraient être décorés, et les flics qui leur ont tapé dessus, envoyés croupir en taule.