Toulouse (AFP) – Un porte-parole des opposants au projet de barrage de Sivens (Tarn), Ben Lefetey, s’est félicité mercredi qu' »un processus de négociations » ait été lancé par la ministre de l’Ecologie, mais a averti que les associations refusaient de relayer l’appel à « évacuer » le site.
« La rencontre à l’initiative de la ministre (socialiste, Ségolène Royal) a été la bienvenue. Elle a permis de commencer enfin un dialogue avec les porteurs du projet qui refusaient de nous écouter depuis deux ans », a dit à l’AFP M. Lefetey, joint à Paris où il avait participé mardi soir à la réunion de toutes les parties prenantes à l’affaire.
« Un processus de négociations est lancé pour identifier un compromis de sortie de crise, cela répond tout à fait à notre demande que toutes les solutions soient étudiées », a-t-il fait valoir, au nom du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, regroupant des associations opposées au barrage-réservoir.
« Il faut saisir l’opportunité de rediscuter de l’usage de l’argent public et définir les meilleurs moyens de garantir les revenus agricoles sur le bassin du Tescou, y compris en apportant des solutions à ceux qui ont des problèmes d’eau », a-t-il ajouté.
M. Lefetey a en revanche écarté l’idée que les associations de défense de l’environnement puissent appeler à l’évacuation du site du chantier, comme l’avait souhaité Mme Royal.
« Suite aux propos virulents d’élus locaux affirmant que les occupants de la ZAD (« zone à défendre ») terrorisent les riverains, la ministre a souhaité que la ZAD s’arrête au plus tôt et nous a demandé à nous, associations écologistes, d’appeler les zadistes à évacuer le site », a-t-il rapporté.
Mais, c’est « aux pouvoirs publics de discuter avec les occupants de la ZAD pour connaître les conditions de leur départ », a-t-il fait valoir.
« Si les zadistes obtiennent satisfaction, ils partiront d’eux-mêmes », a ajouté M. Lefetey. « Mais si le gouvernement veut les évacuer par la force, il devra en assumer les conséquences: après l’homicide d’une manifestant par les forces de l’ordre, une expulsion forcée risquerait de déclencher un nouveau cycle de violence », a-t-il conclu.
© AFP
2 commentaires
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chaumien maurice
Ne nous laissons pas amadouer; abandonnons cetteineptie que les malhonnêtes théoriciens veulent nous faire gober!
M.Chaumien
Oskar Lafontaine
Il n’y a rien à négocier. Le terrain doit être remis dans l’état où il était avant le massacre des arbres.
Et la police doit coffrer tous les petits malins qui espéraient gonfler leur compte en banque « offshore » par leur « collaboration » à ce projets absurde, inutile et criminel.
La malédiction de Sivens, du fait des arbres massacrés, se poursuivra aussi longtemps que les criminels responsables de ce gâchis (entreprises de TP, élus, loges maçonniques) ne seront pas, et pour longtemps, derrière de solides barreaux.