L’indemnisation des victimes d’essais nucléaires étendue à toute la Polynésie

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Des membres de l'association de victimes des essais nucléaires "Mururoa e Tatou" autour d'un mémorial à Papeete, le 2 juillet 2007 © AFP Gregory Boissy

Paris (AFP) – L’Assemblée nationale a voté vendredi à l’unanimité l’extension de la possibilité d’indemnisation des victimes d’essais nucléaires à toute la Polynésie française, au travers d’amendements du gouvernement.

La loi de 2010 sur la reconnaissance et  l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français restreint à certains secteurs (notamment aux atolls de Mururoa, de Fangataufa et de Hao, et à l’île de Tahiti) les zones de la Polynésie française dans lesquelles il faut avoir résidé ou séjourné, entre le 2 juillet 1966 et le 31 décembre 1998, pour pouvoir bénéficier du régime d’indemnisation.

Affirmant avoir « entendu la demande », le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré que « l’extension du périmètre au-delà des atolls directement concernés manifeste à la Polynésie française la reconnaissance de sa contribution à l’efficacité de notre politique de dissuasion » nucléaire.

Pour tenir compte de l’élargissement du périmètre, les ayants droit des personnes décédées avant la promulgation de la loi pourront saisir le Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen) à compter de cette promulgation, prévoit l’un des amendements.

Le Civen réexaminera automatiquement, sur la base des nouvelles dispositions, les dossiers rejetés au vu de la version antérieure de la loi.

De 1959 à 1996, la France a procédé à 210 essais nucléaires au Sahara algérien et en Polynésie française. Quelque 150.000 personnes, civiles et militaires, ont au total été impliquées de près ou de loin dans ces essais.

© AFP

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