Paris (AFP) – François Hollande a réaffirmé lundi « qu’il y aurait la fermeture » de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), sans en préciser la date.
« J’ai pris cet engagement que dans le cadre du plafonnement du nucléaire, il y aurait la fermeture de Fessenheim. Des procédures sont en cours et les études sont lancées », a déclaré sur France Inter le président de la République.
« Je m’étais engagé, non pas parce que je veux viser Fessenheim en particulier (mais) parce que c’était la plus vieille centrale », a-t-il précisé.
« Dès lors que la loi sur la transition énergétique, et c’était un de mes engagements, plafonne la production nucléaire, il faut fermer une centrale parce qu’en plus, on va avoir l’usine de Flamanville qui va ouvrir », a-t-il dit.
« Pas forcement Fessenheim ? », a glissé un journaliste. « C’est ce que certains disent », a répondu François Hollande.
« Il faut fermer Fessenheim Mr le Président car c’est la centrale la + dangereuse, au-dessus de la nappe phréatiques la + importante d’Europe », a réagi sur Twitter Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV).
En novembre, la ministre de l’Ecologie et de l’Energie Ségolène Royal avait affirmé qu’elle serait « à l’écoute » des propositions d’EDF en matière de fermeture de centrales nucléaires, qui pourraient porter sur une centrale « plus vieillissante » que celle de Fessenheim, la décision finale revenant à François Hollande.
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Oskar Lafontaine
Il devient un peu plus clair avec le temps qu’Hollande ne maîtrise pas du tout la question énergétique dans son rapport à la production comme à la distribution de l’électricité.
Ces questions de technologie ne retiennent guère son attention, comme l’attention de tout énarque d’ailleurs qui ne sont jamais que des obsédés de juridisme.. De plus il reçoit trop de rapports contradictoires sur cette problématique en évolution rapide, du lobby d’EDF, comme des polytechniciens des Mines, d’un côté, des industriels ayant enfourché le cheval des renouvelables, comme des théoriciens de l’écologie et du renouvelable de l’autre,et ne sait plus trop quoi faire.
Mais il est clair que le nucléaire français, comme partout dans le monde, devient de moins en moins rentable et qu’EDF n’a pas les moyens financiers d’assurer tous les investissements que la poursuite de cette activité, aujourd’hui économiquement dépassée, impliquerait. L’individuel, la technologie aidant, devient moins onéreux que le collectif, en matière de production d’électricité, comme dans d’autres domaines, car tout change et évolue.
Donc Fessenheim devra fermer, comme d’autres centrales aussi en France, sauf à voir EDF crouler sous les dettes, et la décennie qui vient connaîtra le déclin inéluctable de cette activité polluante hyper dangereuse, maintenant de plus e,n plus hors de prix, le nucléaire, et à laquelle il n’aurait jamais fallu laisser prendre autant d’importance.
L’avenir des années qui commencent appartient appartient désormais en matière d’alimentation électrique à l’autonomie individuelle. Ce sera la fin progressive des réseaux électriques, comme des centrales, et l’activité de production et de distribution électrique appartiendra et dépendra de moins en moins de la puissance publique, mais bien de l’initiative individuelle, ce qui permettra enfin d’arriver à l’électricité « low costs ».