L’éolien a redémarré en 2014, un levier d’emplois pour toute la France

Paris (AFP) – L’éolien a redémarré en 2014 en France et représente toujours « un levier de création d’emplois pour l’ensemble des régions françaises », selon l’Observatoire de l’éolien, publié pour la première fois jeudi par la fédération France énergie éolienne (FEE).

Aujourd’hui, le secteur représente 10.840 emplois en France répartis dans 18 des 20 régions de France métropolitaine, selon cette étude de la FEE, organisation qui regroupe 90% des acteurs du secteur éolien présent en France.

Ces emplois sont logiquement répartis dans les couloirs des principaux vents français, à savoir le nord-est du pays, le bassin parisien, les régions Rhone-Alpes et Bourgogne, l’arc méditerranéen et les départements du littoral atlantique.

Certaines régions présentent même « une activité éolienne comparativement plus importante par rapport à la taille de leur bassins d’emplois », comme le Languedoc-Roussillon, la Bourgogne et la Champagne-Ardenne, la Picardie, la Lorraine ou le Centre.

L’Observatoire note également que le marché est « concurrentiel », avec 760 entreprises actives dans le secteur, même si sur la dizaine de constructeurs de turbines, quatre seulement (Enercon, Vestas, Senvion et Nordex) représentent 75% de la puissance cumulée installée à la mi-2014.

En revanche, l’exploitation des parcs est « plus éclatée » avec une centaine d’exploitants actifs en France et treize d’entre eux gèrant « seulement 50% du parc éolien ».

Les deux géants français de l’énergie traditionnelle dominent également le marché de l’éolien. GDF Suez est le premier producteur (1.000 MW), devant EDF Energies nouvelles, filiale d’EDF (650 MW), suivi par EoleRes (380 MW).

Par ailleurs, l’étude relève que le secteur a connu d’importantes évolutions technologiques qui permettent de « diminuer de façon continue les coûts de production », « d’accéder à des sites présentant des gisements de vent plus faibles », mais aussi une « montée en puissance des parcs », avec des parcs en projets qui concernent des puissances de 15 à 30 MW, contre 10 à 15 MW pour ceux déjà installés.

Après trois années de « décrochage d’activité » à cause des incertitudes sur les tarifs d’achat et les « blocages » du cadre juridique, le secteur s’attend à une reprise en 2014, note enfin l’étude.

Elle a déjà commencé, avec 410 mégawatts (MW) éoliens raccordés au premier semestre, contre 580 sur toute l’année 2013, et une capacité cumulée qui atteint désormais 8.200 MW.

© AFP

3 commentaires

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    • Oskar Lafontaine

    Par la faute impardonnable des divers gouvernants français qui, depuis des décennies, se sont mis à la solde du lobby du nucléaire, le pays hexagonal a cumulé les retards et continue dans le domaine des énergies renouvelables, dont le « coût marginal de production » est pourtant presque insignifiant, alors que pour le nucléaire ce coût est énorme, et très élevé avec le gaz, le pétrole ou le charbon.
    Ainsi l’éolien terrestre est déjà moins onéreux, par mégawatt produit, que le nucléaire neuf, modèle EPR, de plus de 25% et depuis plus de deux ans déjà, et ses prix continuent de chuter, de plus il ne présente pas les risques apocalyptiques du nucléaire, ni ses coûts monstrueux de démantèlement et d’enfouissement des déchets radioactifs mortels. Même le nucléaire ancien d’EDF, une fois réalisés les travaux indispensables de remise en état pour tenter de faire durer quelques réacteurs, à grands frais, quelques années de plus, deviendra alors plus onéreux que l’éolien, qui lui, aura encore vu ses prix chuter.
    Depuis deux ans, il n’a pas même été commandé dans le monde 8 réacteurs nouveaux à construire, alors que l’équivalent en puissance de plus de 80 réacteurs nucléaires de 1000 mégawatt chacun a été commandé et est en cours de réalisation, d’installation et de montage.
    Curieusement, depuis quelques mois, c’est l’armée de l’air qui bloque, en France, et interdit même de plus en plus, l’édification de parcs éoliens, au motif, discutable, que ses avions et radars en sont handicapés. Je crois plutôt au contraire, puisque l’armée de l’Air avance ce type d’arguments, que les parcs éoliens deviennent une protection passive contre les attaques aériennes de nos hypothétiques ennemis.

    • Jeannin

    Pour suivre la production d’électricité éolienne en France, mais aussi avec le solaire, la biomasse et l’hydraulique, c’est ici :

    http://energeia.voila.net/renouv/electricite_renouvelable_france.htm

    On a l’information par mois et par semaine depuis le début de l’année.

    Bon à savoir.

  • […] L'éolien a redémarré en 2014 en France et représente toujours "un levier de création d'emplois pour l'ensemble des régions françaises", selon l'Observatoire de l'éolien, publié pour la première fois jeudi par la fédération France énergie éolienne (FEE).  […]