Une vingtaine d’intellectuels réclame le changement de statut des animaux

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Jean-François Legueulle, délégué de la fondation 30 Millions d'amis, à Peyrat-le-Château (Haute-Vienne), le 17 décembre 2010 © AFP/Archives Pascal Lachenaud

Paris (AFP) – Un vingtaine d’intellectuels, philosophes, écrivains, historiens et scientifiques français réclament, dans un manifeste rendu public jeudi sur le site de la Fondation 30 Millions d’Amis, un changement du statut des animaux dans le code civil.

Parmi les 24 signataires, figurent les philosophes Michel Onfray et Luc Ferry, l’écrivain Erik Orsenna, de l’Académie française, l’astrophysicien Hubert Reeves, président de Humanité et Biodiversité, et Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en génétique cellulaire.

Le Code civil, dans son article 528, considère les animaux comme des biens meubles.

Le texte du manifeste  revendique « une évolution du régime juridique de l’animal dans le code civil reconnaissant sa nature d’être sensible ». Les signataires demandent « que les animaux bénéficient d’un régime juridique conforme à leur nature d’êtres vivants et sensibles (…) et qu’une catégorie propre leur soit aménagée dans le code civil entre les personnes et les biens ».

« Ce texte est publié sous l’égide de la Fondation car c’est un sujet fort sur lequel on a déjà pris position à plusieurs reprises »,  a dit  à l’AFP Jean-François Legueulle, délégué général de la Fondation 30 Millions d’Amis.

« Il faut que le code civil évolue et que soit créée une catégorie propre aux animaux, entre les personnes et les biens », a-t-il ajouté.

Selon les défenseurs des bêtes, cette proposition a reçu le soutien de plus de 250.000 Français, signataires d’une pétition lancée il y a un an et toujours active.

© AFP

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16 commentaires

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  • Merveilleuse intervention. En Belgique aussi, les animaux sont toujours considérés comme des biens meubles, soit des objets. Or, il est indéniable que ces être sont bien vivants et sont dotés de capacités souvent bien utiles à l’homme, en plus d’être de fidèles compagnons pour nombreux d’entre eux.
    Nous avons en Belgique, toujours espéré qu’une fondation bien de chez nous, lutterait et parviendrait à montrer cet exemple… ! ?
    Nous vous suivons de près avec l’espoir que dans le délai le plus bref possible, cette action soit cautionnée par l’Union Européenne et exige à chaque pays, de modifier leur législation en vue d’une amélioration, au moins pour la considération de ces âtres autant que pour leur bien-être ! Merci pour  »EUX ».

    • tessier

    c’est absolument nécessaire de créer une loi pour la sauvegarde des animaux et surtout de la faire appliquer à la lettre ! ce n’est plus supportable de voir comment sont traitées toutes ces pauvres bêtes sans défense, ça me révolte !!!

    • Pouillard Christelle

    Il y a beaucoup de choses à changer pour une loi plus juste, mais celle-ci est, en effet, une priorité. Un bienfait qui montrerait que malgré les nombreuses cruautés que l’on peut voir, nous pouvons encore nous qualifier d’êtres humains. Il FAUT que cette loi passe mais aussi qu’elle soit RESPECTEE ! Car si ce n’est juste qu’un texte pour contenter les amis des animaux et que rien ne change, cela ne servira à rien. Allez croyons-y et que ça s’étende à tous les pays du monde !

    • Dowdell

    Tout a fait d accord que les animaux doivent etre respectes et surtout il faut punir les personnes qui martyrisent les animaux….cependant il ne faudrait pas oublier non plus que les proprietaires de chiens (qui devraient payer une taxe/impot local) dans les villes, les lieux de vacances….ont aussi des devoirs envers la communaute et ne peuvent couvrir les villes, stations de ski et plages de crottes de chiens comme c est le cas actuellement a paris…le cout pour la communaute est enorme et lil est inadmissilble que la communaute ait a zigzaguer le long de ces trottoirs repugnants …

    • Greiner

    La justice française est-elle juste, NON car comment accepter une loi aussi injuste envers les animaux. Considérer un animal comme un bien meuble c’est scandaleux !!! Les mots ne sont pas assez forts pour qualifier cette article 528 du Code Civil comme injuste pour ces êtres vivants que sont les animaux et certes pas des MEUBLES ! En espérant qu’un miracle arrive un jour, bien des tortionnaires profitent de cette loi !

    • monnet

    c’est quand même incroyable que l’on ait besoin d’une loi pour faire la distinction entre un meuble et un animal !!! enfin les choses avancent, mais tellement lentement…surtout en France…merci à ces signataires en tous cas

    • bostffocher

    les consciences se réveillent doucement mais surement ,mais nous devons mettre les hommes politiques au pied du mur pour modifier cette stupide loi, soyons nombreux pour soutenir la cause animale, mais aussi celle de la protection de la nature et de tous les êtres vivants.
    Raz le bol des lobbying financiers et des politiques qui nous prennent pour des moutons.
    Bravo à tous les signataires que je soutien à cent pour cent.

    • colombet fabienne

    Le traitement que l’on fait subir aux animaux est inacceptable : élevages industriels, abattage, cirques, élevages pour fourrure, vivisection, expérimentation, euthanasies… sans parler des abandons ou des cruautés gratuites. Il faut changer la loi. Il faut se battre pour aider les associations à venir en aide aux animaux en détresse. Rendons leur un peu ce qu’ils nous donnent d’amour et de confiance et que nous trahissons si souvent. Non, un animal n’est pas un meuble, même un meuble rare et précieux. C’est un être vivant, qui éprouve peur, souffrance et douleur. OUI A UN STATUT QUI FERA D’EUX ENFIN DES ÊTRES VIVANTS.

  • La Conservation de la Nature faune et flore sauvages soutient la Protection animale ! Animaux domestiques et assimilés !

    • bardy

    respect et dignité pour les animaux combattre la maltraitance et un objectif majeur

    • Rentiers

    En Belgique nous devons « tatouer » nos chiens, nos chats! Tous les propriétaires qui les abandonnent devraient être punis sévèrement pour ne pas s’en occuper correctement! N’y a t il pas de loi concernant les animaux abandonner?

    • Bex-Dalayeun Nicole

    « …, Darwin nous enseigne une vérité considérable : il n’y a pas de différence de nature mais une différence de degré entre l’homme et l’animal. Dès lors, oublieux de ce dont nous provenons, ingrats quand à notre parentèle immémoriale, arrogants quand il s’agit de rappeler que notre boîte crânienne contient toujours (aussi et encore…) un cerveau reptilien, nous sommes devenus bien souvent des monstres – ce que ne sont jamais les animaux.
    Monstre celui qui jouit de tuer, jubile à faire souffrir, monstre l’être dépravé qui met à mort pour le simple plaisir de supprimer une vie, monstre celui qui fait de la mort un spectacle, monstre l’être qui exulte à effacer de la planète l’être d’un être : y a-t-il l’équivalent d’Auschwitz, de Gilles de Rais, de saint Hubert, de Savonarole ou d’El Cordobès chez les animaux ? Non, Un animal tue pour manger. Repu, il ne met jamais à mort son prochain – lui. Il existe donc une humanité chez les animaux qui pourrait donner des leçons à ceux de nos semblables qui manifestent une animalité (mais on vient de le voir, le mot ne convient pas …) dans leur hypothétique humanité. »
    Extrait de « Une partie mémorielle de nous-mêmes » (inédit) par Michel ONFRAY (Anthologie d’éthique animale).
    TOUT EST DIT.

  • En Afrique plus précisément au Togo , le débat est loin d’être posé voire jamais. Ici les animaux sont très maltraités , mais surtout sacrifiés à tout bout de champ au nom des valeurs religieuses et traditionnelles. en effet lorsque vous essayez de protéger les animaux ,on vous prend pour un fou…

  • « On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux »
    Gandhi

    • LOUINEAU NADINE

    Nous sommes en 2013. Ca fait des milliers d’années que l’humanité se sert facilement des animaux quels
    qu’ils soient pour subvenir à ses besoins. En passant par leur reproduction voire intensive pour de l’argent. Pour le commerce des animaux sauvages notamment en AFRIQUE surtout les éléphants qui je croyais étaient l’emblème de ce magnifique continent. Pour moi, l’Afrique sans éléphant n’est plus l’Afrique. C’est comme si la FRANCE n’avait plus sa Tour Eiffel. Les océans sans les baleines, les dauphins, les orques deviendraient quoi ? Comme le panda de CHINE est l’emblème de ce pays. En ce qui concerne les animaux domestiques les chiens, les chats, les chevaux, les ânes, l’homme aurait dû faire depuis des centaines d’années au moins une exception pour leur sauver la vie et les laisser libres de vivre sans souffrance comme c’est trop souvent le cas partout dans ce monde cruel. En passant par les élevages cruels de la fourrure, l’expérimentation animale n’est qu’une suite de tragédies intenses pour les pauvres animaux qui s’y retrouvent tragiquement emprisonnés. Sans oublier les terreurs pratiquées ici en FRANCE dans un pays qui se dit moderne et en avance sur le temps de l’euthanasie que pratiquent des tortionnaires ou alors parce que les animaux abandonnés sont tellement nombreux qu’ils ne savent plus comment faire pour leur venir en aide et les nourrir alors que le gaspillage de nourriture dans les pays industrialisés chaque année représente des millions de tonnes jetées dans les ordures car il y en a tellement trop à vendre qu’ils ne peuvent tout vendre. Alors on jette tout, c’est tellement plus facile que de redistribuer gratuitement à des refuges en difficultés croissantes et où souffrent des milliers de chiens, de chats, de chevaux et tous les autres qui attendent désespéremment parfois une vie entière une famille pour les sauver de la souffrance de l’abandon et leur donner une deuxième chance de survivre libre. Les abattoirs ne sont encore que des lieux d’immense souffrance où passent sans cesse des millions d’animaux d’élevage pour la viande chaque année. Alors que là aussi des milliers de tonnes de viande finissent dans les poubelles et pourquoi acceptons nous cela tuer les animaux pour rien finalement. Si seulement les animaux parlaient, ils se défendraient et diraient enfin aux humains ce qu’ils pensent de leur barbarie. Mais quand ce jour viendra-t-il ?

    • Retureau Daniel

    En tant que juriste et ancien membre du Comité Economique et Social Européen, j’ai, voici quelques années, eu a défendre le bien-être animal dans la législation communautaire. Un de mes avis concernait l’amélioration des conditions d’élevage des poules pondeuses qui manquaient terriblement d’espace, de sol à gratter et de perchoirs dans des cages comme celles dont le roi Louis X 11 usait pour ses pires ennemis. Ma surprise fût l’acharnement des longues d’éleveurs, notamment d’Espagne et du Royaume-Uni à empêcher d’accorder un minimum de confort pour ces animaux maltraités et même torturés au nom de la sacrosainte productivité et du rendement. Les quelques centimètres d’espace supplémentaire par animal prévus dans le projet de directive, les quelques perchoirs et centimètres carrés de sol à gratter allaient ruiner les producteurs d’oeufs. Un document d’expert de centaines de pages expliquaient que les poules ne souffraient pas de leur surexploitation en cage et étaient contentes de leur sort, et que rien ne devait changer pour garder la compétitivité des producteurs européens face à la concurrence. Mon avis fût âprement combattu, mais trouva une majorité pour l’adopter. La rentabilité, le profit maximum immédiat sont les pires ennemis des animaux d’élevage, mais une majorité existe chez les citoyens européens en faveur du bien être animal. Mais cela reste un combat face à une rude opposition des intérêts financiers. Daniel44