Paris (AFP) – La centrale nucléaire en cours de démantèlement de Creys-Malville (Isère) a une nouvelle fois été survolée par un drone lundi soir, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.
« Il y a eu un nouveau survol de Creys-Malville lundi soir vers 19H00 », a annoncé cette source.
L’ancien réacteur Superphénix de Creys-Malville avait déjà été survolé par un drone en octobre, ainsi que six autres centrales.
Dimanche soir, un drone avait volé au dessus de la centrale de Dampierre-en-Burly (Loiret) pour la deuxième fois en deux jours.
Interrogé par l’AFP, EDF a répondu que le groupe avait l’intention de déposer plainte après chaque incident de ce type, sans commenter ces informations.
Le nouveau survol de cinq centrales nucléaires par des petits drones a suscité l’embarras des autorités ce week-end. L’identité des responsables des survols et leurs motivations sont inconnus.
Le gouvernement « mobilise » tous les moyens pour « identifier les responsables » du survol de centrales nucléaires par des drones, et y « mettre un terme », avait annoncé dimanche le Secrétariat général à la défense et à la sécurité nationales (SGDSN), dépendant du Premier ministre.
La ministre de l’Écologie et de l’Énergie, Ségolène Royal, avait affirmé de son côté dimanche qu’elle « ne laissera(it) quiconque porter atteinte à la réputation de sûreté de nos centrales nucléaires ». Elle a appelé à ne pas « minimiser, ni dramatiser » le survol de ces installations par des drones.
© AFP
2 commentaires
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Oskar Lafontaine
Le véritable scandal de cette centrale désaffectée de Creys Malville, c’est de l’avoir construite. Le réacteur Superphénix qu’elle abrite n’a même jamais pu fonctionner à plus de 20% de sa puissance théorique de 1200 MW. Cette erreur monumentale de Superphénix, voulue par Giscard nous revient à plus de 20 milliards d’€,un gâchis énorme. C’était un réacteur dit de quatrième génération, puisque fonctionnant au plutonium et aujourd’hui encore, 17 ans après son arrêt définitif, on ne sait toujours pas construire, ni en France, ni ailleurs dans le monde, un réacteur de quatrième génération au plutonium. Ce n’est en effet ni rentable, ni surtout capable de fonctionner en sécurité, même simplement relative !
Alors les drones qui survolent cette centrale de la honte, tonneau des Danaïdes et cimetière des illusions perdues, c’est juste pour rappeler que les antinucléaires qui l’ont combattue et y ont eu un mort le 31 juillet 1977 à cause déjà des CRS et des gendarmes qui défendaient déjà aussi cette aberration tout aussi totale, que celle de Sivens, avaient mille fois raison.
C’est la mémoire de l’antinucléaire massacré le 31 juillet 1977 à Creys Malville par les forces du désordre (CRS etc.) à la botte des nucléaristes, que ce survol d’un drone à quatre sous honorait.
Damien
La remarque d’ « oskar Lafontaine » est dans la vérité. Ces méga-constructions pour satisfaire la vanité de quelques uns sont une honte. Les démonter coûte trop cher, alors les autorités laissent pourrir et font semblant de ne pas savoir de quoi il s’agit. Tandis que les administrateurs et promoteur du projet se sont évaporés dans la nature. Inconnus = pas coupable = pamwa ! Quant à mes petits-enfants ? Nos lumineux dirigeants s’en foutent !