Les déchets plastiques menacent la vie marine, selon l’ONU

Nairobi (AFP) – Le rejet dans les océans de déchets plastique causent des dégâts estimés à au moins 13 milliards de dollars et menacent la vie marine, le tourisme et la pêche, a averti l’ONU à l’ouverture de sa première Assemblée sur l’environnement lundi à Nairobi.

« Les matières plastiques jouent un rôle crucial dans la vie moderne mais les impacts environnementaux de la façon dont nous les utilisons ne peuvent être ignorés », a estimé dans un communiqué Achim Steiner, le chef du Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) dont le siège est à Nairobi.

« Il faut prendre les mesures appropriées pour empêcher dès le début les déchets plastique de se retrouver dans l’environnement, ce qui se traduit par un seul objectif fort : réduire, réutiliser, recycler », a-t-il ajouté.

Les déchets plastique tuent la vie marine, soit parce qu’ils sont ingérés par des animaux tels que tortues ou baleines, soit parce qu’ils « endommagent les habitats naturels essentiels tels que les récifs coralliens », explique le PNUE dans un rapport, ajoutant que de petits fragments de plastique avaient été retrouvés jusque dans les glaces polaires.

Le PNUE fait également part de ses « inquiétudes concernant la pollution chimique, la propagation d’espèces invasives (telles que des champignons) par les fragments plastiques et les dégâts économiques causés aux secteurs du tourisme et de la pêche dans de nombreux pays ».

L’essentiel des déchets plastique terminent au milieu de l’océan dans les vastes « continents de plastique », lieu de convergence de divers courants marins, mais les conséquences croissantes des micro-plastiques (morceaux de moins de cinq mm de diamètre) sont particulièrement inquiétantes, estime le PNUE.

« Leur ingestion a été constatée à grande échelle dans les organismes marins, notamment les oiseaux, les poissons, les moules, les vers et le zooplancton (…) devenant au final une source de produits chimiques dans notre nourriture », poursuit le PNUE.

La nouvelle Assemblée des Nations unies pour l’Environnement (UNEA), qui se réunit dans la capitale kényane jusqu’au 27 juin, se veut, selon l’ONU, « une plate-forme mondiale pour l’élaboration de politiques environnementales au plus haut niveau » et permettra de « placer l’environnement sur un même pied d’égalité que les questions liées à la paix, la sécurité, la finance, le commerce ou la santé ».

L’UNEA, qui se réunira ensuite tout les deux ans, doit aborder à Nairobi des questions telles que la criminalité liée aux espèces sauvages, le braconnage ou la réforme des subventions aux combustibles fossiles.

© AFP

4 commentaires

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  • Bonjour, Celà va faire 12 ans que j’interpelle mon pays, la France et l’U.E pour que l’on se penche sur ce problème qui touche surtout le Pacifique central, l’Atlantique et autres mers.
    Jusqu’à présent, ils n’étaient pas concernés car celà ne touchait pas – ou peu – leurs eaux territoriales. Et j’ai été prié de …. les laisser tranquilles (pour rester dans une civilité que je juge, ici inopportune. Ces ministres, députés et autres sénateurs étant plus affairés à s’attacher à leur (confortable) fauteuil et aux émoluments qui s’y rattachent.
    Or, pour moi : 1/ l’industrie liée aux plastics de toutes sortes devrait être lourdement taxée car mille fois plus polluante que ces oxydes de carbone dont on nous rabat les oreilles. (des solutions existent au reste. Il suffit de vouloir, là aussi.)
    2/ Ne rien faire sur ce problème des pollutions marines procède du crime contre l’humanité. La nutrition mondiale de nos enfants étant, à court terme largement affectée.
    Je voulais développer un type d’embarcation de nettoyage qui serait serait à même ( à la vitesse de 12 à 14 noeuds) de traîter des surfaces conséquentes.
    Mais je me sents bien seul.

      • Damien

      Bien vu , lorsqu’il s’agit de problèmes à l’échelle planétaire, nos très respectés élus ne savent que faire et, autant la remarque que la solution proposé, si elle ne vient pas de leur chef desséché est dérangeante , nul et inintéressante. « Nous avons bien d’autres chats à fouetter ». En effet, ils se font des procès pour des broutilles de détournement de fonds, de placements illégaux et autres profits.
      « Après moi, le déluge » est leur solgan.

      A Amsterdam, navigue dans les canaux un bateau « ramasse déchets ». Cel

  • […] Le rejet dans les océans de déchets plastique causent des dégâts estimés à au moins 13 milliards de dollars et menacent la vie marine, le tourisme et la pêche, a averti l'ONU à l'ouverture de sa première Assemblée sur l'environnement lundi à Nairobi.  […]

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