ASN préoccupée par la sécurité des sources radioactives sur les chantiers

sources radioactives

Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire, pose à Paris, le 6 novembre 2012 © AFP/Archives Francois Guillot

Paris (AFP) – L’ASN, le gendarme du nucléaire, a fait part mardi de sa préoccupation concernant la sécurité des sources radioactives utilisées sur les chantiers, qui pourraient être détournées de leur usage « à des fins malveillantes ».

« C’est un sujet orphelin qui n’est actuellement pris en charge par personne », a souligné Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire, en présentant ses vœux à la presse. Actuellement, « il n’y a pas d’autorité en charge de leur contrôle », a-t-il relevé.

Ces sources radioactives sont utilisées par milliers sur les chantiers. Ce sont de petits objets de quelques centimètres qui génèrent un rayonnement ionisant et sont notamment utilisés pour vérifier la qualité d’une soudure en réalisant une sorte de radiographie. Ils sont conservés dans un étui en plomb.

Ces sources radioactives « peuvent présenter des dangers notamment si elles sont détournées de leur usage et utilisées a des fins malveillantes », a dit M. Chevet. « Elles peuvent alors faire des dégâts considérables sur les personnes », a-t-il souligné.

L’ASN voudrait que des dispositions législatives soient adoptées pour que cette question, soulevée dès 2008, soit enfin prise en charge. Des règles pourraient alors être fixées aux entreprises utilisatrices et l’ASN pourrait se charger de contrôler le respect de ces mesures.

« Les mesures de protection sont relativement simples: il faut mettre ces sources radioactives dans des coffres » pour éviter leur vol. « Et faire en sorte que les personnes qui les gèrent soient des personnes dont le passé a été vérifié et soient des personnes de confiance », a indiqué M. Chevet.

« La sécurité de ces sources radioactives est un point prioritaire pour l’ASN », selon M. Chevet. « Il n’y a pas d’alerte, mais c’est un sujet qui n’est pas traité. Il ne faut pas que durablement on reste dans cette situation. »

Il espère que ce sujet sera inscrit dans un texte législatif, à l’occasion de la loi Macron, de la loi sur la transition énergétique ou encore de la future loi sur la sécurité après les attentats du début janvier.

© AFP

 

Un commentaire

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    • Oskar Lafontaine

    Le Président de l’ASN, le précédent, Lacoste, ayant enfin, accosté à la retraite, cet organisme super Bidon de chez Super-Bidon et en prime de soi-disant « surveillance du nucléaire » ferait mieux de s’occuper des dizaines de milliers de tonnes d’uranium et de ses dérivés entreposés sur les terrains d’EDF, d’Areva et du CEA. Mais avec du personnel en provenance d’EDF et d’Areva et n’ayant fait que changer de casquette en passant de l’activité de pollueur en radioactivité à celle de contrôleur de la radioactivité, donc du personnel juge et partie, comment croire une seule seconde que cet ASN soit autre chose qu’un paravent, un minable cache-sexe ?
    Demain une catastrophe nucléaire majeure se produira en France, dans une centrale d’EDF et le Président de l’ASN n’aura plus qu’à démissionner, ce qui, certainement, arrangera bien les choses…