Paris (AFP) – Le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, a affirmé jeudi qu’un opérateur privé allait annoncer « la semaine prochaine » l’installation de 160.000 bornes de recharge pour les véhicules électriques en France.
« La semaine prochaine, un opérateur annoncera » l’implantation de « 160.000 bornes avec de l’argent privé », a déclaré M. Macron lors de la 3e Conférence environnementale censée fixer la feuille de route verte du gouvernement pour 2015.
Le ministre n’a pas dévoilé l’identité de cet opérateur.
Le déploiement de ces infrastructures constitue l’un des points principaux de la loi sur la transition énergétique. Son objectif est d’atteindre les 7 millions de points de recharge d’ici 2030.
La loi visant à faciliter l’installation des bornes de recharge pour les véhicules électriques dans l’espace public a été adoptée cet été au Parlement.
Elle prévoit d’exonérer de redevance l’opérateur qui implante, dans le cadre d’un projet de dimension nationale, des bornes de recharge sur le domaine public.
Cet opérateur pourra être l’Etat, une société privée seule ou dans laquelle l’Etat aura une participation.
En mai, lors du vote de la proposition de loi, l’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg avait indiqué à l’Assemblée nationale qu’EDF et Bolloré avaient déjà manifesté leur intérêt pour être opérateur.
« La mobilité, c’est 15% de notre PIB (Produit intérieur brut) » et presqu’un million et demi de personnes travaillent dans ce secteur en France, a souligné M. Macron.
Sur les 34 plans industriels de la France, onze concernent la transition énergétique dont « sept concernent la mobilité », a-t-il ajouté.
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Ganne
les points de recharge, certes, c’est important. Ce qui l’est plus c’est la durée de vie d’une recharge de batterie. Ex : certains vélos étaient limités à 50 kms, en 3 ans la distance a été multipliée par 3, selon l mode d’exploitation. Qu’en est-il de la batterie voiture? Recharger tous les 250 kms, cela pourrait être acceptable, à condition que le temps de recharge soit égal à celui de faire un plein en carburant.
jipebe29
L’Etat déjà surendetté se lance dans des investissements pharaoniques dont le coût est soigneusement caché. Cet investissement n’est pas actuellement une priorité. La priorité, c’est de réduire intelligemment les dépenses de l’Etat et des Collectivités Locales, tout en offrant une bonne qualité de service aux citoyens.
Quand la dette aura été réduite de manière significative, alors l’Etat pourrait investir dans ces bornes, dont l’utilité me paraît toutefois hasardeuse, car le marché du véhicule tout électrique n’est pas du tout mûr, sauf, peut-être, pour les flottes d’entreprises.
En outre, 7 millions de bornes en recharge de manière aléatoire nécessitent d’augmenter notablement la production d’énergie électrique par des centrales fiables et flexibles donc des centrales à combustible fossile, et de renforcer la sécurité du réseau de transport.
Bref, je doute que, in fine, la voiture électrique réduise nos émissions de CO2, ce qui va à l’encontre du but recherché.
Oskar Lafontaine
Les accumulateurs pour voitures électriques progressent très vite, en performances comme en prix.
Actuellement, fin d’année 2014 on en est à 500 US $ l’accumulateur pour stocker un kilowattheure et il en faut au minimum 20 dans une batterie de véhicule électrique. C’est déjà une baisse de plus de 20% sur un an, on attend pour 2017 un coût de 350 US $ le kilowattheure stocké et de seulement 150 US $ en 2020. A ce tarif un pack de 40 kw/h suffisant pour plus de 350 kilomètres, tombera à moins de 5000 euros, ce qui devrait normalement booster les ventes de véhicules électriques, comme le stockage en habitations individuelles de l’électricité produite par des panneaux solaires, ce qui achèvera de faire disparaître EDF et ses consoeurs dans le monde.