Paris (AFP) – Les groupes Eiffage, Schneider Electric et Krinner ont annoncé jeudi avoir remporté le contrat pour le plus grand parc photovoltaïque d’Europe, le jour même du lancement des travaux près de Bordeaux, pour un montant de 285 millions d’euros.
« Eiffage, au travers de sa filiale Clemessy (mandataire), Schneider Electric et Krinner ont remporté en consortium la construction d’un parc solaire et d’un poste HTB (poste de transformation, ndlr) qui constitueront le plus grand projet photovoltaïque d’Europe à Cestas, près de Bordeaux. Le consortium assurera également la gestion et la maintenance du parc », ont annoncé les trois sociétés françaises dans un communiqué commun.
« Les travaux mobiliseront l’expertise de RMT, filiale de Clemessy, pour les études, de Eiffage Energia pour les travaux de raccordement, d’Eiffage Travaux Publics pour les terrassements, de Schneider Electric pour la chaîne de conversion électrique, et de Krinner pour les fondations à visser et les structures photovoltaïques », précisent-elle dans ce communiqué.
Ce parc sera constitué de 25 centrales, pour une puissance cumulée de 300 mégawatts (MW). Sa mise en service est prévue en octobre 2015 après onze mois de travaux.
« Le parc sera directement raccordé au réseau à très haute tension et entrera en service en octobre 2015. Il produira chaque année plus de 350 gigawatts-heures, ce qui correspond à la consommation électrique de jour de l’ensemble de la population de Bordeaux », ajoute le consortium.
L’investissement global de ce projet, développé par la société Neoen, s’élève à 360 millions d’euros.
© AFP
5 commentaires
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Un consortium emmené par Eiffage remport...
[…] Un consortium emmené par Eiffage remporte le contrat du plus grand parc solaire d’Europe […]
Boiron
Cet article ne dit pas , ou? Et combien d ha?
Oskar Lafontaine
Ce projet photovoltaïque, dont les chiffres de coûts, de puissance délivrée au réseau et surtout de délais de réalisation sont ici communiqués permet une comparaison avec ce que le nucléaire, type EPR de Flamanville autorise. Et cette comparaison est sans appel, le nucléaire est complètement enfoncé, ce qui explique d’ailleurs qu’il n’y ait plus aucun projet en France de construction d’un réacteur nucléaire, dont la construction prendrait d’ailleurs plus de sept ans. Et le temps, c’est de l’argent.
La puissance du projet Cestas est de 300MW, contre 1650 MW pour Flamanville
Le coût est de 360 millions d’€, contre 8,5 milliards pour Flamanville
Le délai de réalisation est de onze mois contre plus de 10 ans pour Flamanville
En construisant six parcs photovoltaïques de cette puissance de 300MW on arrive à 1800MW, soit déjà davantage que Flamanville, dont d’ailleurs la puissance toute théorique de 1650 MW ne sera atteinte, selon EDF dans un communiqué du 6 novembre 2014, qu’en 2018. Et on peut légitimement douter que cette puissance dépasse 1500MW puisque le mox, à concentration accrue en plutonium, prévu à l’origine et jusqu’en 2011, a été abandonné, car trop dangereux, au profit du seul uranium enrichi ordinaire.
Or six fois 360 millions d’€ cela donne 2160 millions d’€ ou, 2 milliards 160 millions d’euros, contre 8,5 milliards d’€ pour l’EPR, dont le prix peut encore grimper d’ici 2018. Et aussi , pour 1500 MW seulement, puissance réelle qu’atteindra au mieux l’EPR seulement 1800 millions d’€.
Donc le photovoltaïque, dans ce cas de Cestas, est sensiblement 4 fois moins onéreux, et 5 fois moins si on retient la puissance de 1500MW seulement, qu’atteindra réellement l’EPR, ce qu’EDF ne révélera que très tard ou jamais.
Et je ne tiens pas compte ici des frais financiers supplémentaires d’un chantier sur 10 ans avant le premier retour sur investissement dans un cas et de 11 mois dans l’autre, et ce n’est pas symbolique, pensez à vos crédits immobiliers personnels…
Enfin, question production électrique cette fois, l’EPR au mieux, fonctionnera, comme les autres réacteurs d’EDF actuellement, 78% du temps sur un an, et même pas toujours à sa puissance maximum, donc autour de 70 % en puissance délivrée. Et le photovoltaïque, soumis aux alternances jour-nuit surtout, produira entre 15 et 20% de l’EPR, soit 4 fois moins.
Enfin, comme la nuit, les consommations électriques chutent fortement, la production de l’EPR posera, pendant de 4 à 6 heures par 24 heures plus de problèmes qu’elle n’en résoudra, comme c’est déjà le cas pour les 58 réacteurs d’EDF. Car ralentir un réacteur nucléaire quelques heures par 24 heures a aussi un coût et important, contrairement aux centrales charbon et gaz.Coût lié aux spécificités du nucléaire, long a relancer et au combustible nucléaire qui s’use plus vite quand on lui impose des changements de régime. Pour EDF en 2013 cette perte lui est revenue à 2 milliards d’€, quasiment personne ne le sait en France.
Enfin on n’a visé dans cette comparaison que les coûts d’investissement, pas ceux de fonctionnement qui enfoncent encore plus le nucléaire puisqu’il faut par exemple payer le combustible uranium alors que l’utilisation du soleil est gratuite. Résultat, le mégawattheure EPR sera à plus de 110 €, plutôt 120, et le mégawattheure photovoltaïque, cas de Cestas, à moins de 80 €
Enfin, et pour couronner le tout, les coûts du photovoltaïques continuent de baisser de l’ordre d’une division par deux tous les 3 – 4 ans et ceux du nucléaire, de grimper de 8 à 10% sur la même période;Et n’ayons garde d’oublier que les coûts de démantèlement et d’enfouissement des déchets nucléaires radioactifs sont systématiquement minorés par EDF, une comparaison avec l’Allemagne le démontre tout de suite. Le photovoltaïque ne connaît pas ces coûts astronomiques.
35 milliards d’€ (coût de construction de 4 EPR) rien que pour la décharge d’ordures nucléaires de Bure par exemple.
Conclusion : L’électronucléaire c’est fini, c’est du passé.
sm
Merci pour ces infos. Quel dommage qu’aucun des media habituels et qui touchent le plus de monde ne donnent jamais ces chiffres ! C’est là que l’on voit la partialité de la Presse !!!
On nous laisse toujours croire que les panneaux photovoltaïques ou les éoliennes sont juste bons à alimenter quelques habitants. Or, quand on lit ces infos on mesure l’intérêt pour un pays de se fournir en énergie durable.
Encore merci et diffusez largement ces infos.
Oskar Lafontaine
Bien que cette information sur un parc solaire, soit assez réjouissante il ne faut pas perdre de vue que l’avenir ne saurait appartenir aux fermes solaires reliées au réseau, car trop coûteuses à construire, à surveiller et à entretenir. L’avenir de l’approvisionnement électrique appartiendra surtout aux installations individuelles et autonomes basées sur le tandem, panneaux solaires + accumulateurs électriques.
En effet sur une facture actuelle d’EDF à un particulier en France, la production de l’électricité n’intervient en effet que pour 30 % du total, le reste 70% se décompose entre 50% de coût d’acheminement du courant produit et 20% de taxes. Il en résulte que même avec du photovoltaïque qui permettra avant huit ans de diviser par deux le coût de la production du courant, contre de 10 à 20 % seulement aujourd’hui, économie dont ne bénéficie aujourd’hui encore qu’ EDF, le montant de la facture du particulier ne s’en trouvera réduit, et si EDF y consent ce qui semble douteux, que de 15%, du total, soit 50% de 30%
Pour faire bien mieux, et diviser par deux ou trois, sinon plus, le prix du kilowattheure consommé, (électricité alors nommée « low costs »), il faut supprimer le réseau et les taxes de sa facture, remplacée par le remboursement d’un prêt bancaire, si l’on a pu financer seul et hors prêt toute l’installation, c’est-à-dire se couper totalement du réseau et passer à l’autonomie complète, ce que la chute de prix des accumulateurs au lithium, déjà enclenchée grâce aux améliorations continues des batteries pour véhicules électriques commence à autoriser dans les pays européens où l’électricité est sensiblement plus onéreuse qu’en France, et le réseau peu fiable. En 2020, et selon les projections actuelles de chute de prix des accumulateurs lithium, (150 $ en 2020 le coût de l’équipement pour stocker un kilowattheure, contre 500 $ aujourd’hui) soit, compte tenu du nombre de cycles techniquement réalisables avec l’installation, ramène à moins de 4 ou 5 centimes d’€ le coût du stockage d’un kilowattheure. Le seuil de compétitivité du stockage comparé au traditionnel transport par le réseau sera alors enfin dépassé, et même enfoncé, y compris largement en France et EDF verra alors ses clients l’abandonner et le fisc perdre la TVA sur le courant consommé.
Comme cette prévision, qui n’en est même pas une, est parfaitement connue des spécialistes, depuis 18 mois au moins, les investissements dans de nouvelles centrales thermiques, au gaz, à l’électricité ou à l’uranium pour le nucléaire se sont évanouies en Europe et même les investissements dans les réseaux,, au delà des annonces pour ordre, sont freinés. Et il semble bien que diverses technologies ou pratiques de recharges d’accumulateurs devenus très légers, autoriseront même en appartements, où on ne dispose pas nécessairement de 10 à 20 m² de toitures, ou de façade exposés au sud, de se couper du réseau électrique. Réseau qui, par ailleurs, semble bien être la cause de divers troubles médicaux, et pas seulement chez les électrosensibles, notamment il serait en effet une cause, en plus de cancers par agression des cellules-souches sensibles aux champs électromagnétiques, de l’autisme notamment, comme de multiples maladies génétiques, en raison des champs électromagnétiques qu’il génère. Enfin la coupure d’avec le réseau permettra aussi de passer du 240 volts alternatif à un courant plus faible, de 48 volts seulement par exemple et en continu plutôt, ce qui diminuera encore plus les problèmes médicaux afférents à l’utilisation de l’électricité en alternatif, et donc à la vie en milieux chargés de champs électromagnétiques, comme actuellement, causes, sans doute majeures, je le répète, de cancers, d’autisme etc.