Sydney (AFP) – Le Premier ministre australien a défendu mardi l’utilisation du charbon comme source d’énergie malgré les avertissements de l’ONU sur les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
Les experts internationaux sur le climat ont prévenu dimanche à Copenhague que les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère avaient atteint les niveaux les plus élevés depuis 800.000 ans. Ils ont averti qu’il fallait agir sans attendre et réduire les émissions mondiales de ces gaz (CO2, méthane, protoxyde d’azote), ce qui implique de se détourner des énergies fossiles.
Interrogé sur le sujet, Tony Abbott a estimé que le charbon, dont l’Australie est un grand exportateur, était essentiel pour l’économie nationale.
« Le charbon restera la base de notre prospérité dans un avenir prévisible », a-t-il dit à la presse. « Le charbon est au centre de notre mode de vie. On ne peut pas avoir un mode de vie moderne sans énergie, on ne peut pas avoir une économie moderne sans énergie et aujourd’hui, et dans un avenir prévisible, les besoins en énergie de l’Australie seront essentiellement assurés par le charbon », a-t-il déclaré.
L’énergie fossile est également cruciale pour l’économie mondiale et permettra aux pays en développement d’améliorer leurs conditions de vie, a-t-il ajouté.
Le charbon, le gaz et le pétrole sont les principaux responsables des émissions de CO2 mais également les principales sources d’énergie dans le monde.
Tony Abbott avait qualifié en son temps de « sottises absolues » les études scientifiques attribuant à l’homme le réchauffement climatique et est déjà monté au créneau pour défendre l’industrie minière. L’Australie est un gros exportateur de charbon et de minerai de fer.
La communauté internationale s’est fixé comme objectif de maintenir la hausse globale des températures sous le seuil de 2°C, afin de limiter les impacts du changement climatique déjà à l’oeuvre et dont la vitesse est inédite. Pour garder ce cap, les émissions mondiales doivent être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050, et disparaître totalement d’ici 2100, estiment les scientifiques.
© AFP
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jipebe29
« Les experts internationaux sur le climat ont prévenu dimanche à Copenhague que les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère avaient atteint les niveaux les plus élevés depuis 800.000 ans »
2 remarques:
1) 90 000 mesures par voie chimique au cours du 20ème siècle (S. Beck) montrent deux pics de taux de CO2, à 440 ppm (400 ppm actuellement). Donc dire que « les concentrations de C02 dans l’atmosphère sont les plus élevées depuis 800.000 ans « , en ne se basant que sur les analyses de carotte de glace, qui ne voient pas les variations rapides et de courte durée du taux de CO2, est erroné.
2) Ces braves experts « oublient » de préciser que, depuis 18 ans, la TMAG (température moyenne annuelle globale) est stable alors que, sur cette période, nous avons émis 40% de toutes nos émissions de CO2 depuis le début de l’ère industrielle .
Bien sûr, il est hors de question de penser que ces experts cachent aux citoyens du monde certaines informations qui seraient quelque peu gênantes, non?
jipebe29
Les conclusions de ce rapport du GIEC proviennent de celles du SPM, résumé pour les décideurs. Or le SPM est mis au point par les représentants des gouvernements, donc par les diplomates et de fonctionnaires, et il n’a aucune valeur scientifique. En fait, curieusement, plus les thèses du GIEC sont mises à mal par Mère Nature (plus de RC depuis 18 ans), plus le SPM accuse l’homme d’être responsable de RC.
Le SPM est publié en premier avec une forte médiatisation, puis le rapport scientifique AR5 est obligé, dans sa synthèse, de se mettre en conformité avec lui. Cela veut dire qu’un rapport sans aucune valeur scientifique impose sa loi à un rapport scientifique. Cette procédure, typique de celles de l’ONU, dont le GIEC est un satellite chargé de convaincre par tous les moyens de la réalité du RC et de la responsabilité de l’homme (cf les statuts du GIEC), est absurde et aboutit à leurrer les politiques et les citoyens du monde.