La Commission relance son idée de taxe carbone pour les avions

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Des avions sur le tarmac de l'aéroport d'Orly © AFP/Archives Thomas Samson

Bruxelles (AFP) – La commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard, a proposé mercredi d’imposer une taxe carbone aux transporteurs aériens pour les parties de vol effectuées au-dessus de l’espace aérien européen, malgré les réticences des compagnies aériennes et des constructeurs, inquiets des conséquences commerciales d’une telle taxe.

Mme Hedegaard, en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique, a proposé que toutes les compagnies aériennes acquittent une taxe carbone pour compenser leurs émissions de CO2 pour tous leurs vols effectuées au-dessus de l’espace aérien de l’Espace économique européen qui englobe les 28 Etats-membres de l’UE plus la Norvège et l’Islande.

« L’UE a le droit souverain de réglementer l’aviation dans son propre espace aérien », a soutenu Mme Hedegaard.

Cette proposition, qui doit encore être avalisée par les Etats-membres de l’UE et le Parlement européen, risque de relancer la polémique entre l’UE et des pays comme la Chine, l’Inde et la Russie qui contestent cette taxe carbone qui serait imposée à leurs compagnies aériennes.

Au départ, la Commission européenne envisageait une taxe sur les émissions de CO2 sur l’ensemble du trajet des compagnies aériennes qui décollent ou atterrissent en Europe. Cette proposition avait provoqué un tollé général et entraîné des mesures de rétorsion économique à l’encontre notamment de l’avionneur Airbus. Sous la pression, Bruxelles avait été contraint de geler son projet.

La nouvelle proposition de Mme Hedegaard intervient alors que l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) a décidé au début du mois à Montréal de se donner jusqu’en 2020 pour réguler les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’aviation.

Interrogée pour savoir si sa proposition risquait de provoquer une levée de boucliers après l’accord obtenu à Montréal, Mme Hedegaard a répondu par la négative. « Tous les pays respectueux du droit reconnaîtront que nous avons le droit de prendre les mesures que nous voulons dans notre espace aérien », a-t-elle dit.

© AFP

 

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