Paris (AFP) – L’Assemblée nationale a largement adopté mardi le projet de loi sur la transition énergétique, qui prévoit de réduire à 50% la part du nucléaire en 2025 comme promis par François Hollande.
Le texte de la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, qu’elle a présenté comme « un moment fort de ce quinquennat », a été voté en première lecture par 314 voix (socialistes, radicaux de gauche, écologistes) contre 219 (UMP et Front de gauche), et 32 abstentions (UDI).
Le Premier ministre, Manuel Valls, resté inhabituellement dans l’hémicycle pour ce scrutin, a salué ce projet de loi qui « fait honneur à notre pays » et « servira de référence partout en Europe et dans le monde ».
Se félicitant pour sa part de ce « grand moment parlementaire », Mme Royal a jugé que son texte montrait qu' »on peut réconcilier croissance, écologie et social ».
La part du nucléaire dans la production d’électricité devra être réduite de 75% à 50% à l’horizon 2025, et la consommation énergétique diminuer de moitié en 2050 par rapport à 2012. Le projet de loi de « transition énergétique pour la croissance verte », qui doit être examiné maintenant par le Sénat, vise notamment à réduire la facture énergétique de la France et des Français.
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11 commentaires
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jipebe29
En Allemagne, pendant plus de 10 ans, tous les médias avaient caché les problèmes liés aux EnR, et les citoyens ne disposaient pas des bonnes informations. La production d’énergie électrique par les EnR devait amener le pays vers un avenir vert radieux, d’autant que, craignant un terrible tsunami de type Fukushima, provenant de la Baltique, Angela Merkel , poussée par la fièvre verte, a décidé de réduire drastiquement le nucléaire, ce qui a eu pour conséquence la réouverture des mines de lignite à ciel ouvert, la destruction de jolis petits villages ayant eu le mauvais goût de se trouver sur le gisement, l’importation massive de charbon américain (dont le prix a chuté suite à la production de gaz de roche-mère), la construction d’une vingtaine de centrales à charbon et à lignite et la fermeture de plusieurs centrales à gaz devenues non-compétitives…Et donc, les citoyens ont vu leur facture gonfler, les entreprises, pour garder leur compétitivité, ont demandé et obtenu des réductions de prix, ce qui a augmenté de facto la facture des ménages… qui ont commencé à se poser des questions sur la cohérence de tout ce bazar…. Et, pressés par les citoyens verts… de rage, les informations ont commencé à se diffuser dans les médias….et le gouvernement à rétropédaler…
Voir : http://www.contrepoints.org/2014/07/20/173969-le-modele-energetique-allemand-fait-flop
Oskar Lafontaine
Ce que vous écrivez est totalement contraire aux réalités. La population allemande continue de soutenir très majoritairement les énergies renouvelables, d’autant que plus d’un million de personnes en produisent et en profitent financièrement.
Aucune nouvelle centrale au gaz ou au charbon n’a été construite en Allemagne depuis avril 2011, mais plusieurs au contraire, une bonne dizaine, ont été fermées définitivement car, concurrencées par les énergies renouvelables, elles avaient perdu toute rentabilité. L’électricité allemande, grâce aux renouvelables, dont le coût marginal de production est insignifiant, se négocie entre 5 et 10 € moins chère au mégawattheure exporté hors taxes, que l’électricité nucléaire d’EDF. Depuis 2012, l’Allemagne, devenue grâce aux renouvelables le « château d’eau électrique de l’Europe », vend , pour cette raison,davantage d’électricité à la France que la France ne lui en achète. Et EDF doit même de ce fait, ralentir la nuit ses réacteurs nucléaires dont l’électricité est devenue invendable, ce qui paradoxalement, et pour des raisons propres au nucléaire, lui a fait perdre 2 milliards d’€ en 2013, usure prématurée du combustible nucléaire et du matériel soumis à de fréquents changements de régime, d’où des pannes.
Plus aucun projet de nouveau réacteur nucléaire à construire en France n’existe et même les remises à neuf de vieux réacteurs d’EDF en France, n’ont pas commencé et ne commenceront probablement jamais, car construire en photovoltaïque est devenu moins onéreux dans le sud de la France.
Si vous consultez cette semaine l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, N°42 du 13 octobre, en vente même chez beaucoup de marchands de journaux en France, vous y verrez, pages 68 à 70 un article intitulé Das Endspiel (« Fin de partie », et je précise bien : pour le charbon) où figure une carte avec les noms et les puissances de toutes les centrales au charbon qui doivent fermer définitivement ou au moins temporairement,
Le photovoltaïque en, Provence, Italie, Espagne etc, produit maintenant pour de 30% à 50 % moins cher que le nucléaire neuf modèle EPR. L’éolien terrestre aussi est moins cher que le nucléaire neuf.
Sur le nucléaire et les renouvelables, les voiles du mensonge et de la désinformation se déchirent.
jipebe29
Ce que vous écrivez est totalement contraire aux réalités:
http://www.contrepoints.org/2014/04/29/164531-le-vice-chancelier-allemand-spd-la-transition-energetique-est-une-folie
Si les politiques commencent à rétropédaler, ne pensez-vous pas qu’ils le font parce que la situation de la production énergétique allemande est devenue difficilement gérable?
Oskar Lafontaine
De deux choses l’une
*Soit vous ne connaissez pas le sens du mot réalité
Soit vous êtes victime de la désinformation des nucléocrateux , désinformation systématique sévissant en France depuis de nombreuses années, et je vous plains.
Depuis des années encore il se monte chaque année dans le monde plus de vingt fois en installations électriques nouvelles de renouvelables ce qui se monte en nucléaire. Et même c’est pire encore puisqu’on retire chaque année du service davantage de réacteurs qu’on en met en service de nouveaux. Le Japon, l’Allemagne, les Etats-Unis à eux seuls, ont retiré depuis trois ans plus de 60 réacteurs du service, et ça va continuer. Le prix de l’uranium en conséquence s’effondre et Areva a perdu plus de 5 milliards d’euros en cinq ans, etc.etc.
Le nucléaire qui produisait 17% de l’électricité mondiale en 2006, n’en produit plus que moins de 9% et sa régression s’accentue.
Le watt de production d’un réacteur nucléaire type EPR sera de plus de 5 €. Division du prix d’un EPR, soit 8,5 milliards d’euros, par sa puissance exprimée en watts, soit un milliard six cent cinquante millions. Alors que le prix du watt-crête solaire sorti d’usine sur panneau est plus de 10 fois moins cher, soit moins de 50 centimes d’€ et continu à baisser. En production cela fait encore, compte tenu de l’alternance jour-nuit, au minimum 30% moins cher en photovoltaïque qu’en nucléaire.Et avant cinq ans ce sera au moins 50% moins cher. D’où l’absence de commandes nouvelles de réacteurs et les gros ennuis financiers d’Areva.
Le nucléaire c’est du passé. Tous mes chiffres sont vérifiables et proviennent de revues économiques françaises et allemandes, on peut trouver la même chose sur Internet. Vous avez consulté un site de désinformation de suppôts du nucléaire, espèce en voie de disparition encore un peu active dans l’Hexagone.
jipebe29
Alors revoyez vos chiffres, et voyez cet excellent bilan de l’Energiewende:
http://www.manicore.com/documentation/transition_allemagne.html
Avec les liens vers les sources primaires.
jipebe29
Comme votre idéologie anti-nucléaire vous aveugle, voici une analyse critique de l’Energiewende par le Dr-Ing. Günter Keil: http://dropcanvas.com/#SAn7p952RfNrCE
C’est le second document, intitulé: « Treize et Deux Contes de Fées sur le Tournant Energétique »
Bonne lecture!
Kenavo!
jipebe29
La puissance de l’éolien installé en France est 8592 MW, mais, avec un facteur de charge de 23%, (15% pour le solaire), la puissance utile est de 1976
MW. Si l’éolien produit en HC, la demande étant couverte par le mix traditionnel, EDF est obligé de racheter cette production et la revend à perte. En hiver, par temps froid, avec un anticyclone sur notre pays, alors que la demande est maximale, les EnR ne produisent rien. Et si en HP les EnR ne fournissent quasiment rien, elles ne servent à rien, car le point le plus important pour EDF est la gestion des heures de
pointe (HP). Donc leur utilité, au regard des coûts directs et indirects (soutien permanent par des centrales à combustible fossile, nouvelles lignes de transport), est nulle. Voir: http://dropcanvas.com/#SAn7p952RfNrCE
jipebe29
) Il y a transition énergétique et transition énergétique. La première, qui prône le développement des EnR, est catastrophique. La seconde, bien plus innovante, consiste à utiliser la surgénération 238U et 232Th. Avec notre expertise de surgénération 238U (centrale expérimentale Phénix), nous pourrions rapidement construire des mini-centrales. La surgénération 232Th nécessite des financements significatifs en R&D (projet ASTRID). Ces 2 technologies, à grande sûreté de fonctionnement, avec très peu de déchets, permettraient de produire pendant 5000 ans.
Quelques caractéristiques générales de la surgénération:
– emprise au sol réduite
– pas d’enrichissement (du combustible, bien sûr)
– flux de neutrons rapides
– marche/arrêt rapide
– très bonne sûreté de fonctionnement
– production sur une durée de 5000 ans environ, compte tenu des réserves et du processus de surgénération
– peu de déchets, et radioactivité résiduelle négligeable au bout de 300 ans
– possibilité de brûler du plutonium, qui est le pire déchet des centrales actuelles (durée de vie 24000 ans)
– prix du kWh compétitif
– pas d’intermittence selon les cycles jour/nuit, l’ensoleillement, ou les humeurs d’Eole
Je me demande pourquoi nos politiques ne parlent jamais de ces technologies innovantes, sur lesquelles travaillent la Russie, la Chine et l’Inde. Nous risquons de perdre nos avantages dans ces technologies.
Jeannin
Pour une information de meilleure qualité sur le nucléaire et le charbon en Allemagne, une seule lecture raisonnable :
http://energeia.voila.net/electri2/allemagne_nucle_charbon.htm
On voit que les centrales au charbon ou au lignite en construction ou récemment mise en service ont toutes été décidées avant juin 2008.
Ce que l’on ne voit pas, c’est que par ailleurs plus de la moitié des centrales prévues n’ont pas été construites, à cause de l’opposition des populations (ni nucléaire, ni fossiles) ou de l’absence de rentabilité économique à moyen et long terme pour le charbon et le lignite.
On voit aussi qu’entre 2010 et 2013, si la production d’électricité avec le charbon et lignite a augmenté de 23 TWh, c’est pour remplacer une diminution de 25 TWh de celle du gaz et du pétrole. Quant au nucléaire, la diminution de 43 TWh a été compensée par une augmentation de 47 TWh d’électricité renouvelable.
Jeannin
Les prix du charbon vapeur, pour les centrales thermiques, ont baissé au niveau mondial à partir de mai 2011, ce qui explique qu’un peu partout il a remplacé le gaz pour la production d’électricité.
Vu ailleurs, la consommation de charbon pour faire de l’électricité a brusquement augmenté de 32% chez les britanniques en 2012 avec une diminution du gaz en conséquence.
Les centrales au gaz ont-elles fermé chez eux ? On sait que certaines ont été mise en sommeil en France.
Britanniques qui ont vu leur facture d’électricité beaucoup augmenter il y a moins d’un an et qui peuvent s’attendre au pire avec les kWh EPR déjà gonflés à 11,4 c€/kWh sortie réacteur en 2013.
http://energeia.voila.net/electri2/nucleaire_grande_bretagne.htm
C’est déjà plus en 2014 car l’inflation est forte chez eux et encore plus en euros avec le taux de change actuel.
Pour les réacteurs de génération IV, leur mise en service commercial n’est pas prévu en France avant 2040 ou 2050 et pour un coût supérieur à celui des nouveaux réacteurs actuels. C’est peu dire.
Pourtant, le premier réacteur de « génération IV » expérimental date de 1951, surgénérateur et brûlant du plutonium.
Oskar Lafontaine
En tout état de cause, pour trancher entre nucléaire et renouvelables, ce n’est pas ce qui se passe encore, mais plus pour bien longtemps, en France qu’il faut considérer, mais bien les réalisations en installations électriques nouvelles chaque année sur la planète, et là il n’y a pas photo, le nucléaire est complètement largué et s’enfonce, année après année dans la marginalité et l’insignifiance. Il est trop cher, bien trop long à construire, trop dangereux, exige un réseau électrique, par définition fragile, pour écouler sa production, son problème de déchets n’est pas réglé et demeure hors de prix, le coût faramineux des démantèlements, sérieusement pris en compte, l’achève enfin.